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Full text of "Grammaire grecque du Nouveau Testament [microform]"

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GRAMMAIRE GRECQUE 

DU 

NOUVEAU TESTAMENT 



IMPRIMI POTEST 

Lovanii, die 23 augusti 1933 
f- BERNAKDUS, abb. coadj. 



N1H1L OBSTAT . 

Mechliniae, die ?6 augusti 1933 
J. LEMAIRE, libr. cons. 



IMPRIMATUR 

Mechliniae, die 27 augusti 1933 
F. TESSENS, vie. gen. 



DOM BERNARD BOTTE, 0. 8. B. 



GRAMMAIBE GRECQUE 



DU 



NOUVEAU TESTAMENT 



J. DE GIGORD, EDITEUR 

15, RUE CASSETTE, PARIS Yl e 

1933 







PROPRlEtE DE 



Gigord. 



\ 



Drolls de Iraduciion el de reproduction reserves. 



1150914 

PREFACE 



Cette grammaire vise un but bien precis : faciliter 1'initiation 
des jeunes theologiens a la langue du Nouveau Testament. 
On peut concevoir cette tache de deux manieres : ou bien faire 
une grammaire complete pour le Nouveau Testament, commo 
il en existe pour la langue classique ; ou bien signaler les par- 
ticularites du Nouveau Testament, en supposant connue Ja 
grammaire classique. Les deux methodes ont leurs inconve- 
nients. Les eleves qui entrent en theologie ont, pour la plupart, 
etudie le grec pendant cinq ans, et Ton ne voit ni la necessite, 
ni l'.opportunite d'une formation entierement nouvelle qu'un 
professeur de seminaire n'aura d'ailleurs pas le loisir de leur 
donner. D'autre part, s'il se contente de leur signaler les par- 
ti cularites de la langue du Nouv r eau Testament, il s'apercevra 
bien vite que ses explications ne portent pas. Elles ne trouvent 
pour ainsi dire pas ou s'accrocher, parce que les eleves n'ont 
plus, sur bien des points, que des id6es vagues. 

La solution la plus pratique je ne dis pas theoriquement 
la meilleure semble se trouver entre ces deux extremes. 11 
taut faire reprendre aux eleves leur grammaire classique et 
mettre les explications que Ton donne sur le grec du Nouveau 
Testament en liaison intime avec cette grammaire. C'est dans 
ce but que j'ai compose ce petit manuel non seulement d'apres 
le plan general des grammaires classiques, mais d'apres celui 
d'une grammaire bien determinee. Gette grammaire est celle 
de RAGON. J'ai tenu compte a la fois de la Grammaire complete 
de la langue grecque, revue par E. RENAULD, Paris, 1929, et 
de la Grammaire grecque a Vusage des classes, 26 e edition, 
Paris, 1929. Les references a ces deux grammaires seront 
indiquees par les numeros places entre parentheses. Lorsque 
leur numerotstion differe, la Grammaire complete sera designec 
par le sigle RR, la Grammaire grecque par R. 



II PREFACE. 

Les textes bibliques cites sont, sauf avis contraire, pour le 
Nouveau Testament celui de NESTLE, Novum Testamentum 
g7-aece, 9 C ed., Stuttgart, 1928; pour les Septante, celui de 
SWETE, The Old Testament in Greek, Cambridge, 1909-1912. 
Lorsqu'on citera un texte different, les manuscrits dont il pro- 
vient seront indiques par les sigles traditionnels (voir la table 
de Nestle), sauf le Sinai'ticus qui sera designe par la lettre 
S. Ainsi T?JV y/ipav, Jo. 20, 25 AB veut dire que c'est la lecon 
de 1'Alexandrinus et du Vaticanus, tandis que Nestle en a adopte 
une autre (yslpat,). Ces variantes ne sont pas donneesparce qu'elles 
sont censees etre originales, mais parce qu'elles peuvent repre- 
senter la Koine. 

Les references aux auteurs classiques sont donnees de la 
maniere habituelle. Quelques papyrus ou inscriptions sont cites 
d'apres 1'edition de M. A. DEISSMANN, dans Licht vom Osten, 
Tubingue, 1923 (= L. 0.). La Chronographie de JEAN MALALAS 
(vi siecle) et le Pre Spirituel de JEAN MOSCHUS (vn c siecle) 
le sont d'apres la pagination de la Patrologie grecque aux 
tomes 97 etS7, 3. 

On trouvera plus loin une bibliographic sommaire. Je suis 
redevable a d'autres ouvrages encore que je n'ai pas cites. Mais 
il ne convient pas de bourrer de references un manual , tel que 
celui-ci, qui vise a etre pratique plus qu'original. 

M. 1'abbe H. Petitmangin, agrege de 1'Universite, professeur 
au College Stanislas a Paris, et M. J. Vergote, docteur en 
philologie classique, qui s'est specialise dans 1'etude de la Koi'ne, 
ont bien voulu lire mon manuscrit et me donner de precieuses 
indications dont j'ai ete tres heureux de profiter. Je les en 
remercie tres cordialement. 

Louvain, Abbaye du Mont Cesar, l cr juin 1933. 

D. B. BOTTE O.S.B. 



INTRODUCTION 



Le grec biblique n'est pas une langue speciale. A part un 
nombre relativement pen considerable d'hebraismes ou 
d'aramaismes, la traduction des Septante et le Nouveau 
Testament representent la Row*, c'est-a-dire le grec helle- 
nistique en usage dans le monde mediterranean a partir du 
in" siecle avant Jesus-Christ. 

On a ete amene a reconnaitre le veritable caractere du 
grec biblique par 1'etude des autres ecrits qui appartiennent 
a la Koine, surtout des moins litteraire.s. En effet, des 
auteurs tels que Polybe, Philon, Josephe, Strabon., bien que 
n'etant pas des atticistes, ecrivent dans une langue artifi- 
cielle tres eloignee de la langue parlee. II y a plus de diffe- 
rence enlre S. Marc et Josephe qu'entre ce dernier et Xeno- 
phon. Au contraire, les inscriptions et surtout les papyrus 
ont fourni une masse de documents qui sont tres proches 
du Nouveau Testament, sans doute parce que, cornme celui- 
ci, ils representent mieux la langue vivante de Tepoque. 

L'etude de la grammaire historique, qui examine la 
langue dans son evolution, a contribue aussi, dans une large 
mesure, la connaissance du grec biblique. Les particulari- 
tes de celui-ci, comme toutes celles de la Koine, ne sont pas 
des phenomenes isoles : el les rentrentdans le grand courant 
qui a transforme la langue classique et mene au grec 
moderne. Le rapprochement avec la langue parlee aujour- 
d'hui en Grece la langue ecrite est en grande partie 
artificielle est aussi tres instructif. 

II est generalement admis aujourd'hui que la Koine est a 
base d'attique. Ses transformations proviennent : 

1 de revolution interne de la langue : creation de mots 



VII 



IV INTRODUCTION. 

nouveaux ou de formes nouvelles, par analogie (p. ex., la 
substitution aux verbes en -j de formes equivalentes en -w, 
iaTavw pour iJTiQjAi), generalisation de certaines tournures 
(p. ex., completives avec <m ou iva, extension des preposi- 
tions), abandon de certains usages (p. ex., celui de 1'optatif), 
etc.; 

2 de 1'influence des autres dialectes ; pratiquement, ii n'y 
a que 1'ionien qui ait eu une influence marquante. On a 
meme pu se demander jadis si ce dialecte n'aurait pas forme 
le fond de la Koine plutot que 1'attique ; 

3 de I'influence des langues etrangeres : ceci demande 
quelque developpement. Trois langues peuvent entrer en 
ligne de compte : 1'hebreu (et Tarameen), le latin etFegyp- 
tien. 

La question des reactions de la langue egyptienne sur la 
traduction alexandrine de 1'Ancien Testament et sur la 
langue des papyrus n'a pas encore ete examinee serieuse- 
ment. Quant au latin, il a fourni au langage courant un 
assez grand nombre de termes, surtout juridiques et mili- 
taires; (3iaTix,cv (viaticum, solcle de route), /.evTupCwv, rcpaiTw- 
ptov, etc. Y a-t-il des influences plus profondes sur la langue? 
On rencontrera des latinisraes assez nombreux dans les tra- 
ductions de decrets irnperiaux et Ton pourrait en relever 
Chez tel ou tel auteur. Neanmoins ce ne sont generalement 
que des individualismes dont on n'a pas a tenir compte lors- 
qu'on fait Tinventaire de laKoi'ne. II ne semble pas que le 
latin ait exerce une influence profonde sur le mecanisme de 
la langue grecque. 

La question des semitismes est plus complexe et plus 
delicate.; Qu'entend-on tout d'abord par hebrai'sme?Aquila 
tradllit ainsi GEN., 1, 1 : ev apxfi Ixriaev 6 0sb <ruv TOV oupavbv 
.xa auv. TYJV y^v. Ce n'est pas du grec, mais un decalque de 
Thebreu,: la particule de Taccusatif 'et est rendue para6v. 
II y a hebra'isme dans le sens le plus strict. A 1'extreme 
oppose, Temploi de Tinfmitif avec Particle et uneprepositio 
est parfaitement grec. Cependant, si b TW avec Tinfmitif 
revient 555 fois dans les Septante, c'est que cette tournure 



INTRODUCTION. 



correspond exactement a une tournure hebraique. Un 
grec ecrivant librement aurait, dans bien des cas, choisi un 
autre mode d'expression. II y a hebra'isme dans le sens le 
plus large. Entre les deux, il y a place pour une infinite de 
nuances qu'il n'est pas toujours facile d'apprecier. Quant aux 
aramaismes, ils coincident pour une large part avec les 
hebraismes. Dans un certain nombre de cas cependant, les 
deux langues auront des caracteristiques differentes. L'asyn- 
deton (absence de liaison), par exemple, sera caracteristique 
de Tarameen, contrairement a la tendance de 1'hebreu. 

II y a des influences semitiques dans le vocabulaire. 
Sans parler des emprunts proprement dits, certains termes 
grecs se sont enrichis du sens que possedaient les mots 
hebreux ou arameens qu'ils traduisent. Des expressions 

telles qiie S6^a 6sou, oaaiocyuvv), xoivog (impur), aap xal aT{j,a, 

etc., ne se comprennent Men qu'en sereferant au mode de 
pensee des juifs. 

Le style aura souvent aussi une couleur semitique : le 
parallelisme, une certaine strophique, des precedes tels que 
le mode d'introduction des paraboles (cfr Me. 4, 30). 

Mais peut-on parler de semitisme& propos de la syntaxe? 
II faut ici se montrer. beaucoup plus prudent et plus reserve, 
car il ne s'agit plus d'un mode de pensee qui devra se retrou- 
ver dans toutes Jes traductions; il s'agit du mecanisme de 
la langue. Or, si des defaillances individuelles sont toujours 
possibles, lorsqu'on est en presence de faits generaux, on ne 
peut admettre sans preuve solide que ce mecanisme a ete 
fausse. 

II y a des hebraismes dans les Septante, surtout dans les 
passages qui ont ete contamines par les versions d'Aquila 
ou de Theodotion et dans ceux que les traducteurs ont le 
moms com'pris. Si 1'hebreu n'etait pas : pour eux une y langue 
tout a faitmorte, clu moins les textes qu'ils avaienta traduire 
etaient ecrits dans une langue archai'que dont ils ne saisis- 
saient pas toujours les nuances. On comprehd qu'ils aient 
parfois prefere un simple decalque a une traduction plus 
libre. 



VI BIBLIOGRAPHIE. 

II n'en est pas de meme du Nouveau Testament. Si les 
e>angiles derivent de sources semitiques, orales ou ecrites, 
c/etaientdes recits contemporains composes dans une langue 
vivante. En realite hebra'ismes ou aramaismes consisteront 
presque toujours a choisir dans la langue grecque les tour- 
nures qui se rapprochaient le plus de celles de I'hebreu. 
D'ailleurs les tendances de la Koine telle que nous la font 
connaitre les papyrus co'incidaient souvent avec celles de 
Fhebreu : usage des prepositions a la place des cas, extension 
de EV instrumental, correspondent a la' particule hebra'ique 
2, choix des constructions les plus simples. Beaucoup de tour- 
nures notees jadis cornme hebra'ismes ne repugnaient pas 
au genie grec. Seule leur frequence insolite est a expliquer 
par une influence etrangere. 

La base de la langue du Nouveau Testament etant 1'attique, 
la grammaire classique, qui est pratiquement celle de la 
prose attique, constitue pour son etude un point de depart 
excellent, beaucoup plus rationnel que lorsqu'il s'agit, par 
exemple, de la langue d'Homere. II y aura en somme peu de 
chose a dire au sujetde la morphologie. La syntaxe retiendra 
plus longtempsnotre attention. 

Pour ceux qui auraient le desir d'approfondir Tetude de la 
langue du Nouveau Testament, nous croyons utile d'ajouter 
quelques indications qui les orientent au milieu de la masse 
des travaux publics. Une place speciale sera faile a ceux de 
langue franchise. 

BlMLIOGRAPHIE . 

L'ouvrage fondamental a ^te, pendant pres d'un si^cle, WINER, 
Grammatik des neutestamentlichen Sprachidioms, dont la premiere Edi- 
tion parut en 1822. II a subi des revisions etdes traductions. L'edition 
anglaise, A Treatise of the Grammar of the New Testament Greek, par 
W. F. MOULTON, Edimbourg, 1882, peut encore rendre service par la 
richesse de sa documentation; mais les explications philologiques 
qu'on y trouve datent de cinquante ans au moins. C'est dire qu'il y 
en a beaucoup a reviser. 

II y a, a 1'heure actuelle, deux ouvr^iges fondamentaux. Le fils du 



BII1LIOGRAPHIE. VII 

traducteur de Winer, J. H. MOULTON publia en 1906 : .4 Grammar of 
New Testament Greek based on W. F. Moulton's Edition of G. E. 
Winer's Grammar. I. Prolegomena. En depit de son titre, c'etait un 
ouvrage entierement nouveau, base sur les progres de la grammaire 
historique et 1'etude des papyrus. Le 2 e volume ne parut qu'apres la 
mort de Fauteup, en 1919-1929, par les soins de M. HOWARD. Malheu- 
reusement, I'ouvrage reste inacheve : la syntaxe n'y est pas traitee 
systematiquement. On Irouvera cependant des apercus interessants 
dans les Prolegomena. La phonetique,, la morphologic et la question 
des hebraismes y sont etudiees a fond. 

. A cote de Moulton, on peut placer ROBERTSON, A Grammar of the 
Greek New Testament in the Light of the Historical Research, 3 ed., 
Londres, 1919. On a reproche a Fauteur un certain manque d'origina- 
lite et Ton a defini son livre une confrontation de Fopinion des autres 
grammairiens . En fait, cet enorme in-8 de pres de 1.500 pages est 
une synthese tres consciencieuse des recherches et des discussions dont 
la Koine et la langue du Nouveau Testament ont et6 Fobjet depuis 
surtout la fin du xix e siecle. L'ouvrage a sur celui de Moulton Favan- 
tage d'etre complet. II restera pendant longtemps un des instruments 
de travail les plus precieux, quoiqu'il aitbesoin parfois d'etre control^. 

On peut recommander deux autres ouvrages d'un caractere moins 
technique : 

BLASS-DEB RUNNER, Grammatik des neutestamentlichen Griechisch, 
5 e ed., Gottingen, 1931. .Repertoire tres riche des faits linguistiques du 
Nouveau Testament. 

ABEL, Grammaire du- grec biblique, Paris, 1927. Cet ouvrage se 
rapproche plus que le precedent de ce qu'on entend generalement par 
une grammaire; il peut rendre a pen pres les memes services que 
Blass. 

Les travaux de langue francaise consacres au grec du Nouveau 
Testament ne sont pas tres nombreux. Voici les principaux. 

J. VITEAU, Etude sur le grec du Nouveau Testament. Le Verbe : Syn- 
taxe des propositions, Paris, 1893. Etude sur le grec du Nouveau 
Testament compare avec celui des Septante. Sujet, complement et attri- 
but, Paris, 1896. Etudes tres personnelles dont on pourra tirer grand 
profit, a condition de corriger le point de vue de Fauteur sur la nature 
du grec biblique. Les Morceaux clwisis du Nouveau Testament, Paris, 
1927, du m6me, rendront service, dans un cours de seminaire, par 
les annotations philologiques qui accompagnent le texte. 

P. REGARD, Contribution a I'e'tude des prepositions dans la langue du 
Nouveau Testament, Paris, 1918. Repertoire raisonne des prepositions 
employees dans les ecrits johanniques, Lc., ACT. et ROM. 11 est regret- 
table que Fauteur n'ait pas etendu son enquete aux autres ecrits, spe- 
cialement a Me. La these complementaire du meme auteur sur La 



VIII BIBLIOGRAPHIC. 

phrase nominate dans la langue du Nouveau Testament, Paris, 1918, 
est d'un interet moindre. 

H. PERNOT, Etude sur la langue des e'vqngiles, Paris, 1927. Travail 
d'un maitre, sur des points de detail, specialement 1'usage de 1'infini- 
tif, de c'va, OTI, des relalifs. Les rapprochements etablis avec le grec 
moderne sont interessants, quoiqu'il soit exagere de dire que Me. est 
le premier texte de grec moderne que nous ayons. M. Pernot souhai- 
terait que Ton etudiat separement les divers ecrivains du Nouveau 
Testament. Le terme de grec biblique ne doit pas faire illu- 
sion. Lc. n'ecrit pas comme Me.,, ni S. Paul comme S. Jean. Les 
evangiles represented mieux la fangue populaire, sauf Lc. qui a 
subi des influences litteraires. L'idee de M. Pernot est done exeellente. 
Jusqu'a present il n'a inspire qu'une seule monographie : S. ANTO- 
NIADIS, L'e'vangile de Luc, esquisse de grammaire et de style, Paris, 1930. 
Malheureusement cette these laisse a desirer sur plusieurs points. 

Pour la langue des Septante, il n'existe pas de grammaire complete. 
Voici ce que nous possedons : 

THACKERAY, A Grammar of the Old Testament in Greek, t. I. Cam- 
bridge, 1909. Ouvrage tres precieux, mais qui ne traite que de 1'ortho- 
graphe et de la morphologic, de meme que le suivant. HELBING, 
Grammatik der Septuaginta, Gottingen, 1907. N'esperant pas achever 
1'oeiivre entreprise, 1'auteur s'est contente de donner ensuite une 
etude speciale sur 1'emploi des cas dans les complements des verbes : 
Die Kasussyntax der Verba bei der Septuaginta, Gottingen, 1928. 

La brochure de J. PSICHARI, Essai sur le grec de la Septante, Paris, 
1908 (tir6 a part de la Revue des etudes juives, t. LV, 1908, p. 161-208) 
contient, dans sa brievete, un grand nombre de remarques interes- 
sanles. Les etudes de M. VITEAU, citees plus haut, donnent des notes 
tres nombreuses sur la syntaxe des Septante. 

On trouvera une bibliographic plus complete du sujet, ainsi que 
sur la langue des inscriptions et des papyrus dans Abel, Blass et sur- 
tout Robertson. 



GRAMMAIRE GRECQUE 

DU NOUVEAU TESTAMENT 

NOTIONS PRELIMINAIRES 
Prononciation, orthographe, ponctuation. 

La langue grecque a subi a Tepoque hellenistique cer- 
taines transformations phonetiques. Les phenomenes les 
plus importants sont Tiotacisme (si, YJ, 01, u = t) et F^qui- 
valence de e et at, de o et u>. De la, la confusion de certaines 
formes dans les manuscrits : O^ef? et YJ^ET?, Xusei et AUCY;, 
XueuOs et XiiedOai, Xuo^cV et Xuw^ev. 

Ces transformations, et d'autres analogues, ont eu leur 
repercussion sur 1'orthographe courante; mais il est souvent 
difficile de distinguer les legons originales des changements 
introduits apres coup par les copistes.. L'edition de West- 
cott-Hort avait admis un assez grand nombre de varianles 
orthographiques, sur la foi des manuscrits BS : va^ip:c 

(avaiuYjpo?), Xaipfa (Xaipsia), Tpa-rceCeiTYji; (TpaTce^V/]?), /,p = a 
(y.spata), epauvaw (spsuvaw), y.aOsp^o) (xaQapta>), etc. Elles SOllt 
abandonnees par les dernieres editions de Nestle, comme 
provenant des scribes alexandrins. D'autres cependant sont 
considerees comme authentiques : yu^msuw (YUJAVVJTSUW), 
Teaaepa (Teaaapa), etc. 

Nos plus anciens manuscrits ne portent ni esprits, ni 
accents (4), a moins que ces signes n'y aient ete ajoutes par 
une seconde main, comme dans B. Dans les cas douteux, 
1'accentuation est une interpretation des editeurs. 

L'affaiblissement progressif de Inspiration a reagi sur 
1'orthographe : ou-/, eupov, Lc, 24, 3 SC (pour ou/ eupov), ou/. 
evsxfev, II COR. 7, 12 SC (pour ou-/ evsxev), eicfffTaiai, I THESS. 

5, 3 BS (pour i^'aiarou). Le phenornene inverse se rencontre 



dans les inscriptions depuis la periode alexandrine : 

' <s / / 'N/\ i 1 tt / > 1 v \ rv ' / 1 >r \ C\ ^ -^-v 

loiav (y.aT totavj, 0:9 iaou (az KTOU), x,aO STO^ (/.a- STogj. Com- 
parer b' eXwwi, ROM. 8, 20 (s-' eX3i), cx ? i5w, PHIL. 2, 23 



LThiatus (7) est beaucoup plus frequent que chez la plupart 
des ecrivains attiques. II n'est fait qu'un usage modere de 
Felision et plus encore de la erase : k-l uiw, Lc. 12, 53; 
wpoeYpdbvj, ROM. 15, 4. L'emploi du v euphonique est assez 
arbitraire, de meme que dans les inscriptions des 1'epoque 
alexandrine. 

La ponctuation (9) est a peu pres totalement absente de 
nos anciens manuscrits. Celle de nos editions modernes, 
dans Jes cas douteux, n'a que rarement un appui solide 
dans la tradition manuscrite ou litteraire. C'est 1'exegese 
qui doit decider. 

Le i souscrit n'existait pas. Anciennement, le iota .etait 
adscrit : TQI <X>OBQI == -w <?sfo. STHABON 14, 1, 41 nous 
apprend que, de son temps, certains ecrivaient le datif 
sans i. De fait, il est souvent omis, surtout a partir du 
i cl ' siecle apres Jesus-Christ, aussi bien dans les papyrus 
que dans les inscriptions. 



PREMIERE PARTIE 

MORPHOLOGIE 



1. SUBSTANTIFS 

Premiere declinaison. 

Certains noms en -a pur (13) ont le genitif et le datif en 
-v], contrairement a Tusage attique : <ncefpnjs, ACT. 10, 1; 
(j,ax(p?] AP. 13, 10. Ce sont seulement ceux en -pa. Les 
autres se de"clinent regulierement : ^=pa? (-pa), aXyjOeug. 

Remarquer la disparition du duel toutes les declinai- 
sons. 

Les noms propres masculins en -a? pur (14) ont le geni- 
tif re"gulier en -ou : 'AvSpeou, 'Haaiou, Za^apiou. Les autres 
ont toujours le genitif dorique en -a : Sarava, Me. 1, 13; 
Katatpa, Jo. 18, 13; K-^a, I COR. 1, 12; BapvaSa, GAL. 2, 1, de 
m&me que parfois chez les attiques. 

La forme contracte Psppa? (pour Pop^a?, -ou), dej& utilisee 
a l'6poque classique, devient predominante dans la Ko'ine, 
avec le genitif ^opp, Lc. 13, 29; AP. 21, 13. 

Deuxieme declinaison. 

Le vocatif 0e, a la place de 6565 (RR 16), est plus frequent 
dans les Septante que dans le N. T. On le trouve MT. 27, 46 : 
0s poo, 0s jjiou. Dans les autres passages, il est remplace 
par le nominatif avec Tarticle. 

La seconde declinaison attique (17) disparait de plus en 
plus de la Ko'ine. Elle n'est plus repre"sentee, dans le N. T., 
que par les noms propres 'AiroXXto?, ace. -w, ACT. 19, 1; 

GRAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT. 2 



MORPHOLOGIE. 



I COR. 4, 6; Kw?, ace. -w ou -wv, ACT. 21, 1. Aa6? et vao? 
ont supplante defmitivement Xsw? et 



Noms contractes (RR 18-19, R 24-25) 

La Koine emploie couramment les formes non -contractes : 
c<y-wv, MT. 23, 27; o^a, Lc. 24, 39; opveou, AP. 18. 2. 
et vou? evoluent vers la troisieme de"clinaison : gen. 

ACT. 27, 9; voo?, ROM. 7, 23; dat. voi, ROM. 7, 25. L'accusatif 
reste TCAOUV, vouv. 

Troisieme declinaison. 

L'accusatif en -a (RR 21, R 19) rec.oit parfois dans les 
papyrus, a parti r du n siecle avant J.-C., un -v final, par 
analogic, sans doute, avec 1'accusatif de la premiere decJi- 
naison. 11 y a quelques exemples dans les anciens manuscrits 
du N. T. : TOV c7T'pav, MT. 2,10 SC; T-^V /eEpav, Jo. 20, 25 
BA; mais ils sont probablement a mettre au compte des 
scribes, cet usage n'etant devenu commun qu'au n e siecle 
apres J.-C. II s'est ensuite developpe et a donne en grec 
moderne des nominatifs de la l ro declinaison : / 



rj 

L'accusatif pluriel des noms contractes en -ug, -uog (26) est 
toujours en -a? : r/Oua?, oacpua?, 36a?. Celui des noms en'-su?, 
wg (27) est en -si; (par analogie avec celui des noms en -iq : 
rcaXets) : TOU? Ypa^^aTsT?, TOU? ^aa^sf;, comme dans les inscrip- 
tions clepuis le debut du m c siecle. 

Legenitif pluriel des noms neutres en-og (28) a parfois la 
forme non-contracte : 6po>v, AP. 6, 15; /eiXewv, HEBR. 
13, 15. Par centre, celui de TC-^/U? (27) est TCYJ^WV, Jo. 21, 8? 
AP. 21, 17. K=pa? (29) n'ajamaisles formes contractes; 
ale datif ionien Y'OP^J Lc. 1, 36. . . 



Noms irreguliers ou difficiles (31). 

"Epic, ace., epw, au pluriel epiSs? (classique) ou epeig. . 
KXe^ a les ace. attiques V.AEIV, AP. 3, 7 et %Xei?, AP. 1,8, 
mais aussi xXsiBa, Lc. 11, 52, y.XsToac;, MT. 16, 19. 



A.DJECTIFS. 5 

La fluctuation de icXoBiroq et ijXos entre la. 2 e et la- 3 
declinaison subsiste; mais <r/,oTo<; efceXso? sont passes defmi- 
tivement a la 3. 

Les noms propres seniitiques sont parfois grecises; paiv 
fois aussi ils restent invariables, 

'Ivjaou?, voc., gen. et dat. 'IvjaoO, ace. 'Ivjscuv. 

Mtouavjq, gen. -so)c, dat. -zi OU -YJ, aCC. -sa OU -v)v. Mocvaaravji;, 
gen. et ace. Mavacra'?;, AP. 7, 6; MT. 1, 10. . SoXo^wv, gen. 
-covoc, ou -WVTOS, MT. 1, 16 A ; Jo. 10,23 A. 'IspoarsXu-jAa (pilur.), 
gen. -wv; mais aussi ^ 'IspscroXu^a, MT. 2, 3. La for me 

Xr,jA (invariable) est employee surtout par Lc. et ACT. 



II ADJECTIFS 

Adjectifs parisyliabiques (32). 

En grec moderne, tous les adjectifs de cette classe sont a 
trois terminaisons et c'est dans ce sens qu'evolue laKo'ine.- 
Cependant dans le N. T. I'usage attique est assez bien con- 
serve et 1'evolution est a peine perceptible. B=8atoq, oixaw?, 
o^stoc sont toujours a trois terminaisons; d'autres varient : 
-Cw^v aiwvwv, MG. 10, 17; mais aussi : a'.ow'av Xitpwonv, HEBR. 
9,12. 

Le dernier vestige clela 2 declinaison attique des adjectifs 
(34) est JXswsMT. 16, 22; HEBR. 8, 12 = JER. 31, 34. - 

Adjectifs contractes (37). 

Comme les noms de la 3 declinaison, les adjectifs en -vj? 
prennent parfois un -v a 1'accusatif: GUYYSV-^V,- ROM. 16, 11 
BA ; a<j?aX?jv, HEBR. 7, 19 AC. nx^pvj? est souvent indeclinable 
dans les Septante et les papyrus depuis le l er siecle apres 
J.-C. C'est peut-etre le cas de Jo. 1, 14 et de Me. 4, 28 (C : 
.luX-flpvjq. ffiiov). L'adjectif v^ff-i? (gen. -100?) a 1'accusatif pluriel 
ionien vuTsil; ou 



Gomparatifs et superlatifs (41-43). 

On trouve des formes nouvelles dans la Ko'ine : 
tsposj in Jo. 4, cfr MALAL. 709, MOSCII. 3065. 



6 MORPHOLOGIE. 

CTepoc, EPH. 3, 8. 

, Ml. 23, 15 (au lieu de JwcXoii 

Des adverhes avw, law, y-aiw on a forme des adjectifs com- 

paratifs : avw-repoc. Lc. 14, 10 ; eawTpo<;, ACT. 16, 24; xaTtoTcpcs, 
EPH. 4, 9. 

Noxns de nombre (46). 

ET? s'emploie dans certaines locutions a la place de 1'adjec- 
tif ordinal : \JM (twv) aa66aTu>v, Me. 16, 2; Lc. 24, 1 etc.; ju* 
TOU p-rjvoc, GEN. 8, 13. 

Les datifs Suotv et Susfv ont fait place a 8(i<; le genitif est 
Suo. Te'aaape? a souvent au neutre la forme reVaepa ; de meme 
en composition : Tso-aspaxovTa. L'acc. masc. est Tsaaapag, 

Teacrepag OU Tscro-ape? (Ap. 4, 4 SA). 

III. PRONOMS 

Pronoms reflSchis (51-52). 

Le pronom (reflechi simple) de la 3 personne est inusite 
dans le N. T. 

II y a souvent fluctuation dans la tradition manuscrite 
entre OCUTSU. au-cw (auTou, auiw) et eautou, iauTw. U'anciens 
editeurs ecrivaient souvent a6-ou, auiw chaque fois qu'il 
pouvait y avoir le reflechi indirect. Get usage est aujourd'hui 
abandonne. II y a cependant des cas ou il faut ecrire aOrw, 
p. ex. : b Osffop(Cwv autw, Lc. 12, 21 (A : saur^) : celui qui 
thesaurise pour lui-meme. Tischendorf ecrit pourtant 



Pronoms ou adjectifs possessifs (53). 

Us sont d'un emploi relativement rare, sauf 1 1*65 dans 
Jo. (39 fois, centre 2 dans Me., 4 dans MT., 3 dans Lc.); 
atpeiepog n'est pas employe. Par centre, r$w? tend a s'intro- 
duire dans la Koine, avec un sens affaibli, comme possessif : 
vjX0v els r^v ISCav rcoXw, MT. 9, 1 : venit in civitatem suam; 
ol iSwi ao-cov ou ^aps'XaSov, Jo. 1, 11 : sui ewn non receperunt. 



PRONOMS. 7 

En grec moderne, 6 Bto? est devenu le pronom emphatique 
(le meme, lui-meme). 

Pronoms demonstratifs et indgfinis (54-57). 

"03e est d'un emploi tres rare. Sur 10 exemples certains, 
8 sont au pluriel neutre, dont 7 dans AP. 2, 1. 8. 12. 18; 
3, 1. 7. 14. 

"AXXo? et Tspo? sont employes indistinctement. Cfr par 
ex. I COR. 12, 8-10 ou les deux termes alternent sans 
nuance speciale. 'Exaiepos est hors d'usage. 

Les formes ouO&fe, pjOefe (pour ouBsfc, ij5sfc), predomi- 
nantes au cours du in e siecle avant J.-C., se trouvent fre- 
quemment dans les Septante. II y en a des exemples dans 
les anciens manuscrits du N. T. Nestle admet ces formes 
Lc. 23, 14; I COR. 13, 2; II COR. 11, 9; ACT. 15,9; 19,27 
(ouOei's); ACT. 27, 34(jM)eiv). - 

Pronoms relatifs et correlatifs (58-61). 

Le pronom 8<ms estemploy6 tres souvent comme rela- 
tif defmi au nominatif et de plus a 1'accusatif neutre 
singulier. Jo. n'emploie que cette derniere forme (on), a 
part 8, 53 ('6<ms, mais D : STI) et 21, 25 (a'-iva). Le genitif 
ne se trouve que dans la locution ew? otou,jusqu'a ce que. 

"OcrTcsp ne se trouve que dans Me. 15, 6 C ou il est a 
rejeter. 

Les correlatifs les plus employes sont &?, TTOIO?, xbaoq, 
TOIOJTO?, TocyouTo?. Les autres sont plus rares : /jXCxo? (2fois), 
TCY3X(y,o<; (2), TYjXaoOTo; (4), oloc, (14), OTCOIO? (5). HoTSpo? ne SC 

trouve qu'une fois, sous la forme adverbiale, Jo. 7, 17. 
II est remplace par Tt'g: TI? ex TWV Suo, MT. 21, 31. Les autres 
correlatifs (bxbaoq, etc.) ne sont pas en usage. Par centre, 
on trouve la forme TCOToaos (de Tancien TroSa-i? de quel 
pays?}, dans le sens de TCOIO? ou de woaog, Me. 13, 1 ; MT. 8, 
27; Lc. 1, 29; 7, 39; I Jo. 3, 1;IIPETR. 3, 11. 



8 MORPHOLOGIE. 

IV. L VERBE 

Le systeme des. conjugaisons n'a pas subi de changement 
tres profond. Comme pour les declinaisons, le duel est 
torn be en complete desuetude. Certaines formes sont en 
decadence : 1'optatif, le participe futur, Tinfinitif futur. Les 
verbes en -pi sont aussi eri voie de disparaitre. 

. . VERBES EN -O 

Indicatif imparfait (66) et aoriste 2 d . 

La 3 U pers. pJ. de Timparfait se termine parfois en -oaav : 
er/oo'av, Jo. 15, 22. 24. Rarement on trouve a Timparfait les 
desinences en -a de 1'aoriste l or : sr/av, Me. 8, 7 BS; TCpoa- 
sr/av, ACT. 8, 10 S. Get usage, qui a prevalu en grec : 
moderne, est rare egalement dans les -Septante. Au con- 
traire, les formes en -a a Taoriste 2 (l se propagent. L'attique 
avait deja ska et ^veyxa; on trouve desormais ^X6a, eTcscra, 
Ysva^evoc, etc. A la 3 e pers. pi. on a parfois aussi la termi- 
naison -cay,v : TjAOoaav. 

Indicatif parfait. 

La 2 pers. sing, en -s? (de meme qu'a Taoriste l er ) est 
rare dans les Septante, plus rare encore dans le N. T. et 
toujours d'authenticite douteuse : xexoKfexsg, AP. 2, 3 AC. 

La 3 e pers. pi. est en -v, comme a Taoriste : Xe'Xu/av (pour 



Indicatif plus-que-parfait. 



La 3 e pers. pi. est en -aaav (pour - 
L'augment est regulierement omis : TCeicoi'xewav, Me. 15, 7, 
comme chez Herodote et parfois les prosateurs attiques. 

ImpSratif. 



La 3 e pers. pi. en --waav, deja utilisee en attique, devient 
habituelle. 



VERBES EN -M. 9 

Moyen et passif (67). 

On voit parfois reapparaitre a la 2 pers. sing, des temps 
premiers la terminaison pleine -om : icUffai, faYeaai, 68uvaaai, 
xaoxaaai, Qui triomphera en grec moderne. 

Augment (69). 

L'augmerit, temporel ou syllabique, est g6neralement 
bien conserve (a Fexeeption du plus-que-parfait, cfr supra). 
Dans quelques cas, il affecte la preposition d'un verbe com- 
pose" : yjvoiYY], AP. 15, 5; eicpo^Teu<rav, MT. 11, 33 (\Q.textus 
receptus a substitue rcpoey^Teuaav, etc., dans tons les cas 
semblables). Cas d'augment double : ^vsfyeaOe, II COR. 11, 4 

*F; aice*aTe<rra0Yj, MT. 12, 13. Augment triple : Y]V(jr/6Y]c7av, 
Jo. 9, 10. 

Avec les verbes qui commencent par un-p, cette lettre 
n'est pas toujours redoublee-: epiicwav, MT. 26, 67 BSC; 
dpa68(ff6T)v, II COR.. 11, 25 BSD. " 

L'augment en ^ se trouve outre au verbe GeXw (= 

a (3ouXo{JLt, Suva^ai, t aeXXa) I vjSouXojJwjv, etc. 



Redoublement (71). 

Contrairement a Tusage attique, on trouve le redouble- 
ment ordinaire a quelques verbes commemjant par un p ou 
par deux consonnes : pspavita^lvo?, HEBR. 10, 22, cfr 
AP. 19, 13 S; |Aei*vYjffTsu^vYjv, Lc. 1, 27 C. 



Verbes contractes (75). 

En grec moderne il s'est produit une sorte de fusion entre 
les verbes en -aw et ceux en -sw : pwiaw fait ^WTS?, pma, 

pWTOUJAE, ^0)TT, pWTOUV. 

Des traces de cette tendance se trouvent dej& dans les 
Septante et le N. T. : YJPWTOOV, MT. 15, 23 BSCD (pour -&>v) ; 
xoiuwOffiv, MT. 6, 28 B. En sens inverse : sXewvio?, ROM. 9, 16; 
eXeT, JUD. 23 (de eXeew). 



10 MORPHOLOGIE. 



aw et Si^aw out les contractions en -a, comme les 
autres verbes : iceiva, ROM. 12, 20 = PROV. 25, 21 ; 8|wt, Jo. 
7, 37; ROM. 12, 20. ' 

Temps seconds (91). 

Un certain nombre de futurs attiques ont passe dans la 
Koine, en concurrence avec les formes ordinaires : a<popist, 
MT. 25, 32 BAD (SL : a<popt<m) ; afopwifoi, MT. 13, 49. 

Sur la conjugaison de 1'aoriste 2 d actif (au moyen), cfr. 
supra, p. 8. 

La Koine voit apparaitre un plus grand nombre d'aoristes 
et de futurs seconds passifs, p. ex. r,^i\r^ (pour ^YeXevjv), 

^oii, ^voiyvjv, TfjpxaYYjv, ey.puSvjv, etc. 



VERBES EN -MI 

Le nombre des verbes en -j est deja reduit a la p6riode 
classique. II continue a decroitre. On substitue a ces verbes, 
qui finiront par disparaitre completement, des formes 
en -w : 






I tCTTaVO) (tUTTaw), 

: 0:910) (aytswj, aips 



On trouye des formes differentes de celles de 1'attique 

(106). 



Imper. aor. 2 e pers. (en composition) : ava<n;a (pour - 

de meme ava6a, av6aTe, ^.Ta6a (de I6ijv, 3ivw). 



(109). 
Ind. imp. 3 e pers. pi. : eriOouv, Me. 6, 5 (pour -ecrav). 

fyjj.s (110). 

Ind. parf. pass. 3 e pers. pi. : a?s'<mai, MT. 9, 2. 5 C. Aor 
pass, sans augment : a?=6eaav (pour -Et'Oeaav). 



VERBES EN -fJLl. 11 



(111). 



Ind. aor. : les formes plur. iSwxa^ev, etc., sont utilisees 
regulierement. 

Ind. imp. 3 pers. pi. : eoloouv (pour -oaav); au passif, 
3 pers. sing. : (7cap)sS(STo (pour -OTO). 

Subj. : au lieu des formes Sw?, etc., on rencontre, surtout 
en composition, des formes en -01 : Sots, 81801, Sou De me" me 
yvoT, Me. 5, 43. 

Awaij, Jo. 17, 2 serait une forme de subj. aor. l er ; mais 
on a la variante SWUEI (B). Awvj est tres discute. Lachmann 
ecrit SWY;, EPH. 1, 17, II TIM. 2, 25; de meme Tischendorf 
Jo. 15, 16. C'est alors une forme ionienne du subjonctif, 
cfr HOM. //. 7, 526. D'autres ecrivent SWYJ, p. ex. Nestle, 
EPH. 1, 17, et en font un optatif. La raret6 de Toptatif 
dans le N. T. favorise plutot Topinion de Lachmann. D'autre 
part, on rencontre SWY], certainement optatif RUTH 1,9. 17; 
2,4. 

(65). 



Ind. imp. P pers. sing. : Y^YJV, rejetee par les atticistes, 
est la forme ordinaire. Le pluriel vj^sQa est moins frequent. 
La 2 pers. sing, -fo, MT. 25, 21. 23, est rare. 

Impe'ratif : a la place de e'airw on trouve parfois Y^W, I COR. 
16, ?2; JAC. 5, 12. 



c (RR 99, R 103). 

Imp6r. 2 pers. sing. KaOou. 

(RR 100, R 104). 



A la 2 pers. sing. olSa?; au pluriel oiSa^sv, oiSais, ci3a<ri. 
On trouve cependant les formes attiques : tW, EPH. 5, 5; 
wraji, ACT. 26, 4. 

"Hiosiv a Jes flexions ordinaires au plus-que-parfait 
(3 C pers. pi. eiaav). 



12 MORPHOLOGIE. 

Adjectifs verbaux (120). 

Les adjectifs en -nioq ne sont repr^sentes dans le N. T. 
que par un. seul exemple : (rTAvjiesv, Lc. 5, 38. Ceux en -toq 
sont au contraire tres nombreux. Leur sens (a.ctif ou passif) 
depend de l'usage-et du contexte. 

TEMPS PRIMITIFS DES VERBES IRREGULIERS 

Le tableau qui suit dispensera de recourira ceux que Ton 
trouve dans les grammaires classiques. II comporte tous les 
verbes irreguliers (simples) employes dans le N. T. a un 
temps dont la formation s'ecarte des regies generates ou 
difiere de Tusage habituel des attiques. Les formes post- 
classiques ou du rnoins rares a Tepoque classique sont 
marquees d'im asterisque..Beaucoup"de ces formes lie sont 
employees qu'en composition. On n'a pas note les cas ou 
1'aor. 2' 1 prend les terminaisons de Taor. l er : efoa, ^XOa, etc., 
cfr. p. 8. 

*'AyaAAiao), BXUlter : a. r t ^x\\ia<5a. P. a. YjyaAXixOvjv OU 
-aOvjv.. . . 

ayyeAXw, annoficer : L ayysXw, a. vjyystAa. P. a. *'^yye- 
A'/JV, p. YjyysX^ai. . 

ayvuy.1, briser :.f. *s<u, a. !'aa. P. a. say^v. 

ayw, COnduire : f. a'^o), a. ^yayov-OU */];. P. f. atxH-- 
(70 ^ai, a. '^O^v, p. -^y ( aau 

aivsw, louer : L a'.veo-w, a. fyVsaa. 

aipso), prendre : f. *AW, a. sTXov. M. f. alpVjcc^ai, a. 

slAojwjv. P. f. otipsO^ffo^ai, a. yjpeQvjv, p. ^p'/jtj.ai. 

a'(po) v lever : f. apw, a. vjpa. P. f. apO-^ac^oci, a. vjpO^v, 
p. r t p\)M. 

oiaOavojj.a'., seiltir : a. ^<j0o t y/r;v. 

a'.ay v uvo^ai, rougir : f. aia/uvOr/ao.aat, a. Yja^uvO'/jv. 

axctio), entendre : L *ay.O'Jaw et caoiiaojJiai, a. v/.ouaa, p. 
ax^7.ca. P. fr pf/.ou{70^(7osj.ai, a. /jy.ouaOr^v: 

aXXaaaw, changer : f. aAAacio, a. v^XXa^a. M. a. -/j 
^v. P. f. aXXay^(73[j.ai, a. ^XXayvjV, p. JjXXayj/.ai. 



TEMPS PR1MITIFS. 13 



aXXo[j,ai, bondir : a. vjXapj 

ajj-apTavw, pecker : f. *ajj.apr/jao), a. yj^ap-sv et *y}[Aap < ;yj3 > a, 
p. yj[AapTY)xa. 

a;j,<pi-WU[M (*oc^<ptco), a^ia^u), f^'r : P. p. Yj^iks^au 

av-aXu7X(j) (av-aX6w), depenser : L avaXo)ao), a. avrjXoxra. 
P. a. avyjXtoOrjv. 

av-ctyw, OUVrir : f. avou-w, a. V<i>2-ai *yjvcia et *^Vo)^ar, 
p. '^vdo)Ya. P. f. avci^0^(70|ji,ai C't *av3iYYj(ro^ai, a. *-^vew^6vjv 
et *vjvc{y/iv. p. *YjVt)Y^at. 

a7iO-y.Ti'va) (-/.TcVvw), ^wer .' f. y.-vw, a. r/ttsiva. Pv a. 



a-TTTO)^ attacker : a. ^iia. M. a. ^a^//jv. P. a. r^O'^v. 

apaxw, plaire : f. apsawj a. vjpscra. . '- ,. 

ap-A0), sufjire : a. ^py^aa. . " , 

apvEoy-ai, ^^er .' f. apvvjacjxai,' a. 'r/pv^aa^'/jv, p. ^pvvj^ai. 
apTCa^w, TaVIT : f. apxaaw, a. Yjp^aaa. P. f. apTcaY'^c 
a. rjp'/raaO^v et * > r / p ; ^aYr;v. ' " 

ai^avo) (ali^w), augmenter : f. 'auEvfcw, a. r/^yjaa. P. a 



'vw, marcher : f. ^r^ojj-ai, a. s'Sr^v, p. 8Y}xa. 
Xu), ye/er : f. (3aAw, a. sgaXov, p. '^SXr^a. P. f. (3Xr 
at, a. EOAY^OYJV, p. P^Avj^ai. 
(3apW ({Japiivu), accabler : P. a. sSap^Orjv et s6ap'jv6yjv, p. 



(3iSpw<r/.(i>, manger : p. j36pa)y.a. 

^Xaatavo) (^AaffT-aw), germer : a. I 

(3ATC(o, regarder : f. |3X&J<o|/.ai et *3>^w, a. s5Xs^a. M.-a. 



uXcjAai, vouloir : f. gsuX-^o^ai, a. cSouXr^O-Ajv ou 
p. (3e8cuXvj5Aai. . ' 

^so). epouser : f. . ya^w, a. Evr^a et *Ya^Yj<7a, p. Y e Y^" 

P. a..*Y<*!^0''JV' 
Xaw, ?^'re : f. *YAaso). 
*Yt'vo[;.ai, devenir : f. Y^ao^ai, a. *Yvr < 6r^v et Yv6;j.Y] v ? 
p. YY ' vr /P- at e ^ Y^Y cva> 

*Yivway.w, connaitre : f. Y v w (7 ! J ' at ) a - Y VWV 5 P- ^Y vo)y - a - 
P. f. Y^crOYjao^ai, a. EYVfoaO^v, p. Yvo)a[Ji.ai. 



14 MORPHOLOGIE. 



)f ecrire : f. ypa^a), a. EypatLa, p. ylypjq>a. P. a. 

p. Y^Tpa^^ 1 ' 

ju (Ssixvow), montrer : f. SsiJ-w, a. e5eia. P. a. 

p. SeSsr^uau 

, /?ner : a. ISsi/jOvjv. 
, ecorcher a. ISsipa. P. f. Sap-facial. 

8xo{*i recevoir : f. Se-c^, a. sSel-apYjv, .p. Ss'Ssy^au 
P. a. I8x0jv. 

8^0), /zer : a. e'Srjaa, p. 5=S-/3xa. M. a. !Srj<rajjw]v.. F. Ss6r r 
aojjiai, a sSeOvjv, p. SeSs^ou. 

8i8ffxu), enseigner : f. StSa;w, a. ISfSa^a, p. 8s8f8ax. 
P. a. i&iSaxtojv, p. 8sSC3aYt*ai. 

8f8(i)[*i, donner : f. Swaw, a. eSwxa, p. 88wxoe. P. f. SoOr r 
ffo^ai, a. s866vjv, p. $i$o\j.<xi. 

SiivajAat, pOUVOir : (2 e pers. Syvaaai Oil *8iivYj), f. Suv^ffo^at, 
a. l$uvr,0yjv, ^SuvyjOrjv et ^SuvaaOrjV. 

S-Jo) (Suvw), enf oncer : a. I8uv et e-u<r<x. M. a. s8u<yajj,vjv. 
P. a. *e8oYjv, p. Ss'Su^ai. 

'Eaw, permettre : f. eaaw, a. staaa. 

eyetpw, eveiller : f . eyspw, a. Yjysipa, p. yp^Y pa. P. f. 
eYspSVjaojwci, a. -rjY^pO^v, p. eY^Y Pl J - ai - 

eXauvw, pousser en avant : a. r^Xaaa, p. sXVjXaxa. 

iXv.w (sXx.ua)), ifirer .' f. eXx'jaru), a. ei'Xxuaa. 

i, SOIiger : f. evOu^vjo-o^at, a. evs6uj;.i^vjv. 

^sXlo^ai), avoir SOin : f. {AsX^ffo^ai, a. s^s 
p. \)^\).i\r t ]j.M. 

lpYCoM'i? travailler : a. slpvaaa^vjv et vjpYaffa^vjv, p st 
P. a. '.pY<r9'3v. 

laGi'w (*Ia0(i)), manger : f. ^yo^oa (2 e p. fYe<jai), a. 



supiaxw, trouver : f. sup-^a-o), a. Y)5pov (supov) et * 
p. eiipiQxx. P. f. . eiipsO^ffO/ai, a. 6p0Y]v, p. Eupyj^au 

w" : f. I^w, a. V/ov, p. cV/rjy.a. M. f. I3ji.ai 7 a. 



Zaw, VWre : f. ^cro) et ^ffo^ai, a. *ICv]aa. 
awu[;,i (Ca)vvua)), ceindre : f. CuWwi a. e^oxra. M. f. 
a. ^a)cra[/.Y]v, p. 



TEMPS PRIMITIFS. 15 

), etre arrive : f. YJ?W, a. *-/ja, p. *fjx?c. 

/jffffaoy.xt), ere vaincu : a. ^Tr/jOvjv, p. YjTr/)|Aau 
dbcTO), ensevelir : a. 6adia. P. f. TatpVjao^at, a. era^v. 
6ai)|/,ato, admirer : f. Gau^aao^ai, a. eOau^aaa, p. isOau- 
y.axa. P. f. Oauy.affO^ao^a', a. lOau^aaO'/jv. 
(teXo) (eOeXw); vouloir : a. YjOsXvjaa. 

Ov/jjy.a), mourir : f. Oavsu^ai, a. s'Oavov, p. TdOvYjvta (inf. -y.e'vai 
Oil rsOvavoa). . 

'Idlo^at, guerir : f. la-opt-at, a. iaaraj;/r,v. P. f. ta6Y)<TO^ou, 
a. laOyjv, p. t'ay.at. 

txvlo|j,ai, arriver : a. [y.6^v. 

i.'aT'/jjj.t (*t(jTXvw, *tffTaa), *cr^y.u)), placer : f. a-^aw, a. ejTrjv, 
p. eorTYjxa (inf. 7Tavai, part. EC-TW?). P. f. u-aOv^o^at, a. 



KaOoupw, purifier : a. ixaOapa. P. p. y.sxa 
*y.aOapto> (xaOsp-^w). purifier : f. y.aOapiw, a. sy.aOapwa. 
P. a. y.aOagi70r,v, p. xexaOapitr^au 
xaOsCo^ai, s'asseoir : a. ixaOetrO/jv. 
y.a6vjpi.ai, etfre ass^S : f. /aO^ao^ai. 
y.a6i(i>, asseoir : f. -/.aOicro), a. iy.aOwa, p. y.cy.aGixa. M. f. : 

ai, a. s/.a6iaa^.v;v. 

y.aCw, bruler : f. -/.aucw, a. sy.au^a, p. y.=7,au7.a. P. f. xauOiQ- 
j/.ai et *y.a^ao|j.a',, a. exajOvjv et Ixdajv, p. /.sx.au^ac. 
y.aXfw, appelet" : f. y.aA=7a), a. ey.aXscra, p. y.r/.Xvjxa. P. f. 

^ffO^ai, a. IxAvjO'/jv, p. y.sy.Xr,^ai. 
y.ap.va), S6 fatiguer : a. sxa^ov, p. x^5t^vjy.a. 
%spawu[j!.i, tnelanger : a. IxEpa^a. P. p. xezspaa^sa. 
xep^aCvw, gag tier : f. y.spoavw, a. exspdava. 
xspoaw, it. I f. /.ep^au), a. !y,sp$Y]ora. P. f. XipSvjOvjao^au 
xXouw, pleurer : f. xXauvo^ai et *xXa t Jcw, a. sxXauaa. 
xXaw, briser : a. I'xXaaa. P. a. IxXaaQvjv. 
xXeiw, fermer : f. y.Xsiaw, a. sxXswa. P. a. exXsi'aGvjv, 
p. xeV.Xeit7ii.au 
xXi'vw, incliner : f. xXivw, a. exXiva, p. xsxXixa. P. f. 

, a. exXiOvjv. 

, frapper : f. xo^w, a. s'xo^a. M. f. xi^o^ai, a. . 
. P. f. xsTdfaojjiai, a. 



16 MORPHOLOGIE. 



ewu|M, rassasier : P. a. exopEsOvjv, p. xsxopsa^at. 
y.paa>, Crier : f. y,pa^oj et xsxpa^uat, a. ly-payov, expa^a. et 
exixpa^a, p. xsxpaya. 

y.pejjiavvuy.1, SUSpendre : a. ixps^aua. P. (xpsjjuxjjuxt), a. 



. 

xptvo), juger : f. xpivco, a. exptva, p. xsxptxa. P. f. 
xptOvjaotJ.ai, a. exptOnjv, p. xexpt|ji.ai. 

y.pUTT-w, CClclier : f. xpu^w, a. sxpu'la, p. xs'xpuoa. P. a^ 
*sy.pu5r < v, p. y.r/.pu^^at. (sxpu5ov est pltltdt 1'imparfait de 
"/.pu8w qu'unaor. 2 d .) 

*xuXio> (xuAi'vSto), TOUler : f. xuAiao), a. exu/aora. P. p. 

XXUAt!7jJl.ai. 

AaYx vw ? obtenir : a. IXa^ov. 

Aajj.6avo), prendre : f. *A^45jj.at, a. eXaSsv, p. d'AYjcpa. 
}\ f. *Avj^c)Ovjo > o(;.ai, a. *eX^/j0^v, p. si'X^^^.at. 
. XavOavw, eYre Cache : a. e'XaOov . M. a. IXaGo^yjv, p. XfAvjai/at. 

AVW, C/lOlS'ir : f. Xe;o), a. sXs^a. M. IXs^a^v. P. p. 



Xsyw, dire : f. epw, a. st~ov, p. etpvjxa. P. f. pvjOr ( ff0^ai, 
a. spp^Orjv. et pp0yjv p. espial. En composition : M. -a. 

- Xsi-w., .laisser : f. Xei&b>, a. SAMCOV et -eXsi^a. P. a. 
cXcicpOyjv, p. XeXetf/1/.at. 

Xcuw, lav.er : a. sXoucra. M. a. cXcuo-V/jv. P- P- 
Xc'Xcu;aat et *Xs'Xcua i ^ai. 

MavOavu, apprendre : a. 1'jj.aOov, p. .jjispaQYjxa. 

lj,0'j(7xji), enivrer .. : P. a. s^eOaffOvjv. 

ij^'v.o), Tester : f. ^evw, a. 6{Asiva, p. (As^sv^xa. 

[j-ta-^Xo^at, se repentir : f. *^XYjO^<roi/at, a. e^X^Or^v. ( 

jxiatvw, SOlliller : P. a. !J.wcvOY;v, p. *jxsj;/ajjLSJLai. 

ji.iYvu'ji.t, melanger.: a. s^a. P. p. [^=>iy[j.at. 

j;.i^v^ax(i), rappeler : L pyfaw. P. (M.). f. -[xvyjaO^ffoji-at, 

N-jjffo), f rapper : a. svu;a. P. a. ev^v. 

Zr.paiv.w, dessecher : a. s^pava P. a. s^vjpavOrjv, p. 

*-i.' 



TEMPS PRIMITIFS. .17 

"OXXujJu, .faire pe'rir : f. cXeaw et 6Xw, a. toXeo-a, p. oXwXa 
perdu}. M. f. 6Xou[j.ai a. WAO^YJV. 
^'ju)} , jurer : a. wtj.ocra. 

ovi'va^at, profiter de : a. (jW,[AYjv et wva^yjv, 

cpaw, iwr .' f. cd;o|j!.i, a. eloov, p. *ewpaxa et Qpax.a. M. a. 
G)<J;a[j,Y;v. P. f. ccp0Y}<TO[j.ai, a. tosOvjv. 

cp'Jatjw, creuser : a. wpu^a. P. a. wpu^Orjv et*wp6Y"i v ' 

llas^u), SOUffrir : a. ercaOov, p. TTETCcvOa. 

^auw, faire cesser : f. 7:auc70), a. Ixauaa, p. -jcsicauxa. M. f. 
Tuauac^ai, a. eTrauaa^v. p. TceTCau^at. P. f. TCavjffO^ai. 

TretOw, persuader : f. ^sfew, a. e^eiaa, p. Trc'icotOa (=/e crois). 

P. f. TCStffOv^ao^ai, a. l^eCaG^v, p. itSTCew^ai. 

^t, fixer: a. eV^oc. -..,-. 

(wiCa>) prendre : a. eiciaaa. P. a. . .6iuiaff8.Y)V., p. 



rciVTCXYj^i (.TCi^icXaa)), remplir : a. s-rcXr^a. P. f. TcX 
^ai, a. ETrXriaO'/jv, p. TCETrXirjajj.oa. 

ic(vo), ftoz're :.f. wio^ai (2 pers. icisaai). a. ITCWV (inf.. wisi 
p. TCSTTO)'/^. P. a. l-KoOvjv. 

, vendre : p. TCS7cpax.a. P. a. eTipaO^v, p. Ksiu 
(TCTO), tomber : f. Trsaou^ai, a. eVeaov, p. TreTTTwy.a. 
, faconner : a. eVXaaa. P. a. iTcXauO^v. 
, tresser : a. eVXs^a. P. sTcXaxvjv. 

, frapper : a. e'TrX^^a. P. a. EicX^Y'lv et e-rcXa 
, souffler : a. ewveuffa. 

e'touffer : a. ewvi^a. P. a. ETCV(YVJV. 
uojj.at, faire route : f. Tropeuac^at., a. ETCOpsuG'/iv et i7 



, faire :. f. icpa^o), a. s-pa;a, p. TvS^pa'/a. P. f. 

, a. Expa^Oyjv, p. TCETCpaY^ai. 
i:uvOavo(xai, s' informer : a. eTcuOi^v. 
l Peo), COUler : f. * eii<jw, a. eppuYjv. 

1 (p-<i^(i)),rompre : f. pr^w, a. eppvj^a. 

de'livrer : f. pjao^at, a. epuaa^v. P. a. ,Ep(p)uaOvjv. 
pwwu[ji.ai, se 6^?i porter : p. sppw^at. 
SaXici'Cu, sonner de la trompette : f. VaXwfow, a. eaaXziffa. 
^i, eteindre : f. a-Ssaw, a. IffSsaa. 



18 MORPHOLOGIE. 



<7io>, secouer : f. o-eiaw, a. eaewa. P. a. l 
oj/.aCvw, /ta're signe : a. *E<ro^ava. 
/J7ca>, fairs pourrir; p. ff<njwa (sens passif). 
' 



: f. a^aaw, a. I<77iaaa. M. a. 
P. a. 



semer : a. sazsipa. P. a. EJTcapvjv, p. 
), s'appliquer : f. UTCOuoaao^ai et * 



et *ffiuouSao-(0, a. 

XXw, /tare partir : f. areXw, a. 2<rrsiX, p. etrTaAxa. 
M. a. soretAapjv. P. a. e<7TaXv;v, p. sa-aA^at. 

(7TV5XU), Cfl' tOTTYJIAl. 

tjf/jpiCWi consolider : f. trr/jpfoa) et (7T/jp^w, a. ear^pt^a. 
P. a. effTYjpiffOrjv, p. IffTYjpiY^ai. 

aTp=9W, /aw-e tourner : f. arp^w, a. farps^a, p. !<rcpoya. 
P. f. ffTpa<p^(jo{ji.ai, a. <7Tpac>r ( v, p. I'jTpa^^au 

aTpwvvu^i (aTpwvvuo)), etendre : a. so-Tpwcra. P. a. iarpwO'/jv, 
p. I<rcp(j>[jau 

x^a), egorger : f. a<pa^w, a. eaipa^a. P. a. ecrcpay/jv, p. 



(j>u), SCtUVer : f. awaw, a. sawja, p. (Tao)xa. P. f. 
ao|j!.ai, a. iawOvjv, p. *a(ja)ajj.ai. 

aaua), troubler : a. Etapa^a. P. a. ETapcfyGyjv, p. t- 



aaaw, ranger : f. ra^w, a. eia;, p. Tera^a. M. f. Tao- 
P. f. *TayYj<70[;.ai, a. Tx0^v et *ETayYJ v 5 p. T^TY^I. 

'r : f. TsXsaa), a, ETEXsaa, p. Tei^Xexa. P. f. TE- 
ai, a. ETsXEaO'/jv, p. TETEXsa^at. 
, COUper : a. ITE^OV. P. a. ET^OYJV, p. TET^ 
, enfanter : f. TE^OU, a. ETEX.OV. P. a. eTs' 
(T(W), payer : f. TWW. 

W, tourner : a. stpE^a. M. a. Irpstpajxvjv. P. a. 
p. TTpajAj*ai. 

, nourrir : a. s8ps|;a. M. a. EGps^a^v. P. a. 
ETpacpvjv, p. TsQpa^aai. 
rp^/w, courir : a. opa t aov. 

user : a s'tpi^a. P. f. TpiSvfao^xi, p. 
: a. ETUX OV ' P- 



ADVERBES. 19 

, faire paraitre : f. <pava>, a. *I<pava. M. f. <pavou^ai 

a. <pdcvYjv. 

i, epargner : f. <pswo|j.at, a. lipetace^v. 

<plp), porter : f. ol'aw, a. ^veyy-ov, p. evrjvo^a. P. a. 
p. VY)VY^s. 

, /W?V : f. <pt^o[JWtt, a. s^uyov, p. TCS^euxa. 
<j>6avw, devancer : a. e^Oao-a, p. <p6ax<?c. 
<p6apa), GOrrompre : f. ^Oepw, a. IcpOeipoc. P. f. (p6apr,ao^at, 
a. <p6apvjv, p. <p6ap^at. 

^t, craindre : f. *<po6^6r / ao^ai, a. 9o6^6v)v. 
, barricader : a. '<ppaa. P. f. *o)paY^a-o^ai, a. 



uo^ai, naitre : a. <puY]v. 
t'pw, se rejouir : f. *^otp-QcyoiJ<at, a. ^P'0 V - 

), verser : f, *7w, a. l^/ea. P. f. 

ai, a. ey v u6Y]v, p. y.s^u^au 
Xpao^ai, S6 servir de : a. l^p^aa^v, p. xl 
^Euooixat, mentir : a. ^eu<7a[j.Y}v. 
^670), rafratchir : a. s|;ul-a. P. f. 
'Q0w, pousser : a, swra etwja. M. 

: a. "wvyjcra^v et * 






V. ADVERBES 

La plupart des adverbes du N. T. appartiennent au fond 
commun de la langue grecque. On remarque cependant 
Ja disparition de formes tres frequentes a 1'epoque classique 
et 1'apparition de formes nouvelles, surtout composees. 
L'emploi de 1'acnisatif adverbial des adjectifs (au pluriel 
neutre) se developpe. Ces formes supplanteront en grec 
moderne les adverbes en -w;. Ceux-ci sont encore tres bien 
representes dans le N. T. et meme beaucoup de formes 
post-classiques sont de ce type. 

Adverbes de lieu (123). 

La distinction entre les adverbes qui marquent le mpuve- 
ment et les autres n'est pas toujours observee a 1'epoque 

GRAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT. 3 



20 MORPHOLOGIE. 



classique : OTUOU i^eXvjXtJGa^ev, XEN. Cyr. 6, 1, 14. Elle es 
desormais abandonnee : OTCOU etc., exa sont employes quand 
ily amouvement. Les autres formes (itoretc.) disparaissent. 
'Exetae est employe 2 fois, sans mouvement, ACT. 21, 3; 
25, 5 (cfr MALAL. 493, MOSCH. 3068). Les adverbes de 
lieu en -Y;(YJ) sont rares : ^avia^, ACT. 21, 28; TcavTv;, ACT. 
24, 3. On trouve deux fois le genitif dans le meme sens : 
icofaq (par ou?) Lc. 5, 19; exeivrj? (par la) Lc. 19, 4. Les 
formes en -Oev sont au contraire fort nombreuses. La signi- 
fication primitive tend & s'effacer des la periode classique 
chez certains d'entre eux. C'est peut-etre a cet affaiblisse- 
ment qu'est du leur renforcement par des prepositions : 
arc' avwGev, Me, 15, 38; 0:7:0 ^axpoSev, Me, 5, 6; kv. xaiSioOev. 
Voir cependant : e oupavoGsv, HOM. II. 8, 19.2L """QSe est y 
dans le N. T., exclusivement adverbe de lieu. 

Adverbes de temps (124). 

'Aei disparait presque completement (il n'est employe 
que 5 fois) pour faire place au post-classique TCCCVTOTS et a 
la locution els TOV alwva. On n'a que 3 exemples certains de 
TcpoTEpov, dans les evangiles, Jo. 6, 62; 7, 50; 9, 8; dans 
les autr s ecrits, 7 exemples. Au lieu de 1'attique 
on trouve 



Averbes de quantite et de maniere (125-126). 



Parmi les creations nouvelles, on peut citer : u 

U7:pc/.7Cptacrou (uTrspexTueptaa-wig). les COmparatifs TrepttraoTSpov et 

xcptaaoT^pw?, surtout xaOw?, d'un emploi tres frequent (xaGazep 
ne se trouve que chez S. Paul). Oavu et TcavTw? (dans le sens- 
de de toute maniere ) sont remplaces par Tcavta, TOC ^avTa. 
EavTox; est employe, dans les ecrits plus litteraires, avec 
le sens .le certes, Lc. 4, 23; ACT. 18, 21 ; 21, 22; 28, 4 (Voir 
cependant I COR. 9, 22). 

Adverbes interrogatifs (129). 



On emploie TCOU, TCOTS, 7i;60ev, icffi? dans 1'interrogation 
directe et indirecte. Les formes du type orou etc. n r ont plus 



PREPOSITIONS. 21 

generalement qu'une valeur de relatifs. Parmi les autres 
particules interrogatives, seules el et JAYJ sont d'un usage 
courant. *Apa n'a que deux exemples certains, Lc. 18, 8; 
ACT. 8, 30; ^oTspov....^ un seul, Jo. 7, 17. *H interrogatif 
n'est pas represente. 

VI. PREPOSITIONS 

II y a peu de changements, dans la Koine, au point de 
vue de la morphologic. A part a^C, toutes les prepositions 
proprement dites sont representees. Un certain nombre 
d'adverbes tendent a devenir de veritables prepositions : 
XP l (s). [Jwpa0v, evwwwv etc.; x w p&s n ' a qu'un exemple 
d'emploi adverbial pur. 

Du point de vue de la syntaxe, les prepositions ont acquis 
une plus grande importance. Une section leurseraconsacree 
p. 34. 

VII. CONJUNCTIONS ET PARTICULES 

Conjonctions de subordination (134). 

On retrouve la plupart des conjunctions employees dans 
la langue classique, mais dans des proportions tres variables. 
Certaines le sont dans une mesure tres restreinte : OTCOTE, 
Lc. 6, 3 est douteux; Yjvaa a 2 exemples II COR. 3, 15.16; 
ercsiSnj n'est employe que par Lc., ACT., S. PAUL; w? conjonc- 
tion temporelle est inconnue de Me. et probablement de 
MT. (28, 9 n'est pas authentique). Les conjonctions ies plus 
Communes SOllt e! } eav, OTE, STI, <3<rre. 

Particules de coordination (135). 

Les particules de coordination sont beaucoup moins 
variees dans la Koi'ne, telle que nous la font connaitre 
les Septante, le N. T. et les papyrus que dans la langue 
classique. A part -/.at, os, YP? o5v, aX'Aa, qui sont d'un emploi 
habituel, les autres ne se rencontrent guere que dans les 
ecrits plus litteraires : TOIVUV, Lc. 20, 25; I COR. 9, 26; HEBR. 



22 MORPHOLOGIE. 

13, 13; TotyapcSv, I TIIESS. 4, 8; HEBR. 12, 1 ; Srj a 7 examples, 
dont 2 seulement dans les evangiles, MT. 13, 23; Lc. 2, 15; 
ye est a peine plus frequent. 

VIII FORMATION DBS MOTS 

Sur les 5.000 mots environ employes dans le N. T., les 
quatre-cinquiemes appartiennent a la langue classique. Un 
millier environ sont d'origine etrangere ou de formation 
tardive. Jadis beaucoup de mots etaient notes comme speci- 
fiquement bibliques : vox solum biblica et ecclesiastica 
disaient les anciens lexiques. Leur nombre a aujourd'hui 
considerablement diminue. Les ecrivains du N. T., comme 
les traducleurs de 1'Ancien, ont puise dans le vocabulaire 
courant de leur epoque. II ne faut pas oublier cependant 
qu'ils ont clonne & bien des termes un sens nouveau. Deja 
la traduction des Septante avait pour ainsi dire charge 
certains mots de conceptions etrangeres a Thellenisme. 

La plupart des mots nouveaux qui apparaissent dans le 
N. T. sont des creations recentes qui appartiennent a la 
Koine. II est inutile d'en donner ici la liste. Quant au meca- 
nisme de formation, il ne differe pas de celui de Tage 
classique. II est bon de noter toutefois que des mots nou- 
veaux ne repondent pas toujours & des idees nouvelles. 
C'est simplement la consequence d'une certaine usure de la 
langue. Ba^-uCw ne dit pas plus que [3aTCTw, ni /.aOapt'Cw que 
y.jt8aip(i). Le cas des diminutifs est particulierement interes- 
sant. II y a en grec moderne une serie de noms qui sont 
d'anciens diminutifs en-wv : waiSf, wsSi, vr^L (de -saiBisv, etc.); 
mais leur sens de diminutifs a completement disparu : 
wiS( ne signifie pas petit enfant, ni TCOOC petit pied; les 
diminutifs ont supplante les formes simples. Dans les 
Septante et le N. T. il y a des traces de cet affaiblissement : 
le jeune Tobie, par exemple, est appele ^aiSapiov, TOB. 6, 2.6, 
alors qu'il est deja. d'age nubile. Me. a egalement une 
certaine preference pour ces formes. Deja d'ailleurs au 
temps d'Arislophane 1'attique populaire avait une predilec- 



FORMATION JDES MOTS. 23 

tion pour les diminutifs. On peut dire de meme des formes 
composees qu'elles n'ont pas toujours un sens different des 
formes simples. L'exegete ne doit pas vouloir faire preuve 
de trop de subtilite sur ce point. 

D'autre part, il faut tenir compte de 1'evolution seman- 
tique que les mots de la langue classique ont subie : p. ex., 
Swp.a ne signifie plus maison, mais toit (influence de 1'ex- 
pression Iwi TOU'OWJJMXTO??); epw-aw asouvent le sens deprier, 
non d'interroger, etc. Le recours a un lexique special est 
a recommander. Celui du P. F. ZORELL, Novi Testamenti 
Lexicon Graecum, Paris, 1931, repond a toutes les exi- 
gences scientifiques d'aujourd'hui. Pour des etudes plus 
approfondies, il existe des travaux speciaux. MOULTON et 
MILLIGAN ont entrepris un lexique d'apres les papyrus : 
The Vocabulary of the New Testament Illustrated from 
the Papyri and Other Non Litter ary Sources, en cours de 
publication depuis 1914. Le Theologisches Worterbuch 
zum Neuen Testament (protestant), dirige par G. KITTEL, 
en cours d,e publication depuis 1932, est uri ouvrage detoute 
premiere valeur. On y trouvera, entre autres, d'excellents 
aper^us sur Tusage des Septante. 



DEUXlfiME PARTIE 

SYNTAXE 



I. KfeGLES D' ACCORD 

La Ko'ine tend a abandonner F usage du verbe au singulier 
avec un sujet au pluriel neutre (140). En grec moderne, 
le verbe se met toujours au pluriel dans ce cas. Cette ten- 
dance se manifeste dans le N. T., mais d'une maniere tres 
moderee. La plupart des cas oil le verbe est au pluriel peu- 
vent s'expliquer par le fait que le sujet represente desper- 
SOnnes : T t^6vta e'cayjXOov, Lc. 8, 33; iOvvj eXTUCuaiv, 
MT. 12, 21. Les exemples dans lesquels il s'agit de choses 
sont rares et se trouvent presque tous dans Jo, et AP. : 

(y.Xaa^aTa) a eicepwcreuaav, Jo. 6, 13; opvj ou^ eupeOqaav, AP. 16, 
20. Dans les Septante : t a^apro^a-ra 'u^fflv SiiarGaiv, Is. 59, 2, 
cfr JOB. 18, 15 (Theodotion); II PAR. 9. 11. 

Le relachement dans les regies de 1'apposition (RR 147) 
est plus caracteristique. Les exemples les plus typiques se 
trouvent dans AP. : arcb 'Ivjaoo Xpiaiou 6 ^aptug 6 ic WTO?, 
AP. 1,5, cfr 2, 13; 20, 2. 

Dans les evangiles : wpb; to. epos to xaXou^svov eXaiwv (nom., 
et non eXoawv, gen. pi.), Lc. 19, 20; ?<oveTt {AS 6 SioaaxaXo? xal 
6 xupws, Jo. 13, 13 (influence du style direct?). Comparez : 
EV j3t6Xui) HoXe^oi; tou xupwu, NUM. 21, 14; si? TO opo? Xsyo^svov 
Vj "EX<poq, MOSCH. 2941. Moins caracteristique (simple 

anacoluthe?) : iSXezeTe aicb twv ypa^^aTewv ot xaTscrOovTsc, 

Me. 12, 38-40. 

. A part ces deux tendances, les regies d'accord sont gene- 
ralement bien observees. On remarque encore un grand 
nombre d'accords sylleptiques (RR 146), tantpour les verbes 

25 



26 SYNTAXE. 



j 



que pour les acljectifs (participes) : 7:5$ 

e^eOa^O-iQffav, Me. 9, 15. Get usage, qui disparaitra plus tard 

est encore tres vivant. 

Generalement le verbe qui a plusieurs sujets de meme 
personne et 1'adjectif qui so rapporte a plusieurs noms se- 
mettent au singulier s'ils les precedent et ne s'accordent 
qu'avec le plus proche (144) ; s'ils suivent, ils prendront plus- 
SOUVeilt le pluriel : rjv 6 TCOCTYJP auTCu /.a! r, IAYJTYJP Oau[weovT<;, 
Lc. 2, 33; dzo'/piGelc IIsipos xal ci a7;o<JTcXci efcav, ACT. 5, 29. 
Le cas de HEBR. 3, 6 ou 1'adjectif (3s6ai'av s'accorde avec le 
nom le plus eloigne (-rcappujaCav) est douteux, les mots i^xP 1 - 
TeXou? (k6a(av etant d'authenticite con testable. 

Quand 1'adjectif epithete se rapporte a plusieurs noms, 

il est SOU Vent repete : 7;aaa ^baiq ayaO-Jj y.al TTOCV oo)pvj^a r 
JAC. 1, 17. 

II. DE L' ARTICLE 

r 

L'article s'emploie dans la Ko'ine, comme dans la langue 
classique (RR 154), non seulement avec les noms, les adjec- 
tifs, mais aussi les adverbes, (p. ex., b rcXYjericv, le prochain), 
les locutions formees au moyen de prepositions (p. ex., 
o{ Tuap' 'j-oj, les siens}\ avec des mfmitifs (TO OeXstv, le vou- 
loir), ou des propositions entieres (S^TOUV ...... TO TCW? avs'Xw- 

ffiv, Lc. 22, 2), il est plus frequent que dans la langue 
classique. Le dernier de ces usages est, clans le N. T., carac- 
teristique de Lc. 

L'article a pour fonction de determiner le nom (RR 157, 
R 147). II pent s'c-mettre Jorsque le nom est deja determine 
par ailleurs. L'attique jouissait, sur ce point, d'une grancle 
liberte, et il serait dangereux de juger d'apres 1'analogie 
des langues modernes. La Koine ne differe de la langue 
classique que par la mesure dans laquelle elle use de cette 
liberte : remission a ete etendue a un plus grand nombre de 
cas. II n'y a guere d'exemples dans le N. T. qui ne puissent 
se justifier par des cas analogues du grec, meme classique^ 
et il n'y a pas lieu de recourir a une influence hebra'ique. 



' EMPLOI DBS CAS; 27 

L/ornission a lieu : " 

1) avec les noms qui sont determines par eux-memes, 
comme les noms propres ou les noms concrets qui represeri- 
tent des choses uniques (YjXtcc, asX^vvj). Dans le N. T. : 
Oe6<;, xiipios (le Seigneur, generalement le Christ, sauf dans 
les citations des Septan te), surtout aux cas obliques; 7^=3 JMS 
ayicv, vo\j.oq (dans le sens de la Lot mostiique) ROM. 2, 12. 
23.25.27, cfr inscription de la Synagogue de Jerusalem : 
slq avayvwcriv vo^ou y.al slq c&ayr^ IvTcXwv, L. 0. 379. 

2) dans certaines locutions formees au moyen de pre- 
positions, p. ex. =v woXst, en ville et non dans une ville, 
lorsque les circonstances ou le contexte indiquent qu'il 
s'agit d'une ville determined. Ainsi probablement e?c TJSAIV 
e'.ae'XGstv, Me. 1, 45 ou il s'agit de Capharnaiim; ev cuw, 
Me. 2, 1 : a la maison. A fortiori lorsque le nom est deter- 
mine par un genitif : y.T wpsawiuov WXVTWV, Lc. 2, 31; b 7-75 
AiYu^-cu, ACT. 13, 17; b -/i^spa cpyigs, ROM. 2, 5. 

3) avec les noms abstraits : aya^Y), a[j(.ap-ta, ciy.aioauvr n etc. 

Dans 1'emploi de Particle avec 1'adjectif epithete, la regie 
classique (RR 158, R 148) est presque toujours observee. 

'0 oy\oq woXiis, Jo. 12, 9 (au lieu de 6 woXu? oy\oq OU 5 cy,Xs; 6 

TuoXu?) et TO ayisv xccr^xiv, Hebr. 9, 1 sont des cas isoles. Les 
autres exemples sont d'authenticite douteuse, ou bien il 
s'agit d'un second adjectif : &*b rr,q .ASYO;J,^VTJS wspi-s^s 

V C7p7.t }(lpOTCOt^TOU, Epll. 2, 1 1 . 

Le grec moderne a un article indefini (sva?, de etc). La 
tendance a employer el? dans ce sens se fait deja senlir 
clans le N. T. : \>m y^pa, Me. 12, 42; q ypa^a-cuc, MT. 8, 19; 
\)m ft<xiBi<r/.vj , MT. 28, 69; 'ijy.ouaa evo? asroO, AP. 8, 13. 

Ill DU SUBSTANTIF 

Emploi des cas. 

Tous les cas sont encore tres bien representes dans le 
N. T., bien qu'une transformation profonde soit en train 
de s'operer. Les prepositions acquierent une importance de 
plus en plus grande et elles fmiront par limiter fortemerit 



28 SYNTAXE. 

1'emploi des cas. En grec moderne (parle) le datif a com- 
pletement disparu et 1'emploi clu genitif avec les verbes 
est tres restreint. 

Nominatif et vocatif (RR 169-170). 

Nous avons signale plus haut (p. 25) le relachement dans 
les regies de 1'apposition et la tendance a substituer le nomi- 
natif aux autres cas. II faut noter aussi la frequence du 
casus pendens dans certains ecrits (Jo. Ap.) : 6 vizwv.... 
Swo-w auT(7), AP. 2, 26. Dans les Septan te ce fait s'explique 
par Finfluence de Thebreu : ^ YYJ ky yq < xaOsiiSei? sic 1 UT?JS, 
aol owo-to au-ajv, GEN. 28, 13. Mais il se rencontre egalement 
dans les papyrus et on peut en trouver des exemples chez 
les classiques : ol Ss 91X01.... TI cp^ao^ev auTou? elvai, XEN. Oec. 
1, 14. C'etait une tournure plus frequente, sans doute, dans 
la langue parlee. 

Le nominatif etait deja employe par les poetes dans 
I'lnterpellation (pour les esclaves et les inferieurs) et, en 
prose, c'etait le cas de Tappose. Parfois le pronom etait omis 

et le nominatif restait seul : eiuijAsXewOe OITS ap^ovTe? vuxi 

icavTss Bs ol auxppovoUvTes, XEN. Cyr.._ 5, 3, 43. Get usage 
s'etend dans la Koine et il y en a de nombreux exemples 
dans le N. T. : vaC, 6 ica^p, MT. 11, 26; 6 Gso? JAOU, 6 Geo? JJLOW, 
Me. 15, 34. 

L'emploi de a> avec le vocatif est rare; ce cas s'emploie 
seul, cfrLc. 13, 12; Jo. 4, 21; 19, 36. 

Accusatif. 

Le point de vue du fran^ais ne coincide pas toujours avec 
celui" du grec (RR 172, R 159) : tel verbe, transitif en grec, 
a, en franc.ais, un correspondant intransitif ou vice versa. 
Mais le point de vue du grec post-classique ne coincide pas 
toujours non plus avec celui du grec classique. 

D'une part, 1'accusatif a empiete sur d'autres cas ou 
d'autres tournures : eSXasy^ouv a-kov, Me. 15, 29 (en attique, 
z-c ....TO 03wp,-Jo. 2, 9 (au lieu du gen. partitif). 



EMPLOI DES CAS. 29 

D'autre part, on substitue 1'accusatif d'autres construc- 
tions : ala^uvojj.at arco, o^vuw /.OCTCC, xaXw<; Tcoiea) dat., Tcpocrxuvsw 
dat., cpeuYw onto, fjXaffffojwci aico. Souvent d'ailleurs la cons- 
truction classique se rencontre avec la nouvelle chez le 
meme auteur : ?v rcpoffxuvvfaaxnv TO OVjptov, AP. 13, 12; rcpoa- 
x.uvVjff(i)5iv TV] elxovi, AP. 13, 15 (A : TYJV eixova). 

La meme evolution se rernarque a propos du double 
accusatif, de la personne et de la chose (RR 173, R 160) : 
wspi6aXXu>, dans le sens de se vetir se construit avec deux 
accusatifs (a la place du datif de la chose); de meme */puo : 
fxpwlv re.... SXaiov, HEBR. 1, 9 = Ps. 44, 8, cfr DEUT. 28, 4 
(eXawv ou "/pfefl); AM. 6, 6. D'autre part, un des accusatifs est 
remplace parfois par une preposition : a'.iso) TCO, MT. 20, 20; 
/.puTUTw OCTCO, Lc. 18, 34; &TCO[u$Avvfax.<i) -Kept, II PETR. 1, 12. 
Generalement cependant la construction classique est bien 
conservee. On pourrait, dans certains cas, trouver des 
exemples d'emploi de preposition chez les classiques : 

a'.TEiv Tcapa TOUTOU, XEN. An. 1, 3, 16. 

Lorsque le second accusatif est un attribut, il est parfois 
remplace par elq. Dans les Septante, cette tournure est fre- 
quente et est due a Tinfluence de Fhebreu : icoufau> ore el? eOvo? 
^Y, ^ EN - 12,. 2. Les exemples du N. T. sont peut-e"tre a 
attribuer egalement a une influence semitique : ^ysipev 

auTOis Aauio el? (2a<7iAea, ACT. 13, 22. 

Tandis que 1'accusatif de Tobjet interne (RR 174, R 161) 
est tres bien represents : e/apYjaav xapav [ASYaXYjv, MT. 2, 10, 
1'accusatif de relation des noms (RR 175, R 162) a urie 
tendance a ceder la place au datif : ITO-PUTSSUOV 

ACT. 16, 5; aouvarcx; TOI<; TCSCJIV, ACT. 14, 8; iva [J/r] 

^u/ai; 6[;.wv esiXusjAsvoi, HEBR. 12, 3. Ces exemples sont pris 
cependant dans les ecrits les plus litter aires. Avec les 
adjectifs, au contraire, cet accusatif a eu un grand develop- 
pement (ace. adverbial, RR 178, R 163). En grec moderne, 
le neutre pluriel a sup plan te les adverbes en -ox; : xaXa, au 
lieu de xaXS?; la negation usuelle est oev, ^v (de cuosv, 
jxYjSiv). L'accusatif adverbial est tres bien represente dans le 
N. T. . : pjoev pxdtyav auTov, Lc. 4, 35 : ne lui ayant nui en 



30 SYNTAXE. 



rien ; xpurcbq 6^g ouosv dxpsAifasi, GAL. 5, 2; slvai i'aa Gsw, PHIL, 
2, 6 : eYre swr tm ped d'egalite avec Dieu. 
Sur 1'accusatif de temps, cfr infra p. 33. 

Genitif. 

1. AVEC LES SUBSTANT1FS. 

Comme a Fepoque classique, le genitif adnominal sert a 
exprimer tin grand nombre de relations dont le contexte 
seul pent determiner la nature. On hesitera souvent entre 
le genitif subjectif et le genitif objectif (RR 183) : or/awY] TOU 
Ossu, amour de Dieu (pour I'homme) ou amour (de 
I'homme) pour Dieu. II est bon d'attirer egalement 1'atten- 
tion sur le genitif d'apposition qui arrete parfois les traduc- 
teurs : TW auvosu^p -r t c, elp^vv}^, EPH. 4, 3 : le lien de la paix, 
c.-a-d., le lien qu'est la paix; aiQiAsTov s'XaSs T?}? TCepiTo^c, 
ROM. 4, 11 : le signe qu'est la circoncision. 

Le N. T. a un grand nombre de genitifs de qualite, dus 
probablement en partie a une influence semitique : olv.ovo^sq 
T?,q zow.7.q Lc. 16, 8; Kpmjs t^q actxb?, Lc. 18, 6 : I'econome, 
le juge injuste; wdtOvj -t|*Cae, ROM. 1, 26 : les passions 
honleuses; TW pvj^aTt 7^5 ouva ( asw? ajTcu, HEBR. 1, 3 : par sa 
.parole puissante. On peut citer egalement les expressions 
hebra'isantes formees de 0105 ou de TSXVOV : u!oi ^WTS?, Lc. 16, 
8; --/.va CPY^S, EPPI. 2, 3. 

Le genitif partitif (RR 185, R 164) est beaucqup moms 
Men conserve. II est tres souvent remplace par sjt ou oraro : sT? 

ex. TWV owosx.a, Jo. 6, 71 ; nva? TWV aicb TVJ? e/.y.AYj(7tag, ACT. 12, 1.. 

Cette tournure, rare chezles ecrivains attiques, se generalise 
egalement avec les verbes. 

2. AVEC LES VERBES. 

Le genitif partitif s'est etendu, en grec classique, au 
complement d'un grand nombre de verbes qui marquent la 
participation, la tentative, la perception des sens, le desir, 
le souvenir (RR 187, R 166). Le genitif-ablatif s'emploie 



EMPLOI DBS CAS. 31 

avec les verbes qui marquent 1'origine, Feloignement, la 
cause (RR 188-189). La plupart de ces constructions se 
retrouvent dans la Koine. Cependant, elles sont partielle- 
ment limitees par d'autres tournures : 

a) Faccusatif se substitue parfois au genitif partitif : 

lyeuuaTO TO uSwp, Jo. 2, 9; aptsv sarOicuaiv, MT. 15, 2; Xa6wv 
TpocJYjv, ACT. 9, 19. A Fepoque classique, IcrOiw TOV apTov 
signifie manger le pain (tout entier) ; ici, il s'agit de man- 
ger du pain, de prendre de la nourriture. MV/J^OVSUETE TOU? 
TCevie d'pTouc, Ml. 16, 9; eTCiOu^Yjcm OC-JTYJV, MT. 5, 28; ra ev 
auTofq TcavTa, vfoouaa AEycv-ac, AP. 5, 13. 

b) cles prepositions remplacent parfois le genitif partitif 
ou le genitif-ablatif, specialement I-/, et 0:7:3 : au-bg TrCsiai ex. 

ij oivou, AP. 14, 10; cj \>.r t TCtw ...... a^:b TOU Y VV '0^ aTO( 5 T '^? 

, Lc. 22, 18; [SasiXsjaat la' r^.ac, Lc. 19, 14. 
dc-b TV}? cf^x^r^ TOU GESU, Ro.M. 8, 39; /; 02 cc/.ta 
v) ey. TV;? ca^c, Jo. 12, 3; IXEuOcpioOEVTcg 0:7:0 TYJ? a(j,ap- 
ROM. 6, 22. 

On remarque la rarete du genitif de Faction judiciaire 
(un seul exemple certain : !Y%aXsTff8ai aTatrswc, ACT. 19, 40, 
cfr 23, 29 avec wepc) et Fabsence du genitif de cause apres 
les verbes de sentiment, tres frequent, par exemple, dans 

JOSEPHS : [Mo-Yjo-ag au-s-jg T^C ovyjptas, '/I. t/. 10, 11,6. 



3. AVEC LES ADJECTIFS ET LES ADVERBES. 

Le genitif s'emploie avec les adjectifs et les adverbes de 
la meme maniere qu'avec les verbes. L'usage en est mieux 
conserve clans la Koine. Cependant on remarque aussi la 
tendance a se servir de prepositions : IXsuOs'pa k?-iv -b TOU 
vo^ou, ROM. 7, 3; aOwog e'.^.t a::b TcU afy.atoc, MT. 27, 24; 
eXeii6spo<; yap <ov sy. TcavTO)v, I COR. 9, 19. 

Datif. 

Le datif proprement dit exprime Fattribution, le but, la 
destination. Le datif instrumental exprime le moyen, Fins- 
trument, la cause. Le datif a disparu du grec moderneparle. 



32 SYNTAXE. 

On trouve deja des traces de sa decadence a Fepoque 
romaine, dans la Jangue populaire. Voir par exeraple la 
lettre de THEON : oij J/.YJ Ypatiw ae eTuwroX^v, oike XaXft oc, L. 0. 
168. Cependant, dans le N. T. il est, en general, bien con- 
serve. 

Le datif proprement dit (RR 202-203, R 169-171) a peu 
gagne; au contraire, il est parfois remplace par des prepo- 
sitions, ce qui n'est parfois que Fextension d'un usage clas- 
sique (p. ex. X^YEIV icpoq). 'QpYurOvj 6 opay.wv eid TY) yuvaiy-i, 
AP. 12, 17; Tt? eY'/.aX(7i y.aia lx,Xey.-a)v , ROM. 8, 33; axoXouOel 
OTcCcrw you, MT. 10, 38; axcXouOst JJ.ST' auTwv, AP. 14, 13; 
'S 'lepoaoXu^a, Ml. 11, 1; Trapaowaouaiv O^S<; el<; 

MT. 10, 17. L'emploi de ei;, eici, ev (rare) avec 
X^tCw n'est en soi qu'un substitut du datif et il ne 
faut pas chercher de nuance speciale (p. ex., avec e!<; Fidee 
de Funion mystique). Toutefois, pour ^IO-TEUW le datif se 
m'aintient lorsque le verbe a le sens cFajouter foi a la parole- 
de quelqu'un ; el? et ewC s'emploient lorsqu'il a le sens pro- 
prement religieux (croire en). Parfois cependant la nuance 
.est a peine perceptible. Cfr p. ex. Jo. 6, 29-30; 8, 30-31. 

Le datif instrumental (RR 207, R 172) est egalement 
limite par les prepositions, specialement ev : ev ^axatpy). 
i, MT. 26, 52; XSYWV ev wv^ ^=YX-/i, AP. 14, 9; Tuepi- 
Ta eOvvj oiz TOU (pwrb? auiYj?, AP. 21, 24, cfr : -Ropeu- 
aovtai ot paatXet? TW <pWTi aou, Is. 60, 3. 

D'autre part, le datif instrumental recoit une certaine- 
extension : 

a) par sa substitution a Faccusatif determinatif, cfr supra 
p. 29. 

b) par son emploi avec un verbe de meme racine ou de- 
meme sens que le nom : car/; axotiae-e, MT. 13, 14= Is. 6, 9; 

^vjaa, Lc. 22, 15; ^apa X a ^? h ^- ^' ^' va0e[j.<m. 
jj^v eautou?, ACT. 23, 14; 6avdh;o> TeXeuTCCTw, MT. 15, 
4 = Ex. 21, 15. Cette construction, rare chez les ecrivains 
grecs, est une de celles dont les Septante se servent pour 
traiJuire le renforcement du verbe hebreu par FinfinitiE" 
absolu. 



EMPLOI DBS CAS. 33- 

Avec les verbes passifs, on trouve parfois le datif de la 
personne apres des temps autres que le parfait (RR 208, 
R 173) : eup^Qyjv TO?? ejAs JAYJ vjTo3aiv, ROM. 10, 20 = Is. 65,. 
1; eyvwffOy) TW IlauXw, ACT. 9, 24. Avec fi<p0Y)v on emploie 
toujours le datif, mais c'est le datif proprement dit, non 
1'instrumental (etre vu = apparaitre a). Par centre, on, 
trouvera &w6 avec un complement qui represente une chose. 

Sur 1'emploi temporel du datif; cfr infra. 

Questions de temps. 

Comme en grec classique (RR 212-213, R 174-175), on 
emploie le datif, avec ou sans ev, pour indiquer la date ou- 
le moment precis; le genitif partitif (v^lpa?, VUX.TO?), pour 
indiquer la periode dans laquelle Faction se passe; Faccu- 
satif pour marquer la duree (RR 215, R 177). Mais on 
remarque les particularites suivantes : 

a) Pour indiquer depuis combien de temps une chose 
se passe ou en combien de temps une action s'est acoom- 

plie, on emploie le datif : Te<r<repdfowvra y.otl e e-uscriv clxoSo^Ovj,. 
Jo. 2, 20; TCoXXot? yap ^povoi? cruvYjpicanst aiTOV, Lc. 8, 29. 
Usage courant chez les ecrivains post-classiques : YO uSwp 
'hy.ipaiq Teaaapaxovia oXai? xaTstpepsio, JOSEPHE, A. J. 1, 3, 5. 

Remarquer egalement ['expression : TOC'JTYJV Bvjaev 6 aara- 

va? tou Mxa xai SXTW er/j, Lc. 13, 16; cfr Me. 8, 2; DEUT. 8, 4.. 

b) Pour indiquer 1'heure, on emploie parfois Faccusatif : 
wpav e86|j(.Y]v, Jo. 4, 52; rr,v Ivatvjv, Act." 10, 30; ou ^ yvw? 
woCav wpav vj^w, AP. 3, 3. Get usage est devenu courant a 
Fepoque byzantilie : sracp-/] 6 'Ivjaouq Xpiatb? wpav SSXCCTYJV^ 
MALAL. 369; wpav y' ^epiv/^v, ibid. 372. 

Voir aussi Femploi des prepositions Side, eici, xara, rcpo. 

Questions de liem. 

Les principaux points sur lesquels la Koine differe de la. 
langue classique (RR 218-226, R 180-186) se ramenent a 
Femploi des prepositions. II y a une certaine fluctuation 
dans Femploi de ev et si?, iuap et arpo?, airo et ex, cfr infra. 



34 SYNTAXE. 

Pour marquer la distance Faccusatif est parfois remplace" 

par aTCO : oi yap ^crav |j,a/,pav arcb TY}<; y?}<;, aXXa wg arcb TCYJ^W-V 
Biay.oaiwv, Jo. 21, 8, cfr Jo. 11, 18; AP. 14, 20. 

Usage des prepositions (130-131). 

On a pu voir par ce qui precede 1'importance croissants 
qu'ont prise les prepositions, en concurrence avec ies cas 
obliques. Mais 1' usage h'est plus exactement le m6me qu'a 
Fepoque classique : certaines prepositions sont en deca- 
dence, tandis que d'autres prennent une plus grande exten- 
sion; des distinctions, de regie chez les ecrivains classiques, 
ne sont plus observees. II importe done de bien connaitre 
1'usage de la Koine sur ce point. 

'Ava 



A part Fexpression ava ^saov (au milieu de, entre), tres 
frequente clans les Septante, rare dans le N. T., le sens 
distributif est le seul qui subsiste : IXa6ov ava Bqvapwv, 
MT. 20, 8. Remarquer Temploi adverbial : ava si? sy.a<rro$ 
TWV TTUAWVWV, AP. 21, 21. M6me dans ce sens, ava est d'un 
emploi tres rare (9 ex.). On se sert parfois de y.aTa, on bien 
on repete le nombre : ouo ouo -^p^aTs a-ccyTeXXstv, Me. 6, 7. 
Ce mode d'expression, considere par beaucoup comme un 
hebra'isme (Buo ouo sir^XOov, GEN. 7, 9), se retrouve en grec 
moderne. 

'Avcc 

D'un usage tres restreint. Le sens local, deja rare a 
1'epoque classique, a disparu. Cette preposition exprime 

'idee d'echange : \M\ a;:ootoovT? xa*bv avTi xa/.ou, I PETR. 3, 9; 

Fidee de cause, dans la locution avO' wv, parce que ou c'est 
pourquoi, cfr II THESS. 2, 10; Lc. 12, 3; VT\ TOUTOU, EPH., 
5, 31 = GEN. 2, 24 : gvevtsv -OUTOU. 



USAGE DBS PREPOSITIONS. 35 



Preposition qui a pris la plus grande extension en grec 
moderne. Son de"veloppement est deja tres sensible dans la 
Koine. Elle empiete sur d'autres prepositions : OTOCV ...... 

e^XOvj orcb TOO avOpwrcou, Lc. 11, 24, & la place de ex. Com- 
parer : e^XOev <ncb 'Pwjjwjs, MALAL. 340. En grec moderne, 
arco a supplante ex. "Hxooira cncb -rcoXXGv, ACT. 9, 13, au lieu 
de rcapa, classique avec axouw dans le sens d'apprendre; 
aicb Oeoo eX-qXuOag, Jo. 3, 2. II se peut cependant que dans 
certains cas la distinction entre rcapa et cko ait ete sentie 
par 1'auteur. S. Paul I COR. 11, 23 emploie ic6 avec wapa- 
Xa,u8avw, alors que dans les autres cas il emploie rcapa, cfr 
GAL. 1, 12; I THESS. 2, 13; 4, 1; II THESS. 3, 6. Pour 
exprimer la cause, a la place de 6*6 : aicb TYJ? y,ap? auiou 
uTcayet, MT. 13, 44; <kb TOU <p66cu Ixpa^av, MT. 14, 26; com- 
parer : ou Suva^evw criyav 61:0 r^? ^Sovi}?, XEN. (7?/r. 1, 4, 15. 
De meme, avec les verbes passifs : icb ouSsvb? 6spaiceu8ijvai, 
Lc. 8, 43 (S : 6*6). Le grec moderne emploie egalement <k6 
dans ce cas. Dans le N. T., les exemples sont rares et, la 
plupart du temps, le verbe est compose de <k6 : oncoSoxijjia- 

a0yjvai aicb TWV Tcpe^uiepwv, Lc. 9, 22, cfr 17, 25. 

On a note plus haut (p. 30) 1'emploi de a-Ko a la place 
du genitif partitif. Dans ce sens awo peut introduire non 
seulement un complement : ear0fou<nv aicb TWV ^ixfwv, Me.' 7, 28, 
mais aussi un sujet : ov sTt^aavTo awb uiwv la-pa-^X, MT. 27, 9 : 
que des fits d' Israel ont esiime; dans les Septan te : av6vjaav 

cncb TWV uiwv 'lapa-^X, (II) ESDR. 7, 7. Comparer : ITCMCTOV ex.a- 
-ce'pwv, XEN. ^e//. 4, 2, 20 : des gens des deux partis tom- 
baient. Remarquer 1'expression oncb jxiS?, Lc. 14, 18 : d'un 
commun accord. 

AccH 

L'usage classique de 3i est bien conserve, tant avec le 
genitif qu'avec 1'accusatif. Avec le genitif, outre les deux 
emplois classiques au sens temporel (pendant : 8t' 

GRAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT. - 



36 SYNTAXE. 



, ACT. 1, 3; apres un espace 
de : eiueiTa Su Ssxateffffapwv E'TWV icaXiv avs6Y)v, Gal. 2, 1), 6n en 
trouve un troisieme : 8ia VUXTO?, ACT. 16, 9; 17, 10; 23, 31, 
qui indique non la duree, mais un moment de la nuit. 
L'accusatif (a cause de, pour) apris une grande importance 
en grec moderne. Remarquer la locution 8ia ^aov, Lc. 17, 11 
(A : Si.{A<rou). 



Dans la Koine, la distinction classique entre el? et ev tend 
a s'effacer. El? est parfois employe alors qu'il n'y a pas de 
mouvement : xa waiSCa y-ou ...... t? TYJV xofajv elcCv, Lc.,11, 7; 

6 wv d? TOV xoXwov to 7 } rcocTpo?, Jo. 1, 18. II ne faut pas chercher 
de nuance speciale, par exemple, pour Lc. 11, 7 l'ide"e que 
les enfants se serrent centre leur pere (Loisy). De nombreux 
textes de la Koine excluent toute subtilite : xivSuvetfaavTo? el? 
GaXaaa^v, Lettre d'ApION, L. 0. 147; SJASIVSV exei rpet? 
si? TOV olxov 'Epaajj-ou, ACT. PETR. ET PAULI 13; <7Tiv el? ' 

cv, ibid. 19. 

On emploie parfois siq a la place d'un attribut : ^ axpo- 
auTOu el? icepiTO [/.}; v XoYiaOiQQreTai, ROM. 2, 26. Comparer 
avec 1'usage des Septante, qui reproduit une tournure 
hebra'ique : y^ou JAOI el? 0ebv Oicepaaicierr^v, Ps. 30, 3. On a note 
plus haut (p. 32) la substitution de el? au datif. 

A part ces quelques divergences, on retrouvera dans la 
Koine tous les usages classiques de el? (dans, vers, a 
regard de, par rapport a, contre, etc.). Son emploi avec 
les noms de nombre pour designer Je chiffre approximatif 
n'y est pas inconnu (cfr par ex. Ex. 12, 37; I MACC. 5, 22), 
mais il n'est pas represente dans le N. T. On emploie dans 
ce sens w?, dxisC. Le texte de Me. 4, 8 : el? TpukovTa, n'est pas 
certain (D : sv, a ecrire peut-etre Iv; de meme el? au lieu de 



Ev. . 

Avant de disparaitre du grec moderne, ev a eu dans la 
Koine une tres grande extension. De meme qu'on employait 



USAGE DBS PREPOSITIONS. 37 

si? pour ev, on substituait parfois Iv a els. Malalas en fournit 
de tres nombreux exemples : eXOovTwv ev 'Av-cioxeCa, MALAL. 
321 ; ev 'PW^YJ giuejwl/ev, tffo'd. 329. Dans le N. T. les exemples 
de sv, au sens local, a la place de els sont relativement 

rares : pXyjOeig ev TYJ <puXaxfl, Lc. 23, 19; iuveU{/,a CWYJ? ex, TOU 
Oeou eunjXOev ev auToig, A P. 11, 11 (S : els autotfs). Au sens 
figure : v^XXa^av TYJV 86av TOU a<p6apiou Geou ev C^OUOJJWCTI slxovos 
<p6apTou, ROM. 1, 23 : changer la gloire de Dieu en 
I'image...; xaXbv epyov -^pyaaaTo ev IjxoC, Me. 14, 6 : a mon 
egard; e<pavepw6v] /) aYaicTj TOU Oeou ev ^[JLIV, I Jo. 4, 9, cfr II COR. 
8, 7 : a notre egard. Me. 4, 8 ev est mis eri parallele avec 
sis, mais il faut peut-etre accentuer ev. 

La frequence de ev dans les Septan te est due en partie a 
1'influence de 1'hebreu et il est probable que cette influence 
se fait sentir egalement dans le N. T. : SjioXoY^ersi ev e^ou..... 
xal eyw ev auTw, MT. 10, 32 (Lc. 12, 8) ; comparer : 
e<p' a^apTtai? aou, ECCLI. 4, 24. De meme : 6 6eb? ev 
aTO, ACT. 15, 7; comparer : ev TOUTW oux e^eXe'^aTO 
xlipios, .1 REG. 16, 9; eeXeaTO xupio? ev IjxoC, I PAR. 28, 4; 
oux l^eXe^a^yjv ev TCoXet, II PAR. 6, 5. Mais dans bien des cas, 
si 1'emploi de- ev a ete favorise par le substrat semitique du 
N. T., il repondait aussi, sans doute, a la tendance de la 
langue populaire. 'Ev s'est surtout developpe au detriment 
du datif instrumental. 

'E?, ex. 

L'usage de cette preposition est partiellement limite, dans 
la Koine, par TCO; il'a cependant encore une grande exten- 
sion. On a note (p. 31) son developpement a la place du 
genitif partitif : !<pYeTe </ - T ^ v PTWV, Jo. 6, 26; auv^XOov- xal 
ex Ttiiv |Aa6y]T<Sv , ACT. 21, 16; elzav ouv ex ^.aOrjTWV, Jo. 16, 
17. Dans ces deux derniers exemples, la locution introduite 
par ex est sujet. II en est peut-etre de meme Jo. 1, 24 : xal 
aTCsarTaX^voi '^aav ex TWV ^apuratwv : et des pharisiens avaient 
ete envoyes. Remarquer aussi la curieuse expression : 
VIXWVTSS z* OYJP'WU, AP. 15, 2; comparer le lalin vie- 



38 SYNTAXE. 

toriam ferre ex aliquo, TTTE-LIVE 8, 8. 'Ex sert egalement 
& indiquer la cause apres les verbes passifs (usage ionien, 
rare en attique) : eaxctfoO?] ex TOU xoncvoo, AP. 9, 2; iqwcfeOv) ex 

, AP. 18, 1; arceOavov ex TWV uScfowv, AP. 8, 11 ; ou [AYJ 
?) ex TOU OavocTou, AP. 2, 11. On remarquera aussi dans 
Jo. et I Jo. son emploi avec eipt : 6 wv ex, T?}? aXyjOeCas, Jo. 18, 
37, cfr I Jo. 2, 21 ; 6 wv ex TOU Oeou, Jo. 8, 47, cfr I Jo. 4, 1-4 : 
ere de la ve'riie, etre de Dieu, c.-a-d., etre du cote de la 
ve'rite, etc. 
Les curieuses expressions : apou T ex TYJ? olxCag aurcu, 

MT. 24, 17 (pour : T ev TYJ owCa aurou e^ auTYfc); 6 TcatYjp 6 e^ 
oupavou Swerei, Lc. 11, 13, sont conformes a Tusage classique 
(attraction de la preposition) : aprcaaajjievoi T ex TWV oixiwv, 
XEN. Ctjr. 7, 2, 5; tpeuyetv TOS/U foug awb TWV oixiwv, ibid. 7, 
5, 23. 



C'est la seule preposition qui ait conserve 1' usage courant 
des trois cas; mais il y a un certain flottement dans leur 

emploi : xaO^evov Se auTbv km TOU opou?, MT. 24, 3; Q xaOVj^evo? 
km TW 0p6vtj), AP. 21, 5 (== Is. 6, 1 : km TOU Opovou); xa6^[/,evov 
km TO TeXwviov, MT. 9, 9. De irieme : SiajxepiaO^aeTai TcaTYjp e<p' 
utw; Lc. 12, 53; e ? ' eau-cbv e^eptaO-/], MT. 12, 26. 

Son emploi avec Taccusatif pour exprimer la duree (clas- 
sique), tres frequent chez Josephe, se retrouve dans 
Lc., ACT., HEBR. : exXewOvj c oupavb? ewi e'Trj Tpta, Lc. 4, 25; 
ailleurs, uniquement dans 1'expression e?' oaov, awss^ long- 
temps que; dans quelques cas, pour indiquer le moment : 
k-K\ T7)v alipwv e^eXOwv, Lc. 10, 35 : e'tant sorti le lendemain. 
Remarquer les locutions : era' aXvjOeia?, ITUC TW 6v6j*ai:i (voir 
aussi xaXeiv km TW 6v6[Aau, Lc. 1, 59); km TO auTO (o??2S le 
meme lieu); ^v eiu' a'pTw (comparer : e-jci TW <PYOI<; v^StaT' v; 
ARISTOPH. Caval. 707 : gwe mangerais-tu le plus volon- 
tiers?); etp 1 w iravte; rj^apTov, ROM. 5, 12 : en qui ou 
que (tres discute). 



USAGE DES PREPOSITIONS 39 

Ka-ca. 

Le sens local est tres rare avec le genitif : xa-ce^csv au-ou 
a TYJ? *e<paXi}<;, Me. 14, 3 A (textus receptus) est a ^carter; 
il faut supprimer itara avec BSC. II n'y a qu'un exemple 
certain commun aux trois synoptiques : wpjAYjaev.... -/.ara 
TOO *pY]jAvou, Me. 5, 13; MT. 8, 32; Lc. 8, 33 : Us se pre- 
cipiterent du haut en bas de la falaise. Dans Lc. 4, 14; 
23, 5; ACT. 9, 31, 42; 10, 37 le genitif est employe a la 
place de 1'accusatif xa0' oXyj? TV;? icepixwpcu, Lc. 4, 14 : par 
tfoi^e la region. 

Avec le genitif, *aT signifie contre, ou bien il s'emploie 
dans les serments ou les adjurations : c^vu^t, 4!-opxf<i> 



Avec 1'accusatif, il s'emploie souvent au sens figure 
(selon, conformement a), mais souvent aussi au sens local 
(par, vers, en face de), parfois au sens temporel (vers, a). 
II a aussi le sens distributif. Remarquer 1'empioi adverbal : 
els y.a0' st? OU xaTa eT?, Me. 14, 19; Jo. 8, 9; TO Be y.aG' ets, 
ROM.- 12, 5. Le grec moderne a le pronom xaOs'va?, chacun. 

Avec un pronom, y,<rra donne un sens voisin du genitif: 
v6[ji,ou TOO xaO' 6p,as,- ACT. 18, 15 : ^Oifre Loi; r^v xaO' 6{*<; 
iu(ffTtv', EPII. 1, 15 : votre foi. II forme les locutions y.aT s ISiav 
(frequent, de meme dans Polybe, au lieu du toi'a classique) 
et y.ocT jAova? (classique, cfr XEN. Mem. 3, 7, 4). 

Me-ca. 



L'usage classique de jASTa, avec le genitif (avec) et 1'accu- 
satif (apres) est bien conserve. II n'y a guere a noter qu'un 
leger developpement, avec le genitif, au detriment du datif 
instrumental : XS'YEIV, XaXsrv [j.sTa xapp^atag, ACT. 2, 29; 4, 
29.31 (cfr Me, 8, "32; Jo. 7, 13.26 : icappYjaia XaXsfv); wXYjpwffsi? 
p.e eu^poffuvv)? ^=Ta TOU TCpcaWTrou aou, ACT. 2, 28 = Ps. 15, 11. 



40 SYNTAXE. 



L'usage de wo^a est limite, avec le genitif (de la part 
de) par TCO, an datif et a Taccusatif (aupres de, vers) par 
7ip6?. A ce dernier cas, il se maintient dans le sens de 
le long de, au dela de (au figure contre), a ['exception 
de, a cause de (rare, cfr I COR. 12, 15.16). II est employe 
dans les comparisons : a^apTttXci ^apa wmas, Lc. 13, 2; 

comparer : ?uapa TOU? aXXoos U7<r/.v, XEN. 7em. 4, 4, 1. 

HEBR. Femploie meme avec des a-ljectifs comparatifs : 

y.ps(-TSffiv Oucrteis ?:apa tauTa?, HEBR. 9, 23, cfr 11, 4; 1, 24. 

L'expression of ^p' 'JTOJ Me. 3, 21, designant non les 
envoyes de quelqu'un, mais ses proches (les gens de chez lui) 
est rare (quelques exemples seulement dans les papyrus); 
dans les Septante : IxXatov 02 ol Trap' air/j?, DAN. 13, 33. (Sus.) ; 

I MACC. 13, 52. Aaicav^ffaffa Ta Tcap' au-rSj?, Me. 5, 26 et iu!vsvTe 

T ?:ap' au-ruv, Lc. 10, 7 sont a expliquer plutot par une 
attraction de la preposition, de meme que ex MT. 24, 17; 
Lc. 11, 13, cfr. supra, p. 38 

L'usage de r^apa avec le datif est en decadence. II n'y en a 
que deux exemples dans Me., im dans AP. 

Heps' 

Le N. T. n'emploie ^spi qu'avec deux cas, le genitif (au 
sujet de, pour) et 1'accusatif (autour de, vers). 

IIspi avec le genitif se substitue parfois a Oi:^p avec les- 
verbes qui signifient prier : SCSY^YJV Tuepf aou, Lc. 22, 32, 
cfr. Jo. 17, 9; II THESS. 1, 11; de meme wepl woXXSv ly^/uvvo- 
K.SVOV, MT. 26, 28 (Me. 14, 24 : OTcsp woXXfiv; Lc. 22, 19-20 : 
UTCSP OJAWV). En grec classiqueon disait deja ^a-/o^at T 
(deja HOME RE : wepf TS ^UXEWV l^axovto, Ot^. 22, 245). 



II n'y a qu'un exemple ^de irpoc avec le genitif : 

si, ACT. 27, 34, et six avec le datif : 



USAGE DBS PREPOSITIONS. 41 

Me. 5, 11; Lc. 19, 37; Jo. 18, 16; 20, 11.12; AP. 1, 14. 
Encore tous ne sont-ils pas certains. 

Au contraire, avec Faccusatif il a un grand developpement 
aa detriment de ^apa et du datif proprement dit (Xsyav icpos). 
Au sens local, il signifie non seulement vers, mais aupres 
de, sans idee de mouvement : sw? TCOTS wpb? u^S? laoji-ai'; 
Me. 9, 19. II s'emploie egalement au sens temporel (vers) et 
au sens figure (pour, au point de, contre, par rapport a). 



D'un emploi assez frequent dans Lc, ACT., S. Paul, suv est 
rare dans les autres ecrits : 4 exemples dans MT. 5 dans 
Me. 2 dans Jo., dans AP. Deja les ecrivains attiques, a 
Fexception de Xenophon, lui preferaient \).ztv. avec legenitif. 



L'emploi de urcep avec le genitif est limite par -rcepf; on 
n'en trouve qu'un exemple dans MT., 2 dans Me., 4 dans 
Lc., dans AP. II est plus frequent chez Jo., ACT. et surtout 
S. PAUL. II n'a jamais le sens local (au-dessus de), sauf 
peut-etre (au figure) : st? 6-rcsp TOTJ ivb? yodioOffO.e, I COR. 4, 6. 
Ailleurs il a toujours le sens causal (pour, dans I'interet 
de)-, parfois celui de au sujet de, cfr Jo. 1, 30; ROM. 9, 27. 
Dans certains passages, il peut prendre un sens voisin de 

dcv-i : u-reep Xpwrou -rcpeer6euojAV, II COR. 5, 20 : nOUS VeilOHS 

en ambassade pour le Christ, a sa place; mais la nuance 
vient du contexteetilne faut pas 1'introduire dans d'autres 
passages : urcep aasowv arcs'Oa.vsv, ROM. 5, 6, ne signifie pas : 
il est mort a la place des impies, mais pour les impies. 
De meine vgvi^svo? uirsp -rj^wv xarapa, GAL. 3, 1. L'idee de 
substitution etait peut-etre dans la pensee de Fauteur; rnais 
elle n'est pas exprimee. 

Avec Faccusatif (au-dessus de), U7r=p est cFun emploi plus 
restreint encore. Remarquer son emploi avec le comparatif : 

qjpov&jjuoirepot UTrep TOU<; ufou?, L.C. 16, 18; cfr HEBR. 4, 12. 

Emploi adverbial : u^sp eyw, II COR. 11, 23 : moi, bienplus. 



42 SYNTAXE. 



Le N. T. n'emploie u^i qu'avec le genitit et Taccusatir. 
Avec le genitif, il n'a jamais le sens local, mais uniquement 
le sens causal, surtout avec les verbes passifs. Dans cet 
emploi, il subit la concurrence de arco; mais on Temploie 
egalement avec des noms de choses : &wb- av^ou c-aXsuo^evov, 
MT. 11,7; [AgiaysTai UTCO IXa^WTOU TcvjSaXiou, JAC. 3, 4. 

L'accusatif est moms frequent (sous, au sens local ou 
figure). II est remplace par 1'adverbe fiwoxaTw. II n'y a qu'un 
exemple d'emploi temporel : el^XOov u-zcb TOV cpOpov, ACT. 5, 21. 

Prepositions improprement elites. 

Les adverbes employes le plus frequemment comme pre- 
positions SOnt : ofypt(<;), YY^S e^TupoaOsv, eve7,a, evwictov, 
^w, STravw, loj?, [asTa^u, OTUicrw, Trspav, UTroxarw, X W P^- ^ s SOnt 

classiques, a 1'exception de Ivwwwv (^arevuTcwv) qui apparait 
dans les Septante. Dans le N. T. il est caracteristique de 
Lc., ACT., AP. 

Le complement de ces adverbes est toujours au genitif, 
sauf celui de IYY^S Q ul es ^ P ar ^i s au datif. "Evexa- (el'vey.a, 
ivexsv) se place toujours devant le genitif, sauf avec le 
relatif (ou sv-/.sy Lc. 4, 18 Is. 61, 1) ou Tinterrogatif (TIVO? 
Ivy.v, ACT. 19, 32). Les autre's adverbes sont employes 
moins souvent comme prepositions : aV (MT. 13, 29, avec 
le datif; tres frequent dans Polybe et Josephe), veu, ev<mi, 



IV. DE L'ADJEGTIF 

L'adjectif peut etre epithete ou attribut. II peut egalement 
etre pris substantivement, par exemple, dans le N. T., 
^uapiwXog, i-/.Xe/.T6s, o-5yoc;. L'adjectif neutre est employe 
clans le sens dunomabstrait : TO -/p-^a-cbv TOU @EOQ, ROM. 2, 4 : 
la bonte (-/p^aTor/]?) (ie Dieu; TO a^c-aOTO/ T^? pouXvj? auTOu, 
HEBR. 6, 17. Le neutre s'emploie egalement comme attribut, 
avec un sujet masculin ou feminin, mais beaucoup moins 



ADJECTIFS. 43 

frequemment que dans la langue classique (RR 151, R 143) : 
apxsTbv TYJ V)|Apa ^ MX,(<X. auT?j<;, Mr. 6, 34. Au feminin, 1'adjectif 
est employe seul, par ellipse d'un substantif : vj ep^o? (yvj), 

'/) ivavTta ()fa>pa), ?) eTUOuav) (v^epa), etc. 

Complements. 

II a ete question des complements des adjectifs apropos 
de 1'emploi des cas. Certains adjectifs peuvent aussi avoir 
pour complement un infmitif (RR 227, R 187), qui, dans 
la Koine, est parfois remplace par une completive avec Eva : 

aiov avoi^ai TO (StSXiov, AP. 5, 2 ; or/. e![At al-io? iva Xuao), Jo. 1, 27. 

Comparatif et superlatif. 

Le comparatif est bien conserve dans le N. T., beaucoup 
mieux que dans les Septante qui ont'subi sur ce point 
1'influence de 1'hebreu. L'emploi du positif au lieu du com- 
paratif est rare et limite a peu pres exclusivement a xX6? : 
xaXov aoi eaTiv etffsXOeiv.. .:..] pXvjOijvai, MT. 18, 8, cfr Me. 9, 
43.45; dans le sens du comparatif, mais sans second terme 
exprime, Me. 14, 21; I COR. 7, 1.8. 26. De meme, -rijv ayaO^v 
jAepfSa I^X^aio, Lc. 10, 42 : la meilleure des deux parts, 
meilleure que celle de Mar the. L'emploi du positif est 
beaucoup plus frequent dans les Septante : Xsuxot ol 66vrs? 

auTou '0 YXa, GEN. 49, 12 ; soXu TO eOvo? TOUTO v) eyw, DEUT. 7, 17. 

Au contraire, il est rare chez les classiques : e^ol Tciv.pbq 
T^0vY)%sv *o y.svcis yXuxu?, SOPH. ^/. 966; mais ^ avait dej^ une 
valeur comparative avec certains verbes : (SouXo^ 1 eyw Xabv aabv 
gjjLjAevai r ( aicoXsaOai, HOM. //. 1, 117, usage qui s'est etendu a 

d'autres expressions : /apa i<jTai ewl evl a^.apTwXw yj licl 

VV/)y,ovTa evvea Sixaioii;, Lc. 15, 7. 

L'emploi du positif avec une preposition etait aussi fre- 
quent dans les Seplante : -p5g (7<?5op^ wapaicavTas, NUM. 12, 3; 
^=Y a ? y-'jpio? napa TravTag Gsouc, Ex. 18, 11. II ne se rencontre 
dans le N. T. qu'avec a^apTwXoc, qui n'a pas de comparatif, 
en correlation avec le substantif 6<peiXnj<;, Lc. 13, 2. 4 (?:?). 
Les prepositions u^sp et xapa sont utilisees avec des adjectifs 
au comparatif (6 cas dans HEBR.). 



44 SYNTAXE. 

La formation du comparatif au moyen cTun adverbe est 
egalement exceptionnelle : paxapwv l<mv paXXov Mbvai % 
Xaj;,8aviv, ACT. 20, 35; TroXXw ,uaXXov.. avayxata, IGOR. 12,22. 
Le renforcement du comparatif par paXXov : *oXXw yap paXXcv 
xpstacrov PHIL. 1, 23, se trouvait deja tres anciennement : 
pyjfrepov paXXov, liOM. //. 24, 243. 

L'usage du comparatif sans second terme etait classique r 
soit que le contexts supplee, soit clans certaines expressions : 

\):r t TivsuJTepov aYYs'XXstg, PLAT. Prot. 310 b; ipp' ex vv?aou Gaaaov, 

HOM. OcL 10, 72. Comparer : axouew TI Kaivotepcv, ACT. 17, 21 ,* 
TCoivjacv TOC^ICV, Jo. 13, 27. L'expression 
Me .4, 31 reponda un aricien usage : TCCCVTCO 
(pepispo? str^v, HOM. Od. 21, 373-374; mais ily a des cas ou 
le comparatif est employe a la place du superlatif : y^w 
ok TOUTWV r t YT:V), I COR. 13, 13 : TCUTWV, c'est la foi, Tespe- 
rance et la charite, et la plus grande des trois vertus est la 
charite. De meme jjuxpoiepos MT. 11,11 et ^eCCuv MT. 18,, 4. 

D'autre part, Trpwio? reinplace TrpoTepo? et s'emploie avec 
le genitif : wpfflTo? IAOU YJV, Jo, 1, 30; peut-etre aussi : a-TcoYpacp-Jj 
Tcpwr/j IYSVSTO -/jYs^svsiiov-oi;.... Kupr,viou, Lc. 2, 2 : fe recense- 
ment eut lieu avant le gouvernement de Quirinius. Com- 
parer : o-TjXcv OTI TJpwTO? .6 Mapiv.ac ISioa^/O^ TWV Seutspwv NsysXwv, 
SCHOL. ARISTOPH. jVwe'es .552 (le texte de Dindorf porte 
TCpiTspos, mais d'apres Fapparat les manuscrits ont TCPWTC?) : 
i7 est evident que le Maricas a ete joue avant les secondes 
N-uees. 

Le superlatif est tres rare dans le N. T. et souvent il n'a 
que la valeur d'un elatif (tres). II n'y a que 3 superlatifs en 

-Ta-o^ I iywo-aTos (JlJD. 20), Tiy,iWTaTOC (Ap. 18, 12; 21, 11), 

a7.pt6sav.-o? (ACT. 26, 5), ce dernier seul avec le sens du 
superlatif; apwro? et filfaurteq ne sont pas employe's, t u=Y ta ~ c ? 
seulement II PETR. 1, 4; xpa-taTo? n'est qu'un titre (Excel- 
lence, Lc. et ACT.); IXa/^To? est plus frequent, la plupart du 
temps comme elatif. La forme eX<r/wT07po<; (Epii. 3, 8) montre 
d'ailleurs que le sens du superlatif etait attenue. Voir aussi 
MT. 5, 19 ou eXax^Tos est oppose a 



PRONOMS. 45 

* 

V. DU PRONOM 

Pronoms personnels 

En grec classique, le pronom personnnel sujet marque 
uue certaine emphase : eyw Xsyw : moi, je dis. Dans le 
N. T,, comme dans les Septante, on trouve un assez grand 
nombre de pronoms sujets sans qu'il y ait emphase : OUTO? 
i<mv UTCSp ou.syw sliuov, Sta TOUTO v?XOov syw, Jo, 1, 30.31; 
<p' eauToj <TJ TCUTO Xrfet;, J- "18, 34. Dans les Septante, cette 
abondance est due en partie a 1'influence de Fhebreu : t 

etruvjxa sicl T^? TCVJY^?...- y.ai eo-Tai /) TuapOsVO?-^ av 



GEN. 24, 13-14. ' 

Pronoms reflechis. 



s'emploie parfois, comme en grec classique (RR 
243, R 199), pour la l re ou la 2 e personne : TYJV eauTwv awroptav 
x.oapYarea0, PHIL. 2, 12; parfois -(au pluriel) avec le sens 
du pronom reciproque : stpTjveusTe Iv eamoic, I THESS. 5, 13 : 
soyez enpaix les uns avec les aulres. 

Pronoms demonstratifs. 

La reprise du sujet par un clemonstratif est classique : 
6 u-jco^eivai; s.lq TiXog, OUTS? awOrjtjs-at, MT. 24, 13; comparer : 

0'. TCpOlXa U TC7UOV00Tq 0.1)701 l UTCT/pSTOyffl, XEN. 4^/. 4, 4. Elle 

parait cependant plus frequente dans le N. T. Certains 
emplois de auio? (ou OUTO?) semblent trahir une influence 

hebraique : x-allBou avrjp ovo^azt y.3cXou^evo? Zay.^/afoc, y.al a'j-b? 
^v ap/tTeXoiv/jg, xal OCUTO? icXoucyto;, Lc. 19, 2 (A : y.a\ OUTO? 

luXouaios). II est possible qu'ici et dans des passages analogues 
(Lc. 2, 36; 7, 12; 8, 41; 23, 51) ii y ait une imitation du 
Style des Septante : xal IXa6e Tea? o Xab? 'Icijca TOV 'A^apfav y.al 
ulb<; sy.y.ai3sy.a ITWV, xoa eSaaiXeuasv auTO? avTt TOU r.aTpb? 
u, IV REG. 14, 21. 

Plus caracteristique est le demonstratif expletif apres le 
relatif : uv *' 7S e ^ e T0 0UTtov auiv -rcvsua axaOaTOv^ Me. 



46 SYNTAXE. 

7, 25. II est frequent dans les Septan te, sous 1'influence de 
1'hebreu qui n'a qu'un relatif indeclinable : e'Ovo? y^u ? ^ Ttv 
auTw Os6<;, DEUT, 4, 7. Le grec moderne a abouti a une tour- 
nure semblable, avec le relatif indeclinable irou; mais tel 
n'est pas le cas de '6q dans la Koine. Les exemples dans les 
papyrus sont rares : e wv Swasi? TOT? -rcaiSfeis Iv s ai-cwv, 
PAP. OXYR. 117, 15 (in e siecle apres J.-C.) et peuvent etre 
dus a Finfluence du copte. II est probable que dans le N. T. . 
il y a hebrai'sme (ou aramai'sme). 

Dans les Septante, le demonstratif feminin est employe 
parfbis a la place du neutre (hebrai'sme) : el? TU... eYev/jOYj 
<ZUTYJ; JUDIC. 21, 3 : pourquoi cela est-il arrive? jjifav f)r/)aa^v 
icapa -/.upfcu, Taii-cYjv IX^T^O), Ps. 26, 4. II y en a un exemple 

dans le N. T. : xapz xupbu kjivtxo UTYJ, Me. 12, 11 = Ps. 

117, 23 : a Domino factum est istud. 

Attraction du relatif. 

Elle se fait regulierement, pour le genre, avec 1'attribut 
(RR 247, R 202); pour le cas, avec 1'antecedent au genitif 

(RR 250, R205) : vab? TOU 8sou.... our,v=? ICTTS 6j*ei<;, I COR. 3, 
17; TCVSU^XTOI; aytou ou e^e^ssv, TlT. 3, 6; dfypi ^? ^^epa? etcr^XOsv, 

MT. 24, 38 (= a>/pi T^? Y^=pa? ^...). Parfois cependant, elle 

est negligee : 6-sp TOO aw^a-o? au-oj o SO-TIV v; /.fcXY]<7ia, COL. 
1, 24; a-' apx'^? /.Tfeswg -^v ly.Ttasv, Me. 13, 19; eTCurrsudsv TW 
Xovo) cv sl^sv, Jo. 4, 50 (D : to). 
L'attraction inverse est plus rare (17 cas), comme en grec 

classique : apTOV ov y.Xw^ev ouy\ y.oivwvia ToU aw^aTog, I COR. 

10, 16 (le substantif precede; comparer : TCCCVTWV wv SeovTai 
Tw7:paYOT<; elsv, XEN. Hell. 1, 4, 2); ov Yw aTCEXs^aXttra 'Iwav- 
vr,v, OUTO; EYspO-/), Me. 6, 16 (le substantif est inclus dans la 
relative; comparer : si Tiva 6por/j y.Taay.ua^cvTa ^ ap^oi "/wpag^ 
XEN. ^ln. 1, 9, 19). 

Relatif s et interrogatifs. 

"0<7Tis'perd sa valeur de relatif indefmi et d'interrogatif 
(dans 1'interrogation indirecte). La plupart du temps il 



PRONOMS. 47 



s'emploie comme relatif deTmi : avSps? 860 

oiTtVE? vfcav Mtoucr/js x,oa 'HXt'a?, Lc. 9, 30. 

Par centre TI? prend souvent la place du simple relatif : 

To{[/.a<rov TI SsiTc.v^ffW, Lc. 17,. 8; aXX' ou T( syw GdXu), aXXa T( <ri5 r 
Me. 14, 36; TI [^s. UTcovoeiTs elyou oux, e't^l eyW) ACT. 13, 25 (C : 
T-va). Relatif et interrogatif sont tres proches 1'un de I'autre 
et, meme a Tepoque classique, la ligne de demarcation 
entre les deux n'est pas tres nette : Spa -a icoiet?, PLAT. Bang. 
189 a; oux ^/w T( aXXo TCOIW, XEN. /Te^. 1, 6, 5; en sens 
inverse : ou% elicev ^v e'^oi YVW^V, XEN. ^Te^. 3, 2, 9. A 
Fepoque helldnistique, Textension du pronom interrogatif 
est plus grande. De meme pour les adverbes : ^ou deviendra t 
en grec moderne, le relatif le plus commun. 

"0<g n'est employ6 que dans Interrogation indirecte et 
assez rarement : oux olSa 8 X^/gig, Lc. 22, 60. (Mr. 26, 70 : 
OUT. o?Sa TI XeysK;). Dans Finterrogation directe, il n'est atteste 
que par un exemple : eiatps, e?' 8 Tcapei; MT. 26, 50 : amice 
ad quid venistit Encore cette interpretation est-elle con- 
testable. Voir le parallele trouve sur des coupes : l<p' 8 (5) 
zapeT su<ppaivou, L. 0. 104. 

Le relatif de liaison, tres frequent en latin au debut des 
phrases, etait plus rare en grec. II s'est d6veloppe chez les 
ecrivains post-classiques. Polybe en fait un veritable abus 
(latinisme?). On le trouve parfois dans ACT., par ex. 22, 3-5 
(05, v. 4; rcocp' wv v. 5). 

Pronoms indefinis. 



Dans fa Koine, e!? tend ^ prendre la place de TI? comme 
pronom indefini. En grec moderne, eva? est a la fois article 
et pronom indefini. Ce n'est que le developpement d'un usage 
classique : el? TWV apxwuvavwvwv, MT. 5, 22; comparer : slg 
e<p6p(ov, THUG. 1, 85. Mais TcpocrSpajAWV el? nod YOVUTCSTvfcas 

Me. 10, 17, temoigne d'un certain developpement. 
De meme la rarete relative de TI$ au singulier dans Me. et 
MT. : TIS au singulier n'y est jamais employe avec le g6nitif 
partitif s ou avec EX; on emploiera toujours st? dans ce cas. 



48 SYNTAXE. 

Presque toujours, dans Me. et MT. Tig, au singulier, est 
employe avec el ou lav, pour suppleer au relatif indefmi : 
ei TIS GeXei orcfew poo eXOeiv, Me. 8, 34 (A : 8<m<; OeXei) : si quel- 
qu'un = quiconque. A Fepoque byzantine, el TI? est devenu 
un veritable relatif indefmi qu'il faudrait ecrire en un mot : 
ehi GsXsts TCodjaare, MOSCH. 2941; ei TI$. eav efiouX^BiQ, MALAL. 
264. Comparer : auoSo? si,' it 6?e(Xei<;, MT. 18, 28 : rends 
ow ce (/we tfw -dois. De meme av 71;, Jo. 20, 23. 

VI. DU VERBE 

VOIX 

Actif et moyen. 

La distinction de sens entre 1'actif et le moyen est loin 
d'etre toujours tres nette. HOMERE emploie indifferemment 
e^vj et efxco, cfr //. 1, 584; Od. 2, 377; certaines formes 
s'employaient exclusivement & 1'actif ou au moyen (a*ouu>, 
axouwjAai). Cepeadant en general le moyen exprimait cer- 
taines nuances. On distingue le moyen direct ou reflechi 
(action exercee par le sujet sur lui-meme), le moyen indirect 
ou pragmatique (action faite dans Finteret du sujet), le 
moyen dynamique (action a laquelle le sujet prend une part 
speciale). 

Le moyen direct (RR 255, R 208) est rare dans le N. T., 
de meme qu'en grec classique : aTc^a-co, MT. 27, 5 : il se 
pendit; e/p66r, Jo. 8, 59 (forme passive a sens moyen) : il 
se cacha. Ordinairement Faction reflechie s'exprime au 
moyen du pronom : aeauTbv Ssf^ov, Me. 1, 44; ejA^avfo-w auTw 

ep.au7ov, Jo. 14, 21; -rcep^xpu6ev eau-u^v, Lc. 1, 24. En grec 

moderne, au contraire, le moyen (ou medio-passif) sert 
habituellement a exprimer Faction reflechie. 

Le moyen indirect (RR 256, R 209) manifesto une certaine 
faiblesse dans le N. T. II conserve sa signification dans bien 
des cas : vfyomoa -caq y v e?pa<;, Me. 7, 3 : Us se laventles mains', 

i (TOO Tf t v xsipaX^v, MT. 6, 17 : oins-toi la tete; Kataapa 

i, ACT. 25, 11 : fen appelle (pour moi-meme) a 



voix. 49 

Cesar. Cependant cette nuance est parfois exprimee par le 

pronom reflechi : Kpoaiyete. SaotoTq onrb TYJ; Ci3|K, L.C. 12, 1; 
s eauiofq eiu TCI? avOpw-jcoig, ACT. 5,35; iva ayopaaaxnv 

T( fay"*"^ Me. 6, 36. En grec -classique, on aurait 
employe Je raoyen. 

Le moyen dynamique (RR 256 bis ) exprimait des nuances 
parfois assez subtiles. Fa^sco s'employait pour Thomme; 
pour la femme, on se servait du moyen (se faire epouser). 
La Koine emploie egalement Tactif pour la femme : lav 

auTY] Wfafl a'XXov, Me. 10, 12 (A : ya^Ovj), cfr I COR. 7, 

28.34. Le verbe ic9ia> servait a former de nombreuses peri- 
phrases. II prenait alors la voix moyenne : xowD^ai Sepsis = 
oojj<<n; luotou^ai lupovotav = icpovow, etc. (RR 259, R 212). 
L'emploi du rnoyen n'est pas toujours conserve dans les 
evangiles-: ^p^aTo S3bv icoisEv, Me. 2, 23 : du point de vue 
classique, cela voudrait dire faire un chemin; clans le sens 
de faire route, cheminer, il faudrait i:cisT(r9ai, cfr Lc. 13, 
22 ' rcopeCav TCOio^^evoq. not^o-si ^ST' autwv icoXs^ov, AP. 11, 7 : 
du point de vue classique, cela signifie susciter line guerre; 
faire la guerre avec ses -propres ressources, guerroyer 
s'exprime par le moyen. L'actif dans ce sens est frequent 
dans les Septante, cfr GEN. 14, 2; Jos. 11, 18. De ineme 

TCGiYjaai e'Xeog, Lc. 1, 72, cfr GEN. 24, 12. MOVYJV 

Jo. 14, 23 A signifie : nous nous ferons une demeure; 
icoii(jff6(ji,s0a, ibid. BS : nous demeurerons; comparer : TVJV 
jAovrjvicoicujAevo?, THUG. 1, 131. Cependant, la nuance est sou- 
vent conservee par Lc. etS. PAUL : TCowu^ai SsYjcrsig, Lc. 5, 33; 
Xsyov, ACT. 1, 1; jjtveiav, ROM. 1, 9; xa6apwji.5v, HEBR. 1. 
3, etc. 

Si certaines nuances s'attenuent, le moyen garde son sens. 
Me. 10, 20 employait le moyen : Tcma iravia IsuXa^a^v ; 
Lc. 18, 21 (cfr MT. 19, 20) corrige en l^uXa^a plus correct 
dans le sens de garder, observer une loi, le moyen <puX<w- 
ffojjtai signifiant observer dans son interet, epier quel- 
qu'un. 



50 SYNTAXE. 

Moyen et passif. 

Le moyen et le passif n'ont jamais et6 nettement distincts 
en grec. Non seulement la pi apart des temps leur sont corn- 
muns; mais la distinction de sens de ceux qui different n'a 
pas toujours ete respectee, meme a Tepoque classique. Cer- 
taines formes moyennes etaient employees avec un sens 
passif (RR 101, R 99), p. ex. aSav-ao^oa : on me fera tort, 
ou vice versa (RR 103, R 101), p. ex. ^aOyjv :je respectai. 
A 1'epoque alexandrine J'aoriste en -GTQV se generalise, avec 
le sens moyen : oicexpftvjv (frequent), Sisxpftujv, MT. 21, 21; 
7ipo<rexX(6vjv, Act. 5, 36, ecnaGvjv, Me. 3, 24; 1'aoriste 2 d expuSvjv 
Jo. 8, 59 (cfr HEBR. 11, 23 Ex. 2,2 avec le sens passif). 
En grec moderne, il n'y a plus qu'un aoriste medio-passif 



D'autre part, ontrouve des formes moyennes a sens passif : 
6cnm'cravTo, I COR. 10, 2 : tous furent baptises; 
, I COR. 6, 11 : VOUS avez ete laves; ofeXov xal 

i, GAL. 5, 12 : plaise au del qu'ilssoient retran- 
ches. 

La distinction de sens constitue parfois un probleme 
d'exegese difficile a trancher. On admet generalement que 
S. Paul emploie evcpyso) pour les agents personnels (cfr GAL. 
2, 8) et evEpyeo^ai pour les agents non personnels (cfr ROM. 
7, 5; COL. 1, 29; II THESS. 2, 7, etc.). Mais dans ce cas le 
sens passif a aussi ses defenseurs. II se peut que parfois la 
distinction soit purement the"orique entre le moyen direct 
et le passif. En francais, comme en beaucoup d'autres 
langues, le passif et le reflechi peuvent souvent s'inter- 
changer. 

TEMPS 

Dans ce paragraj)he, nous ferons abstraction des formes 
nominales du verbe (participe et infinitif) qui seront traitees 
separement. Nous distinguerons la valeur des temps a 
Tindicatif et aux autres modes, sauf pour le parfait. 



TEMPS. 51 

Temps 1'indicatif. 

Le present de 1'indicatif n'exprime pas par lui-meme le 
temps, mais Faction qui dure, qu'il s'agisse d'un fait habi- 
tuel ou d'un acte qui s'accomplit au moment ou Ton parle. 
II peut meme exp rimer une simple tentative (RR 266, 
R 217) : 8wt -rcoiov au-cwv epyov ky.k XiSafcce; Jo. 10, 32 : pour 
laquelle de ces ceuvres voulez-vous me lapiderf xiipie au 
pou vftcTeiq 7c6a<;, Jo. 13, 7 : Seigneur, vous voulez me laver 
les pieds! 

lie present historique (RR 265) est, dans le N. T., surtout 
caracteristique de Me. 

L'emploi de Find, present pour indiquer un fait futur, 
mais tres proche se rencontre aussi dans la langue clas- 
sique; mais il est plus frequent dans le langage familier. 
Nous disons aussi : Je reviens a I'instant; demain nous 
faisons telle chose. Le verbe sp^/c^oa est souvent employe 
au present dans ce sens : O^ayo) y.al gp^opai wp&s 6^c, Jo. 14, 
28; comparer : efyi waXw krC exstva, PLAT. Phed. 100 b. 

Avec d'autres verbes : ^sra Boo tylpaq TO TM^/O. Yiveraixal 6 U'.bq 
TOU avOpwTCou TCapaot'ooTat, MT. 26, 2; comparer : lav jj/J) GsXv)?, 
TauTa vtvTcu, lettre de THEON, L. 0. 168. . 

II n'y a rien de special a noter au sujet du futur sinon sa 
confusion frequente avec le subjonctif aoriste dans la tradi- 
tion manuscrite, cfr. infra p. 56. 

L'imparfait, comme en grec classique (RR 270-272) 
exprime une action passee, avec une idee de duree. II est ou 
bien descriptif (montrant Faction qui se deroule ; plus 
frequent en grec qu'en francais) : w; 02 e^opsuovTo -/.ata r/)v 
6S6v, 'oXOov eici TI u8wp, ACT. 8, 36; ou bien iteratif : XT Ss 
sopTvjv (ke'Xusv UTOI? sva Ssj^.tov, Me. 15, 6; ou bien conatif 
(marquant une simple tentative) : exaXouv auiov eicl TW 6v6 t aa-t 
TOU Tcatpbg aoTou, Lc. 1, 59 : Us voulaient I'appeler du nom 
de son per e. 

A Findicatif, 1'aoriste comporte generalement une idee de 
temps (RR 274) : ii exprime une action passee, sans idee de 

GRAMMAIRE GHECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT. 5 



52 SYNTAXE. 

duree (imparfait) ni de resultat (parfait). II peut marquer 
une action anterieure a celle qu'exprime un autre verbe & 
un temps passe (RR 277, R 220) et il doit alors se traduire 

par le plus-que-parfait : v^v eu ev TW TCTCW orcou UTT^VTVJCTSV aurw, 

Jo. 11, 30 : ^7 se trouvait encore a I'endroit oil Marthe 

Vavait rencontre; 6 yap 'HpwSrj? xpTYfc<; TOV 'Ia)avv?}V e'Syjcrev, 

MT. 14, 3 : c$r Herode, s'etant empire de Jesus I'avait fait 
Her (anterieurement a ^xoixrev du v. 2). Mais en grec cet 
aoriste du passe ante"rieur est distinct du plus-que-parfait 
qui presente une situation comme passee par rapport au 
present. 

Avec certains verbes, 1'aoriste marque le commencement 
d'une action de nature durable ou complexe (RR 276) : 
Ifrjffev, ROM. 14, .9 : il est revenu a la vie (apres cnt 
ISaxpucrev, Jo, 11, 35 : il se mit a pleurer ; 1:0X0 -rc 
X)xoXoi50iQ<rev, Me. 3, 7 : wne grande foule se mit a le 
suivre. 

L'aoriste gnomique (RR 275, R 219), depourvu.de toute 
signification temporelle, est plus rare dans le N. T. On a 
meme pretendu qu'il en etait totaletnent absent. On peut le 
trouver dans : (b^owoOv;. ^ (3aaiXei, MT. 13, 24; av^teiXev 6 

ypuog xai e^'opavev TOV )jopTov xai TO avOoi; auroU e^sTCsasv, 

JAC. 1, 11 : /e soleil se leve, il desseche la tige et la fleur 
tombe. Plus douteux : eav ^ TIS H^ v 'fi ev l^oC,- 46X^0rj. l^w, 
Jo. 15, 6. II est plus probable qu'ici 1'aoriste marque une 
action future, mais considered comme virtuellement accom- 
plie; de meme : vuv eoa<j0Y} 6 utb? TOU avOpwwou, Jo. 13, 31; 
OTOCV (/.^XXvj aaXTct'usiv, xal ETeXsaO'/j TO [j.uaT^piov, AP. 10, 7 : 
quand I'ange se mettra a sonner de la trompette, c'est que 
le mystere est accompli. II semble qu'en grec classique le 
parfait auraitete prefere dans ce sens. Comparer cependant : 
aictoXo^saO' ap' et xaxbv Tcpoo-otao^ev veov iraXaiw ? EURIP. Med. 
78-79 : e'en est fait de nous si nous ajoutons un nouveau 
malheur a I'ancien. 



TEMPS. 53 

Present et aoriste aux modes autres 
que 1'indicatif . 

Aux autres modes que 1'indicatif, 1'aoriste est depourvu 
de toute ide"e de temps, a Fexception parfois de 1'optatif dans 
le discours indirect, cas qui ne se rencontre pas dans le 
N. T. L'aoriste s'oppose au present non comme le passe au 
present, mais comme 1'instantane & la duree. Cette dis- 
tinction s'est maintenue en grec moderne au subjonctif et 
aux temps qu'il sert a former : 0a ypaipa) o-u^va, fecrirai 
souvent; 9 ypa^w aupio, fecrirai demain; on emploie 
ypcbxo pour une action qui dure ou se repete, ypa^w pour 
line action passagere. Nous pouvons done nous attendre & 
trouver cette distinction bien conservee dans la Koine. 
TOUTO icofei xai Cvfcvj, Lc. 10, 28; rcofei designe une chose a faire 
habituellement; au contraire : TCOI^?U>|ASV Tpa? <mjva<;, Me. 9, 
5. Comparer les deux versions de la quatrieme demande 

du Pater : TOV ap-cov 8b? a^epov, MT. 6, 11 : donne-nous 

notre pain aujourd'hui (fait passager) ; 8(8ou -/j^tv TO xa6' 
^{Aspav, Lc. 11,3: donne-le chaquejour (fait habituel). 

Parfois 1'action peut 6tre cnngue indifferemmeht de deux 
manieres. Quand deux actions sont concomitantes, 1'une 
peut etre representee dans sa duree : S-cav oSv r^q IXsyj- 
[Aoai5vv)v, w <7a>.Tuc7Yi<;, MT. 6, 2 : lorsquQ tu fais I'aumone, 
c.-a-d., pendant que tu fais I'aumone. 

La distinction de sens du present et de 1'aoriste est surtout 
delicate a 1'imperatif. Dans les or d res posiiifs, 1'aoriste est 
employe generalement lorsqu'il s'agit d'une circonstance 
particuliere et d'un acte qui ne comporte pas d'idee de 
duree : S/.TEWOV TYJV -/etpa, Me. 3, 5. Au contraire, le present 
est ordinairement employe lorsqu'il s'agit d'un ordre gene- 
ral ou d'un acte qui doit durer : dnwAo-jQei j*oi, Me. 2, 14. 
Parfois cependant nous trouvons 1'aoriste la ou nous atten- 
drions le present : wiffiane TO sua^Awv, Me. 16, 15; T? 

IvToXa? k\).aq TYjpVjaaTS, Jo. 14, 15; ^si'vate ev sjxoC, Jo, 15, 4; 
comparer : ^sCvaT 1 E! TOUTW ooxst */pcvov TOO-OUTOV, SOPH. Philoct. 
075. 



54 SYNTAXE. 

Dans la defense, on emploiera le present lorsqu'il s'agit 
d'un acte qui est commence : ^ TCOISITS tbv olxov TOO Tratpog 
olxcv ejjwwpfou, Jo. 2, 16; comparer : ^ OopuS^arjTE, PLAT. 
. 20 e (avant que le tumulte commence); ^ OopuSetTe, 
ibid. 21 a, 30 c (lorsque le tumulte a commence). Cependant 
on emploie aussi le present dans les defenses generates : ^ 
[Aspirate, JAYJ xp(vT, MT. 6, 25; 7, 1, ne signifient pas : 
cessez de vous preoccuper, etc. , mais : ne vous pre'occupez 
jamais. L'imperatif aoriste ne s'emploie qu'a la 3 personne, 
comme en grec classique. 

Parfait et plus-que-parfait. 

Le parfait marque une action completement achevee et, 
regulierement, le resultat present de cette action (RR 278, 
R 222). Aussi equivaut-il a un present : Mwuayj? el? ov igXict- 
xa-s, Jo. 5, 45 : Mo'ise en qui vous avez mis votre espe- 
ranee, en qui vous esperez. De meme le plus-que-parfait 
qui transporte dans le passe les divers sens du parfait 
aura-t-il regulierement le sens d'un imparfait (RR 279) : 
685XYjTo icpb? TOV TC'JXwva, Lc. 16, 20 : il s'elait jete, c.-a-d., 
^7 gisait. Parfois, cependant, la nuance speciale du parfait 
s'attenue et on voit alterner aoriste et parfait dans le merne 
sens : ^XOV y.al siXvjipev, AP. 5, 7; wiaTsi xaieXwcev "AIYUTCTOV 

TTWTSl ft ETC OlYJ 7,2V TO ^Xy^<X, 7TICTTSI l8vjffaV, HEBR. 11, 27-29. 

MODES 
Indicatif. 

L'indicatif sert tout d'abord a enoncer un fait, purement 
et simplement, dans Taffirmation, la negation ou 1'interro- 
gation (RR 303, R224). 

Ses temps secondaires (imparfait, aoriste, plus-que-par- 
fait), avec v, constituent le mode irr6el (RR 313). Avec les 
verbes qui signifient pouvoir, devoir, on n'emploie pas av 
(RR 314, R 226). Dans le N. T., 1'irreel s'emploie le plus 
souvent dans la proposition principals d'une periode condi- 
tionnelle. En clehors de ce cas : e5ei as o3v paXstv 



MODES. 55 

av, Ml. 25, 27. Sans la particule : TCCUTOC oe eosi 

xaxeiva [^ wapsivai, Lc. 11, 42 : ^7 faudrait faire ceci 
sans negliger cela. Dans la Koine on omet parfois la parti- 
cule avec d'autres verbes : ceux qui signifient vouloir, 
SOUhaiter : Y^OJAYJV y^P avaOe^a slvai, ROM. 9, 3; v^OsXcv os 
rcapeEvai Tcpoq ujAa? apn, GAL. 4, 20; dans les periodes concli- 
tionnelles, parfois avec d'autres verbes : e! JAYJ rjXOcv ...... 

afjuxpitav cux er/oaav, Jo. 15, 22. 

L'imparfait et 1'aoriste s'emploient egalernent avec av 
pour marquer la repetition dans le passe. En grec classique, 
cet usage n'existe guere que dans Jes propositions indepen- 
dantes (RR272 bis , 275 1)is ); clans les subordonnees, on emploie 
Toptatif. Ce dernier mode, tombant en desuetude dans la 
Koine, est remplace par Findicatif : %al ozou av EWSTCO- 

eTiOsaav TOU<; aaOsvouvia? ...... y.ai oaoi av YJ'^OCVTO auTou 

, Me. 6, 56. Dans les Septante : wv o lav exaXsacv 

U^YJV Cw(jav, TOUTO cvo[j<a au~ou, GEN. 2, 19. Toumure 

rare en grec classique : Swou t asv wavTi mXeiov av ef/ov o? 

oux. eqaYwv evraUOa, XEN. ^Ip'es. 2, 24. 



Subjonctif. 

Le subjonctif a trois emplois. II exprirne : 

a) la volonte : dans la proposition independante, 1'ordre, 
la defense, 1'exhortation (RR 307 bis , R 229) ; dans la proposi- 
tion subordonnee (finale), Tintention (RR 357, R 251). 

b) la deliberation, dans Tinterrogation directe ou indi- 
recte, surtout a la l re on 2 personne (RR 311, R 232). 

c) 1'eventualite, c.-a-d. un fait a venir dont on attend la 
realisation. Dans ce cas, il est presque toujours accompagne 
de av. Chez Homere, ce mode eventuel se rencontre dans les 
propositions independantes. A la periode classique et dans 
la Koi'ne son usage est restroint a la proposition subor- 
donnee. La particule av se joint souvent a la conjunction : 
otav = OTS av, lav = zi av. Dans la Koine on emploie fre- 
quemment lav au )ieu de av : 6? eav, Sicou lav, etc. Sur 
1'usage du subjonctif avec cu tr^, cfr p. 75. 



56 SYNTAX E. 

Dans la Koine, le subjonclif prenci une grande extension, 
en partie par suite de la decadence de Foptatif, auquel il se 
substitue dans bien des cas, en partie a cause du developpe- 
ment de la proposition finale avec tv, devenue simple 
completive. 

D'autre part, il subit la concurrence de Findicatif. A 
Forigine, le subjonctif et le futur de Findicatif sont tres 
proches Fun de Fautre; a Fepoque classique, on pouvait 
choisir, en certains cas, entre Fun ou Fautre (completive 
avec 8ica>s). C'est la une des causes de la confusion. Mais 
il y en a une autre, car cette confusion s'est etendue au 
present de Findicatif. La prononciation, & Fepoque romaine, 
a favorise la substitution. Non seulement yp?w et ypa^w 
pouvaient etre de Fun ou de Fautre mode; mais encore on 
ne distinguait plus, dans la prononciation, ypcbsic de 
Ypa^r/s, Yp3?i ^6 Ypacpv;, ypacpo^.sv de Ypa^w^sv. En grec 
moclerne, Fhomophonie est complete : la 2 personne du 
pluriel est Yp?eTe, au subjonctif comme a Findicatif, la 
3 e YP<*?OUV. 

Des traces de cette confusion se trbuvent deja dans le 
N. T. On rencontre Findicatif, surtout au futur, la oil il 
faudrait classiquement le subjonctif : i'va avawafacvcat, A P. J4, 
13 (critiquement certain, malgre la variante avo:aucr<ov7ai de 
P; atteste par SAC); ?v larat, Ap. 22, 14 (sans variante; le 
subj. eiffsXOoxjiv est coordonne a ecrcai). Souvent la tradition 
manuscrite hesite entre deux lemons : c-uav CT^XSTS, Me. 11, 25 

CD, (7TYJy.VjT B; sav u^stq cnr^xste, I TlIESS. 3, 8 BA, <7TYj/Y|7 
AD; eav [j/r t ^eTavovjaoucrtv, AP. 2, 22 SA, ^sTavs^owatv B r C; 
OTTOU Sv O^dtYsi, AP. 14, 4 AC, uicaYT) B 1- C. La confusion est 
grande surtout entre le subjonctif aoriste et Findicatif 
futur aux 2 et 3 C personnes du singulier. 
II n'y a que deux exemples de Findicatif present avec 

i'va .' iva. auro'j^ ^/jXo'JTS, GAL. 4, 17; iva jj/J; ^ucrtoOjjOc, 

I COR. 4, 6 (texte douteux). Mais cet usage est devenu fre- 
quent dans la suite : '{va Y^f* 01 ! r O Y^ VOVTat 5 XX OUTWC ^svsuatv, 

ACT. PAULI ET TIT. 11; i'va (Sao-TaCcuc'iv, MALAL. 401; iva 

MALAL. 453. 



MODES. . 57 

Imperatif. 

L'emploi de Fimperatif ne fait aucune difficulte. Comme 
dans la langue classique (RR 307-307 bi % R 229), il s'emploie 
pour 1'ordre, 1'exhprtation, la priere instante (dej Homere) ; 
parfois pour la simple permission (RR 315 ter ). 

Optatif. 

Ce mode, qui a ete d'un usage si frequent en grec classique, 
est en pleine decadence. Des ecrivains tels que Philon ou 
Josephe Femploient encore souvent. Dans le N. T. il est tres 
rare et n'apparait guere que comme un vestige de la langue 
litteraire. En dehors de Lc., ACT., S. PAUL, il n'y en a que 
quelques exemples isoles : 1 dans Me. 10, 14, 1 dans HEBR., 
3 dans I PETR., 1 dans II PETR., 2 dans JUDE. II n'appartient 
plus au langage vivant. Dans les quelques cas oil il est 
employe, il exprime : 

a) Le souhait : TO apyuptov crou auv croc sfrj et<j aicwXeiav, 
ACT. 8, 20. Dans cet emploi, il etait beaucoup plus frequent 
dans les Septante. 

b) la possibilite : avec dfv, il constituait le mode potentiel : 
rcS>; Sv ouvatVo v i ACT. 8, 31. II est remplace par le mode reel : 

ctay.oatwv Siqvapuov ap-ot OUT, apxcUaiv," Jo. 6, 7 : deux cents 

denier s de pain ne suffiraient pas. Un ecrivain attique 
aurait employe le potentiel. Pour adoucir la pensee, on 
trouve parfois la tournure de Firreel : iSouXo^v -/.alaurb? TOU 
avOpwTrou axbuffai, ACT. 25, 22 : je voudrais moi aussi 
entendre cet homme. D'apres le contexte, ce n'est ni un 
simple passe, ni un irreel. e Ai Y uvajxs ?> uTCOTcbacaOs TOT? 
avopac7iv w^ av^/.sv, COL. 3, 18 : comme il conviendrait. II 
ne semble pas que S. Paul veuille insinuer que les femrnes 
ne sont pas de fait soumises a leurs maris. On trouve egale- 
ment 1'optatif marquant la pure possibilite dans quelques 
propositions conditionnelles. 

c) dans le discours indirect, Foptatit' n'apparait qu'avec 
1' interrogation : eTOjpWTwv.... TI<; aur^j eirj icapaSo)^, Lc. 8, 9, 



58 SYNTAXE. 

et une seule fois dans une proposition temporelle, ACT. 25,. 
16. Sur le cas de SWYJ, cfr p. 11 et65. 

Get expose general d-e Fusage des modes nous permettra 
de suivre plus facilement la syntaxe des differents types de 
propositions. 

PROPOSITIONS INDEPENDANTES 

L'usage des differents modes (reel, potentiel, irreel) dans 
la proposition enonciative, qu'elle soit affirmative, negative 
ou interrogative, est suffisamment explique par ce que nou 
avons dit plus haut. 

Dans la langue parlee, 1'interrogation s'indique souvent 
par la seule intonation de la voix (RR 304, R 227). A ce 
point de vue, le N. T. est tres proche de la langue parlee : 

TO jSaTTTWjAa 'Iwavvou e!; oupavou ^v <] e.% avOpwiuwv ; Lc. 20, 4; 

jAsj/^pwcai 6 Xpio-To?; I COR. 1, 13- On trouve cependant parfois 
des particules que la langue classique n'employait que dans 
rinterrogation indirecte : y.upie, el ftatal-ojAev sv y^/capr,; Lc. 

22, 49; OTI ^sta TWV TSAWVWV y.ai a^ap-uw^wv sa6isi| Me. 2, 16 : 

pourquoi mange-t-il avec les publicains et les pecheurs? 
On peut remarquer que el ne se distinguait plus de ^ dans la 
prononciation. 

Dans la proposition volitive, 1'emploi du subjonctif et de 
Timperatif ne differe pas de 1'usage classique. L'ordre est 
parfois precede de Spa (Mr. 8, 4), Texhortation (ou la delibe- 
ration) de d'tpEt; (Me. 15, 36). Cette clerniere tournure a donne 
naissance a une forme d'imperatif en grec moderne : a? 

Ypaow^c (a; = aope'c). 

L'ordre ou I'exhortation admettent d'autres modes d'ex- 
pression : 

a] 1'indicatif futur (RR 308), plus frequent que dans la 
langue classique et sans la nuance d'adoucissement que 
cette tournure comporte classiquement ; ou (poveuaet?, MT. 5, 
21, = Ex. 20, 15; ou poi/sudsi;, MT. 5, 27 = Ex. 20, 13; 

sasdOs wg 01 uTiOXptrai, MT. 6, 5. 

b) 1'infmitif : tournure tres ancienne (Gapawv vov, 



MODES. 59 

Tpu><7<7i [AaxsffOat, HOM. //. 5, 124), utilisee surtout clans 
les lois et les sentences morales : xpew \>s xaipovTwv , xXafew 
xXai5vT<i>v, ROM. 12, 15. Dans les adresses de lettres : 
ACT. 15, 23, cfr L. 0. 128, 131, 132, 147. 

c) tva et le subjonctif : tournure propre a la Koine. En 
grec classique, on employait OTCW; et 1'indicatif futur (RR 
330 bis , R 240). En se developpant, iva a fait corps avec le 
subjonctif. En grec moderne, va YP??is es t une forme ordi- 
naire de 1'ordre. Cette tournure est peut-etre plus fre"quente 
dans le N. T. que les traducteurs ne 1'admettent generale- 
ment. "Iva eXOwv l-rciOfJs Tag ^eipa? atay), Me. 5, 23; if; Y' JV '0 " l ' fx 
<p66'/]Tat TOV avopa, EPH. 5, 33. 

L'interrogation deliberative (RR 311, R 232) a ete etendue 
a la 2 et meme a la 3 e personne : x&q ^-JYYJTS a-b r?j<; %p(<jsw?; 
MT. 23, 33; ^w? ouv 7u>^P w 6tSatv ai Yp?ai; MT. 26, 54; com- 
parer : wo c TIS cppovTioo? EXOrj, SOPH. Oec/. Co/. 170. On trouve 
rarement le subjonctif en dehors de la deliberation : ^c 41- 

6[j.wv e^ei roiXov.... y.ai SITCY; JTW, Lc. 11, 5. Le subjonctif est 
parfois precede tie 0Xet? : OlXa? EITCW^V ; Lc. 9, 54; fSosiXscjOs 
une seule fois Jo. 18, 39 (plus classique : (3oi5Xsi axoTCw^v, 
XEN. Jl/em. 2, 1, 1). 

Dans le souhait, Temploi des particules d YP, s'^Os, du 
verbe 6<piXo) (RR 310, R 231) est abandonne ; mais S<psXcv est 
employe comme particule : xai c^sXov iSaaiXsycraTs, I COR, 4, 8 : 
at* del que vous fussiez devenus rois (mode irreel) ; 
xal a-uox66ovTat, GAL. 5, 12 : plaise au del qu'ils soient 
retranches. Dans les Septante : 5<peXov y.al aTCsOavojAsv, Ex. 
16, 3; NUM. 14, 2. 

L'hebreu employait volontiers la forme interrogative pour 
exprimer un souhait : TI? ^ y.aTaerr^<rsi y.pi-r,v iv TYJ Yfi ; II REG. 
15, 4 : gm' m'elablirajuge = que je vouclrais etre juge! 
Comparer : TI? pa ea-Tiv 6 TCitrTb? o-.y-ovo^oc; Lc. 12, 42. 

La proposition enonciative ou volitive est souvent pure- 
ment nominale dans le N. T. : aio? 6 epYTYjs rr,q Tpc<p?j? ai-ou, 
MT. 10, 10; TCvss ot XOYOI OUTOI; Lc. 24, 17; eip^vyj uj*iv, Jo. 
20, 19; -^ ^api? TOU xupiou '/j^wv 'Ivjaou jj.0' 6[j.c5v, ROM. 16, 20. 

Le contexte indique generalement si la proposition est 



60 SYNTAXE.. 

enonciative ou volitive. Parfois on peut h&riter. Ainsi dans 
les doxologies : ejXoyvj-cx; xuptcq 6 6e6?, Lc. 1, 68 Dans' les 
Septante la copule est exprimee 3 fois avec saXcy*)"?, RUTH 
2, 20; I Par. 29, 10; Ps. 118, 12, et c'est I'indicatif; 1 1 COR, 
11, 31-c'est le participe (wv). 

PROPOSITIONS SUBORDONNEES 
Propositions completives. 

1. INTERROGATIVE. 

On remarque une tendance a abandonner les tournures 
propres a Interrogation indirecte : usage des pronoms et 
adverbes speciaux ('6<r-is, o-ou, etc.), optatif oblique. La pro- 
position interrogative s'emploie alors que 1'idee d'une ques- 
tion n'est pas exprimee par le verbe principal : -^jXGev.... el-pa 
ci eupvjasi, Me 11, 13 : il vint (pour voir) s'il trouverait 
quelque chose. Avec les verbes qui expriment la crainte, 
1'interrogation indirecte est reguliere lorsque 1'objet de la 
crainte est un fait passe ou present : <po6cu^at 6^5? ^ TCW? 
e\v,rj xsxoTCiay.a ei? u^a?, GAL. 4, 11; comparer : SsiSw py Svj 
T^avTa Osa v/j^cpTsa eksv, PIOM. 0<i. 5, 300. 



2. COMPLETIVE AVEC o-t (w;, o). 

La proposition introduite par on peut etre sujet ou com- 
plement direct, mais aussi appose : sv TOU-W 4 uv] xa^pe-e on T 
up.iv u-oTaaasTai, Lc. 10, 20 ; comparer : 3ia TOU-O 
on ou-/. eOA^ffatsv, XEN. //e^/. 7, 1, 3-1 (type inter- 
mediaire entre le o-.i completif et le OTI causal). 

Cette completive prend, dans la Koine, une gran le exten- 
sion au detriment 

a) de la proposition infinitive, apres les verbes d'opinion 
(RR 323, R 234) ou d'affirmation (RR 324, R 235). 

b) de la proposition participiale apres les verbes de per- 
ception (RR 325, R 236). 

Apres les verbes de declaration, le grec classique gardait 
le temps du cliscours direct (RR 327, R 238). Get usage se 



MODES. 61 

maintient : eXeyov on 'HXiaq ia-riv, Me. 6, 15 : Us disaient : 
c'est Elie. L'usage s'etend meme parfois aux verbes de 
perception : ^-/.ouaO-o OTI el? oly.ov e<j7iv, Me. 2, 1. Dans ce 
dernier cas, le grec classique employait le temps que le nar- 
rateur aurait employe dans une proposition independante : 
?jv slq TOV oly.ov. La proposition declarative garde meme sou- 
vent la personne du discours direct, la oil le grec classique 
la modifiait habituelle'ment ; xaOwc eksv -ot?. 'louSaioi? o-a owou 

syo) UTraya) u^si? oi cuvac-Os eXOetv, y.al ujMV-Xeya), Jo. 13, 33 : 

comme j'ai dit aux Juifs : La ou je vais vous ne pouvez 
venir , je vous le dis a vous aussi; comparer : Xs'yav 

sy.sXsuov ot aTpaTr^/ol C'TI oc-sp^o^eOa, XEN. Mem. 4, 8, 6. 

Exceptionnelle a 1'epoque classique, cette tournure se gene- 
ralise. Chez Jean Moschus, par exemple, elle reviendra 

COnstamment : Siyj^^aaTO Xe^wv c-i ay.^y.oa, MOSCH. 2928. 

II est bon d'attirer r attention sur la prolepse du sujet 
(RR 334, R 250) qui trompe souvent les traducteurs : 
ja? ^wpa? o~i Xsuxai etaiv, Jo* 4, 35; 'fooVTe? TIVOC? TWV 

a-jTou on yoivat? yspalv eo-Otoucriv, Me. 7, 2; cfr 

11, 33; 12, 34; Mr. 6, 26; 25, 24; Lc. 12, 24; 24, 7; Jo. 3, 
21; 5, 42; 9, 8; 11, 31; 14, 17. 19; 16, 4; ACT. 4, 13; 
1 COR. 16, 15, En plusieurs de ces passages, certains tra- 
ducteurs considerent, a tort, le on comme causal. Dans la 
plupart de ces cas, les ecrivains classiques auraient sans 
doute prefere la proposition participiale. 

ACT. 27, 10 071 est suivi de 1'infinitif ; comparer XEN. Cyr. 
1, 6, 18. 'Q<;ne parait pas etre employe, dans le N. T., pour 
introduire une simple proposition declarative; il signifie 

comment ou combien : sOsaaav-o w? k-i^r, TO cyw^a, Le. 23, 

55 : viderunt quemadmodum positum erat corpus 

'Qt; OTI (post-classique), II T HESS. 2, 2 indique le contenu 
suppose de la lettre de S. Paul; II COR. 11, 21 le point de 
vue suppose : quasi nos infirmi fuerimus; II COR. 5, 19, 
le sens est difficile a preciser. "0 (quant an fait que) est rare 
cfr ROM. 6, 10; GAL. 2, 20. 

Sur 1'evolution ulterieure de la proposition introduite par 
071, cfr infra, p. 63-64. 



62 SYNTAXE. 



'3. COMPLETIVE AVFC i'va (owws, \).r t ). 



"0~Mq introduisant une completive apres ]es verbes qui 
signifient avoir soin, s'efforcer, etc. (RR 329, R 244) tend 
a disparaltre. Le seul passage ou Ton pourrait le trouver 

dans Me. est douteux : <TU|A6ouXiov eSioouv xax 1 cmoU STCW? auTbv 

omoXeffWfftv, Me. 3, 6; la Vulgate a probablement raison d'y 
voir u n interrogatif : quomodo eum perderent. II est egale- 
ment absent d'Ap. 

Au contraire fva avec le subjonctif prend une tres grande 
extension dans la Koine. Cette completive tend a se substi- 
tuer a 1'infinitif. 

a) comme complement de verbes ou de locutions (svioX-Jjv 
Si&oju, 7psiav 67(0) qui impliquent une ide"e de commande- 
ment Oil de desir : vjpWTa aurbv fva TO oat^ovtov lx6aXv;, Me. 7, 
26; 'A6paaj/ yjYaX/vtaaaro i'va IYJ TYJV vj^epav T^V e^v, Jo. 8, 56. 

6) COmme SUJet : au^^epst 6|juv i'va el? avOpWTCO? a^oOavr;, 
Jo. 11. 50; apy.eTOV TCO ( aaO p /jT^ i'va ^(iYr^y.1. wq 6 8ioa<r/.aXo, 
MT. 10, 25. 

c) COmme attribut : e^bv ^pw^ eartv i'va TCCIW TO OsXr/^a TOU 
Trejj^avTCc JJ.E, Jo. 4, 34. 

d) COmme appOSe : Iv TOJ-CO soo^aaG-/! w^p JJLOU Ivy. xapicbv 

TTOAUV C/Sp'/JTg, JO. 15, 8. 

e) comme complement cVadjectifs ou de substantifs : 

^t o; i'va XUGW, Jo. 1, 27; iXvjXuOsv /) wpa i'va coEao-Orj, 
Jo. 12, 23. 

Cette tournure, qui n'est que le developpement de la 
proposition finale, absorbera completement 1'infinitif. En 
grec moderne il n'y a plus, clans la langue parlee, qu'un 
infmitif periphrastique : va 7pa<pw (= i'va 



Propositions non-completives. 

1. TEMPORELLE. 

On emploie le mode reel (pour la repetition dans le passe 
v avec rimparfait, dans la Ko'ine, cfr p. 55) ou le mode 
oventuel (v combine souvent avec OTS : Biav). r '0-e avec 



MODES. 63 

1'indicatif futur est rare, cfr Lc. 17, 22; Jo. 4, 21.23; 5, 
25; 16, 25 (pour expliquer v^spa, <5pa). AP. 8, 1 8-cav est 
employe avec 1'indicatif aoriste sans idee de repetition, au 
lieu de OTE (devenu courant en grec moderne). 

'Q? conjunction temporelle est surtout caracteristique de 
Lc., Jo., ACT. 

2. CAUSALE. 

Le on causal ne preserite en lui- meme aucune difficulte ; 
mais il faut dislinguer les cas ou on introduit une simple 
completive (cfr p. 60) ou une interrogation indirecte 
(Me. 2, 16; 9, 11.28). 

II faut probablement rattacher a I 'usage de on causal une 
tournure que Ton rencontre dans les Septante et le N. T. : 

TCOTaTCog etmv o5to<; b'ny.al ol ave[/,oi xai Y; OaXaaaa a'JTW UTraxououaiv, 
MT. 8, 27 : quel est cet homme (pour) que les vents meme 
et la mer lui obeissent; n eo-nv avOpw^o; on ^t^vf^y.-/ 

HEBR, 2, 6 = Ps. 8, 5; TI? stj;.i syco o-i Tropsuao^at -rcpo? 

Ex. 3. 11. A la rigueur on pourrait traduire puisque ; mais 
nous constatons que on a plus tard un sens consecutif : 
OUTCO Y^T OVV sXsvj^wv OTI y.tX, MOSCH. 2884; TOtautY]v <yx.Xv]- 
pYWYtv S^OVT* OTI si? Tso-aapag r^.epag p-iav Tcpoacpopav -ijaOisv, 

MOSCH. 2896. 

On a pu se demander (Pallis) si CTI n'avait pas evolue, a 
un moment donne, dans le sens d'un relatif indeclinable : 

s ubl TOJ xatpoq 6^,wv on TOV rjXiov CCJTOU avateXXec 

y.al ayaOo^, MT. 5, 45 : ut sitis ft Hi patris vestri 
qui solem suum oriri facit. On peut traduire par car; mais 
la traduction de la Vulgate est plus naturelle. Comparer : 

TI cu Xsyetg Tcspc UTOU b'tt ^vew^ev aou rou? ofOaX^ou?; Jo. 9, 17 : 
quid dicis de illo qui aperuit oculos tuos? ^ <ru (/sctwv 
el TOU Tuaipb? TQJJIWV 'A6paa^,' on ii:e6avv ; Jo. 8, 53 D (lecon a 
prendre en consideration, car '6<mg n'est pas employe ailleurs 
par Jo.). 



64 SYNTAXE. 

3. CONDITIONNELLE. 

Le N. T. emploie normalement la condition aumode reel, 
eventual (RR 346, R 260-261), irreel (RR 348, R 265). Voir 
cependant ce qui a ete" dit de la confusion entre le subjonctif 
et 1'indicatif, p. 56 et de remission de v au mode irreel 
(dans la proposition principale), p. 55. 

La condition potentielle (RR 347, R 254) est rare : el xi 

TCdca^ctTS Sioe oaaioauvr/v, {^aitapioi, I PETR. 3, 14. 

La formule de serment el ocOifasTcn, Me. 8, 12 est un 
hebrai'sme ( 'im) : s'il lui est donne il ne lui sera pas 
donne. La formule inverse ('im lo, pour une promesse) est 
traduite dans les Septante par 3 formules qu'on retrouve 
dans la tradition manuscrite de HEBR. 6, 14 : -el ^ (C), -<j ^v 
(KL), el |rr,v (BS). Ces deux dernieres formes ne differaient 
pas dans la prononciation. 

4. CONCESSIVE. 

La proposition concessive avec ei xa( ou xai el, (RR 354- 
356) n'est qu'une forme particuliere de la conditionnelle : 
y,av osY] n,e suv col aiuoOavsCv, MT. 26, 35 (mode eventuel : y,dV 
= -ml eav). Elle est relativement rare, cfr I Cor. 4, 16; 13, 
2.3. On trouve a sa place une simple conditionnelle : el 
TCavte;; tr/.avoaXKjO^aovTai ev aoi, IYW ouSsTiOTs c;xavSaXia i 0'/ l JG - o^at, 
MT. 26, 33 (S : el %af; Vulg. : etsi). Lorsqu'on rencontre y.i 
el, y.i n'a generalement qu'une valeur copulative. 

Sur la proposition participiale avec -/.afccep, etc., cfr p. 74. 

5. FINALE. 

^OTCWC; (RR 357, R 251) n'est pas tres frequent ; o-rcw? d'v est 
rare, cfr Lc. 2, 35; ACT. 3, 19; 15, 17; ROM. 3, 4. Par 
contre I'va a pris un grand developpenient. Nous avons vu 
le succes qu'a eu la completive introduite par cette con- 
jonction (cfr p. 62). II faut eviter, dans les traductions de 
multiplier les a/in que qui sont parfois des contre-sens : . 
evtoXvjv y.aiv p }jv ofow^i u^fv. iva a 



MODES. 65 



, Jo. 13, 34 : /6 WCWS donne 
un nouveau commandement : aimez-vous les uns les autres; 
comme je vous ai aimes, aimez-vous les uns les autres. 
Traduire : comme je vous ai aimes a/in que vous vous 
aimiez, avec certains cominentateurs, est faire un contre- 
sens ; Iva xal 6 pets, etc. est ou bien une completive rattache'e 
aivToXyjv oiSwjM, ou bien une proposition volitive independante. 

II n'y a pas d'exemple certain de fva causal (parce que), 
cfr Me. 4, 12; MT. 18, 16 (Pernot). 

La seule forme d'optatif que 1'on trouve dans une finale 
est OWYJ. Encore n'est-il pas certain que ce soit un optatif 
(8a>r,?), cfr p. 11, ' . 

On a discute longtemps Ja question de savoir si Iva pou - 
vait introduire une proposition consecutive. II semble bien 
que c'est le cas Jo. 5, 20; 7, 23; 9, 2. Dans certains cas, 
iv a est en correlation avec OUTO? : outog ecmv 6 ap-co? ...... Iva TI? 

e^ autou (pay/) y,ac [Jt.yj aicoOavvj, Jo. 6, 50 : tel est le pain de vie 
que celui qui en mange ne meurt pas. 

6. CONSECUTIVE. 

"Qcr-e, avec Findicatif, introduit presque toujours une 
proposition incl^pendante. Dans deux cas seulement il intro- 
duit une proposition consecutive (RR 361, R 254) qui.peut 
etre consideree comme subordonriee : OUTW? ^A-K^aev b Osb? 
TOV y.oa-^ov wars ...... ISwxev, Jo. 3, 16; cfr GAL. 2, 13. Dans 

les autres cas, il est suivi de Tinfmitif, cfr p. 69. 

l Qq TsXsiworw, ACT. 20, 24 est un cas unique et douteux 
(pourvuquej'accomplisse?) 

7. RELATIVE. 

La relative (RR 364-371, R 268-371), a laquelle on peut 
assimiler la correlative (RR 374, R 274), presente peu de 
particularity dans le N. T. Elle est le plus souvent au 
mode reel (parfois av ou lav avec 1'imparfait pour marquer 
la repetition) ou au mode eventuel (av ou eav rarement 
omis). 



66 SYNTAXE. 

La relative finale (RR 371, R 270) est rare. On lui pre- 
fere une finale ordinaire : avGpwrcov o&x, e'xw Eva ...... |3aXvj 

[AS, Jo. 5, 7 : je n'ai personne qui me jette. On trouve 
quelques cas de relatives finales avec le subjonctif au lieu de 
1'inclicatif futur : -/zap' w ^sviaew^ev, ACT. 21, 16 ; cfr HEBR. 8, 3. 
Tournure poetique, tres rare dans la prose attique : Kpicfeiq 
oiTuep T a<p^Tepa pcbaxnv, THUG. 7, 25 (on a propose 
? au lieu de ofe 



VII. DE L'INFINITIF 

L'infmitif est une forme nominale du verbe et il peut 
remplir dans la phrase toutes les fonctions d'un nom. 
Apres avoir pris un tres grand developpement, il a disparu 
du grec moderne parle. 

Temps. 

Le present et Faoriste ne comportent pas d'idee de temps, 
Tun represents Faction qui dure, Fautre Faction pure et 
simple : cBa"s Sahara ayaOa oioovai toZq tiwoic, ujxwv, MT. 7, 11 : 
fait habituel; (I)^oX6Y'0^V auT?j oouvaio eav aiTr^vjTai, MT. 14, 7 : 
fait passager, cadeau promis en une circonstance particu- 
liere. L n usage temporel de Finfmitif aoriste ou present, 
dans le discours indirect, n'a pas d'application dans le N. T. 

L'infinitif futur est a peu pres disparu. On ne le trouve 
que6 fois : Jo. 21, 25; ACT. 11, 28; 23, 30; 24, 15; 27, 10; 
HEBR. 3, 18. Dans ACT., c'est uniquement jj^XXeiv i<ys50ai, 
tandis qu'avec les autres verbes [As'XXstv est toujours suivi 
de Finfmitif present. La ou la Jangue classique employait 
Finfmitif futur, la Koi'ne le remplace par Faoriste. 

L'infinitif parfait marque 1'action terminee. 

Infinitif avec 1'article. 

L'usage de Finfmitif precede de Particle s'est developpe 
dans la Koine. II est beaucoup plus frequent, par exemple, 
chez Polybe et Josephe que chez les ecrivains de Fepoque 



INFINITIF. ' 67 

classique; mais il parait appartenir plutot a la langue lit- 
teraire qu'au langage populaire. Dans le N. T., il est surtout 
caracteristique de Lc., ACT., S. PAUL. Deux emplois princi- 
paux doivent etre signales : 

a) avec une proposition : cet usage est inconnu de 

1, II, III Jo., AP.; Jo. n'a que 4 exemples, Me. 13; par 
centre Lc. en a 40 dont 35 avec Iv, par imitation sans doute 
des Septante (555 cas avec Iv). 

b) au genitif : cela peut etre un emploi adnominal : 6 
7povo<; TOU rexsfr, Lc. 1, 57, de meme qu'on aurait 6 xpovos TOU 

TOXOU; ou bien un ablatif : SVSXOTCTOJAYJV TOU eXOsiv, ROM. 

15, 22. Mais le plus spuvent, c'est I'emploi final de cette 
tournure qui s'est developpe dans la Koine. II est remar- 
quable que dans des cas ou Ton pourrait avoir un ablatif, 

I'infinitif est accompagne de la negation : xaT^auaav 

TOU IAYJ Oustv, ACT. 14, 18 : Us empecherent la foule de 
.sacrifter. Si c'etait un simple ablatif, il faudrait TOU Ouetv; 
comparer : TOU os Spawe-csdeiv oecr^oT? aTreipYouatv, XEN. Mem. 

2, 1, 16. C'est done une extension de 1'infinitif de but,' de 
meme que ACT. 20, 20. 27. Cette tournure a un develop- 
pement parallele a celui de tva; elle est employee avec des 
verbes impersonnels ou des locutions : eys'vsTo TOU elas^Oefv' 
TOV n^Tpov, ACT. 10, 25; avsvSexTov eaTiv TOU. Ta o-y-avSaXa \>.r t 
lX6itv, Lc. '17, 1; [i-i^y. aoC SGTW TOU y.Xr/6?JvaC as ^aiBa j;-ou, 
Is. 49, 6. 

Dans certains cas, la langue classique aurait pu employer 
une consecutive avec wrcs, par exemple, yiyvsaOai WITTS, XEN. 
An. 5, 6, 30; Cyr. 8,2, 2. 

L'usage de I'infmitif avec TOU est tres frequent dans les 
Septante ou il traduit Tinfmitif precede de la particuleS. 
Dans le N. T. il n'apparait que dans les ecrits de caractere 
plus litteraire. II est inconnu de Me., Jo., I, II, III Jo.; AP. 
n'a qu'un exemple probable, 12, 7; MT. en a 6. II est plus 
frequent dans Lc., ACT., S. PAUL. Plus tard il s'etendra 
encore : ekwv JJLOI TOU ^ sx.a^axt I^UTOV, ACT. PHIL. 25; 
TOU SoOvjvat MALAL. 649. 

GRAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT. 6 



68 SYNTAXE. 

Infinitif sans 1' article. 

L'infmitif a toujours sa valeur nominale, meme lorsqu'il 
n'est pas accompagne de Farticle et il peut remplir les 
diverses fonctions d'un nom . Ses principaux emplois sont : 

a) sujet de verbes impersonnels Set, f |-e<mv ou de locutions 
(RR 386 bis ). 

b) complement direct des verbes d'affirmation, de volonte" 
(RR 387, R 290), de ceux qui signifient savoir, pouvoir 
(RR 388, R 291). Nous avons vu qu'il etait partiellement 
supplante par la completive avec I'va (p. 62) ou avec <m 
(p. 60). II est encore cependant tres vivant. Mais la ten- 
dance des ecrits les plus populaires parait etre d'eviter la 
proposition infinitive. Lorsque 1'infinitif devrait avoir un 
sujet, il est generalement remplace par une completive. 
OuSeva -qOeXev yvwvat, Me. 7, 24 est une tournure rare dans 
Me.; on trouvera plus souvent : ou-/. v^eXev Iva TIS'YVOE, Me. 9, 
30, cfr 6, 25 ; 10, 35. Dans V^OCTO wapaxaXetv OCUTOV arceXOetv, 
Me. 5, 17, OCUTOV est complement direct de wapajiaXeTv ; on a tout 

aussi Men : iuapey.Xouv au-rbv iv a adiwvtai, Me. 6, 56. 

c) infmitif de determination apres certains adjectifs 
(RR 390, R ,293). II est parfois aussi remplace par iva et le 
subjonctif, cfr. p. 43, 62. 

d) infmitif de destination (RR 389, R 292). Get usage tres 
ancien se conserve et meme s'etend clans la Kome : yjX0o ( uv 
rcpoo-KUVYjaaa, MT. 2, 2; comparer : jxavOaveiv ^o.aev, SoHP. 
OEd. Col. 12; mais la prose attique preferait dans ce cas le 
participe futur, cfr p. 71. C'est dans cet emploi que 1'infi- 
nitif est parfois accompagne de Tarticle au genitif, cfr 
p. 67. II n'a .pas toujours une valeur strictement finale 
(pour, dans le but de), mais exprime le terme de Faction : 
ou [ATv6'/jaav couvca aurw So^av, AP. 16, 9 : Us ne se repen- 
tirent pas de maniere a lui rendre gloire. Usage plus 
libre : TI Tretpa^ere TOV Osbv ETCiOcivai Cuyov, ACT. 15, 10 : pour- 
quoi tentez-vous. Dieu en imposant un joug ? 



PARTICIPE. 69 

Infinitif avec & 



souligne la valeur finale ou consecutive de 1'infmitif 
(RR 362, R 255). La distinction classique dans 1'emploi de 
war's, entre la consequence logique (infinitif) et la conse- 
quence reelle (indicatif) parait abandonnee. L'indicatif ne 
se trouve que Jo. 3, 13, et GAL. 2, 13 dans une proposition 
subordonnee. Ailleurs ou bien la proposition est indepen- 

dailte, OU bien On a Finfmitif : eOspdnceucrsv aurbv Sore TOV 

xwcpbv XaXefv, MT. 12, 22 : F accent est bien mis cependant sur 
la realite du fait et non sur la consequence logique. Classi- 
quement il faudrait : wore 6 xoxpb? eXaXvjae. 

"Dors s'emploie parfois dans un sens plus large : aujj,- 
6ouXicv IXa6ov ..... . wcrcs OavaTSaai akov, MT. 27, 1 : Us COm- 

ploterent de le faire mourir; e-.a^XOov el? xw^/jv ...... WGTS 

etct^aaat, Lc. 9, 52 : un simple infinitif aurait suffi. On 
retrouve ce meme usage plus tard : egouXeuaavro ...... wars 

ex6X'/)0^vai, MALAL. 572; oso^evo? ...... ware Xa6eiv, ibid. 641. 

C Q<; avec Tinfinitif n'est atteste avec certitude que HEBR. 
7, 9 dans Texpression classique w? twos s'wcsiv. C Q? TsXeiwaai, 
ACT. 20, 24 A et <b? sToi^ai, Lc. 9, 52 BS sont probablement 
a rejeter. 

Sur 1'emploi de 1'infmitif dans Tordre ou 1'exhortation, 
cfr. p. 58. 

VIII. DU PARTICIPE 

Le participe est egalernent une forme nominale du verbe 
et il peut remplir toutes les fonctions d'un adjectif ou d'un 
substantif. 

Temps. 

Le participe present comporte Fidee de duree. Cette duree 
peut etre concue du point de vue de celui qui parle et s'ap- 
pliquer soit A un acte qui s'accomplit au moment present, 
soit a un fait habituel. Elle peut aussi etre con QUO par rap- 



70 SYNTAXE. 

port a 1'action exprimee par le verbe personnel, soit dans 
1'avenir, soit dans le passe : C&OVTOU tbv uJbv.... epxojAsvov, 
Me. 13, 26; TCapoae^svou auToB -qXOsv yuvifi, Me. 14, 3 i pendant 
qu'il etait couche, une femme vint. Un adverbe de temps 
suffit aussi a transposer cette duree dans le passe : of ^oie 
OVTS? [j.ocxpav, EPH. 2, 13; 6 Stwy.wv -t\\mc, TCOTE, GAL. 1, 23. 

Comme a 1'indicatif, le present pent parfois avoir le sens 
du futur, soit avec certains verbes : 6 ep^o^svo?, MT. 11, 3 : 
qui venturus est, soit pour exprimer un futur rapproche : 
TO a![j.a.... TO ex/uvvoji-svov, Me. 14, 24 : qui pro multis effun- 
detur (d'apres la Vulgate Sixto-Clementine ; Wordsworth- 
White donne effunditur ici et MT. 26, 28; fundetur Lc. 22, 
20). Yoir egalement p. 71, a propos du participe final. 

Le participe futur est & peu pres disparu. II n'en reste 
qu'une douzaine d'exemples. 

L'aoriste comporte une idee de temps. II designe 1'action 
passee, sans idee de duree. Cette anteriorite peut etre congue 
soit du point de vue de celui qui parle, soit du point de vue 
de Faction exprimee par le verbe personnel : 6 o= uito^'vag.... 
aa)0Yj<TTai, Me. 13, 13 peut signifier : celui qui a persevere 
sera sauve, ou bien : celui qui aura persevere sera sauve. 
Le contexte indique qu'ici le second sens est le vrai. Lorsque 
le verbe est a 1'indicatif aoriste, le participe aoriste peut 
indiquer une action anterieure : 6 Tcpwrog y-^a? iTsXsiiTvjasv, 
MT. 22, 25 : le premier, s'etant marie, mourut; ou bien 
une action concomitante : wpoTsu^ajAsvoi. ekcv, ACT. 1, 24 : 
se mettant en priere, Us dirent. Ici les deux actes coincident 
parfaitement : dire et prier ne sont qu'une seule chose; au 
contraire, avec le present : Trpoo-su^c^svou [ji.ou yeveaOcu t a ev 
exffTaorsi, ACT. 22, 17 : pendant que je priais, je fus ravi en 
extase; 1'extase vient s'inserer dans la duree de la priere. 
Deux cas assez obscurs : HEBR. 2, 10 (ayaYivTa, aoriste 
inchoatif?), Lc. 10, 18 (eOswpouv.... TCSUOVTOC, aoriste intem- 
porel?). 

Le participe parfait exprime 1'action completementachevee 
ou 1'etat qui en resulte. 
A part la disparition du futur et la tendance a lui subs- 



PARTICIPE. . 71 

tituer parfois le present, rusage du N. T. ne s'ecarte pas de 
Fusage classique quant a la valeur des temps. 

Participe complement cir const anciel. 

Le grec emploie tres souvent un parti cipe la ou le franc, ais 
prefere une proposition suborclonnee (RR 399, R 301) de 
temps, cause, condition, but. La Koine continue cet usage, 
a 1'exception du participe futur pour marquer le but (RR 400, 
R 302). 'EXvjXoOet 7cpoaxuv/jao)v, ACT. 8, 27 : il etait venu pour 
adorer, est une tournure litteraire tres rare dans le N. T. 
Elle est remplacee le plus souvent par Finfmitif : vfAOo^sv 
Tcpoaxuvrjo-ai, MT. 2, 2. Dans certains passages, le participe 
present semble remplir la meme fonction : OwscrTpstj/av etg 
'Ispcoo-aXYjjji, avaCvjToOvTe? auTov, Lc. 2, 45 : on pourrait traduire 
ici : en le recherchant, bien que pour le chercher convienne 
mieux au contexte. Mais, dans d'autres cas, cette nuance 

parait trop subtile : ^cpsuo^at ei? 'IspcuaaXvju. Stay.ovwv TOI? 
ayioi?, ROM. 15, 25 : je vais a Jerusalem pour servir les 
saints (D G : Siaxovijaat; Vulg. : ministrare}; aireffraXxajAsv 
cuv 'louSav '/.oil StXav ....awaYY^XXcvTas, ACT.. 15, 27 : jOOlW VOUS 
annoncer (D : awaYYsXoDvTa?; Fw/^. : qui referent). Com- 
parer : Kupt'vios Eiri^sXr^r/j; s^STS^^Ov; ....avaYp3f?s i:ci5uj;;evs<;, 
Georges Syncellus, e'cL DindorfSQS : Quirinius fut envoy e 
pour faire le recensement. 

Participe a un cas absolu. 

L'usage du genitif absolu ne differepas sensiblement dans 
le N. T. de 1'usage classique (RR 402, R 304). II est parfois 
assez libre : EYSVSTO oe ^01 . ...%ai Tcpoaeu^o^svou f-ou Y V ^ a ^ al l^' 8 ' 
ACT. 22, 17; o^oio? avOpcoTuci? ^pocySe/o^svci? TOV /.ypiov.... I'va 
sXOovioi; xai y.poucavTc? euOso)? avoi'^waiv auiw, Lc. 12, 36 : on 
pourrait avoir eXOovii xai xpouaxv-i; il faut suppleer auToU apres 

y.pcu'cravTGs (RR 403, R 305); 01 TUOOSI; a'JTOu OJAOIOI /aXxoXiSavw wg 
ev xa(ji.LVO) TCS'jruptrfp.evvji;, AP. 1, 15; odawov |3apo? S6^'/j? x,aTpYC ^ at 
Y][jLtv, [AYj (jxoiiOuvTwv ^j^wv Toe pXezo^sva, ' II COR. 4, 17-18. On 

trouve des exemples analogues chez les classiques : <jup.6ou- 



72 SYNTAXE. 



<TOU to 



aXa, XEN. Cyr. 6, 1, 37; mais les exemples paraissent 
moins frequents. 

L'accusatifabsolu (RR405, R 307) est abandonne. TV/ov, 
I COR. 16, 6 est devenu une particule (peut-etre); eov, 
ACT. 2, 29; II COR. 12, 4 est au nominatif. La lecon du 
textus receptus : apJ-a^evov, Lc. 24, 47 A est a rejeter. 

Le datif absolu apparait a 1'epoque romaine comme un 
decalque de 1'ablatif absolu du latin : Aeimw Ae'viXw Faiw 
MopxsXXw u^aToic, JOSEPHE A. J. 14, 10, 13 : Leucio Lentulo 
Gaio Marcello consulibus. On pourrait en rapprocher : 
Ysvsffiot? Se YSVO^SVOK; TOO 'HpwSou, wp^aaro i?j OuyaTi^p, MT. 14, 6 
(CK : Yeveatwv YSVO^VWV), qui se rattache en meme temps a 
Fusage temporel du datif. 

Participe attribut. 

Le participe attribut peut se rapporter soit au sujet, soit 
au complement du verbe. 

(1) D'une maniere generale, Tusage du participe attribut 
se rapportant au sujet (RR 413-417, R 315-319) est en 
regression. "EXaOiv TIVS? ^eviaavTs? YYeXouc, HEBR. 13, 2 est 
un cas unique; TUYXVW ne se trouve pas une seule fois 
employe avec le participe (supiay-c^ou parfois dans le meme 
sens, mais rarement, cfr MT. 1, 18; Lc. 17, 18); wauojwci 
n'est employe que par Lc., ACT., S. PAUL. Avec les verbes de 
sentiment, cette tournure est si rare qu'il vaut mieux consi- 
derer le participe, lorsqu'on le rencontre, comme exprimant 
simplement une circonstance : e^apvjaav ouv ol jjwxOvjTal IOOVTE? 
TOV y.upiov, Jo. 20, 20 : les disciples se rejouirent lorsqu'ils 
virent le Seigneur, plutot que : de voir le Seigneur. Voir 
cependant ACT. 16, 34. 

Par contre, 1'usage de la conjugaison periphrastique 
prencl un grand developpement. Le participe etait deja 
employe, a 1'epoque classique, pour former le subjonctif et 
1'optatif parfait moyen, et meme, aux verbes muets, pour 
la 3 personne du pluriel de 1'indicati.f : 



PARTICIPE. 73 

plutot que TSTptyaTai. Dans Jo. 1'usage s'est etendu aux autres 
personnes du parfait et ail plus-que-parfait : <mv YYPW ' VOV 
Jo. 6, 31, au lieu de Y^^TOU. J- emploie 20 fois la par- 
ticipe parfait passif, plusieurs fois tres classiquement (p. ex. 
ft Bo[Avcv r Jo. 6, 65) ; mais en dehors de ce cas, il n'emploie 
la conjugaison periphrastique que 3 fois et, semble-t-il, 
avec la nuance classique (insistance sur la duree de Faction) : 
?jv ...... (SociruCtoV, Jo. 3, 23 10, 40; ^v avaxe^evog, Jo. 13, 23. 

Dans Jo. 1, 9, ^v est verbe d'existence (ily avait] ou bien, 
s'il est simple copule, 1'attribut est 8 9a)T(ei. 

Dans les evangiles synoptiques, 1'usage de la conjugaison 
periphrastique est beau coup plus etendu. Le participe pre- 
sent est employe souvent soit avec le futur, soit surtout 
avec 1'imparfait, sans nuance speciale : ol a<rcpss ...... Icovtai 

TuVrovTS?, Me. 13, 25 (cfr Is. 34, 4 :-TOC aaipa weasi-uai) ; '^aav Se 
EV TYJ oow av6aivovT? ...... y.a\ rp Ttpoavwv aiTOu? 6 'I'^aoui;, 

Me. 10, 32. Les cas sont assez frequents egalement dans 
les Septante, bien qu'ils repondent rarement a une tournure 
de 1'hebreu. II y a la probablement une influence ara- 
meenne. Dans les papyrus ce phenomene est loin d'etre aussi 
frequent. 

On peut noter aussi 1'usage du participe renforc.ant le 
verbe : {&ICOVTS<; $\ixuw, Me. 4 12 = Is. 6, 9 (hebra'isme). 

(2) L'usage du participe attribut se rapportant au com- 
plement (RR 418, R 320) se mainlient, mais il est partielle- 
ment supplante par la completive avec STI (cfr p. 60) deja 
utilisee d'ailleurs dans la langue classique. On emploiera la 
proposition participiale, avec les verbes de perception, sur- 
tout lorsqu'il s'agit d'une perception reelle : i8wv Zk woXXous 
...... ep^o^evout;, MT. 3, 7. Lorsqu'il s'agit d'un jugement, 

la completive avec foi est de loin plus frequente, surtout 
dans les evangiles : 'HpuSvjs IOWV-OTI ivswar/O-o, Mr. 2, 16. 



Usage des particules. 

En grec classique, le sens de certains participes etait 
souligne par des particules (RR 407-410, R 309-312). Get 



74 SYNTAXE 

usage est tres restreint dans le N. T. II ne se maintient 
guere qu'avec w?, waei, wo--p qui ajoutent une nuance sub- 
jective (motif allegue, hypothese faite) : YJV yap S^a<r/.wv 
el-ouafav e'7wv, Me. 1, 22. Les particules concessive^ 
(y.iToiYe) sont rares; cfr HEBR. 4, 3; 5, 8. Dans 
une phrase telle que xat euflus ava5aCva>v......iSev 1 , Me. 1, 10 

il ne faut pas donner a cette tournure son sens classique : 
et des qu'il sortit il vit; euOu; est a rapporter a I'ensemble 
de la phrase : xl euOtf? est une transition favorite -de Me. 

IX. DES NEGATIONS 

Oj est la negation objective qui nie simplement un fait; 
\)sl\ est la negation subjective qui introduit un element de- 
volonte ou.de condition (RR 422, R 324). 

II est impossible d'apprecier Tusage du N. T. et de la 
Koine en general d'apres les regies de la langue classique. 
Memedes atticistes comme Lucien ne respectent pas tonjours- 
les distinctions d'usage dans la langue attique. 

06 s'introduit dans la proposition conditionnelle a l'indi T 
catif. Dans la langue classique le fait se rencontre exception- 
nellement, au mode reel, pour insister sur la realite de la 
condition. Dans le N, T. c'est devenu normal, et la nuance 
classique disparait : el 715 ou OiXsi spy^crOai, II THESS. 3, 10, 
On trouve de menae o5 avec le mode irreel : el oix evswr^-^ 
MT. 14, 21. 

Mr,, d'autre part, devient la negation habituelle de Tin- 
finitif etdu participe. flapexaXouv aiTbv w oojvat, ACT. 19, 31 
est classique, parce JAYJ Souvai repond a une proposition voli- 
tive : \>/r t ow-ue; mais ailleurs la meme raison n'existe pas : 
aTCexpiSvjaav ^YJ el84vi, Lc. 20, 7 : 1'infinitif tient la place d'une 
enonciative : ota cioa^ev. De meme avec le participe : 6 ^ 
TIJAWV TOV u.6v, Jo. 5, 23 contient une idee de condition : 
si quelqu'un n'honore pas le Fils, tanclis que 6 oi T^.WV 
designerait un personnage concret qui de fait n'honore pas 
le Fils. Mais, par exemple : v;v /ji/.s'pa; Tpsf; \ri\ pXfewv, ACT. 
9, 9 est la negation pure et simple d'un fait, de meme que 



NEGATIONS; 75 

qui suit. II est done superflu cle chercher des 
nuances qui n'etaient plus senties. En fait ou avec 1'infinif 
ou le participe est rare. 

Double negation. 

Lorsque deux particules negatives t se trouvent clans la 
meme proposition, elles peuventou bien se detruire, ou bien 
se renforcer mutuellement (RR 427, R 328). 

Pratiquement, il n'y a dans le N, T. que 3 cas de nega- 
tions qui se neutralisent : .ou ouva^eOa..,. y/Jj XaXetv, ACT. 4, 
20; ou Tuapa'TOUTO oux, !<mv ex TOU <T(o|/.a7os, I COR. 12, 15.16 
(bis). Encore faut-il noter que les negations portent sur des 
mots differents. Lorsqu'on rencontre ^ ou, ^rj est interro- 
gatif : JAY; oux e'x^usv el-ouoiav, I COR. 9, 4 : est-ce que nous 
n'avons pas pouvoir? Partout ailleurs, les negations se 
renforcent : Spa iwjBevt JJ//JOEV SIKT;?, Me. 1, 44; x w P-? ^- c ^* 
BuvaaOs rcsieiv ouBsv, Jo. 15, 5. 

Le cas le plus caracteristique dans le N. T. est celui de 
ou |A>5 (RR 428, R 329). L'origine de cette tournure est dis- 
cutee. On Texplique generalement par une ellipse. II faudrait 
la rapprocher d'expressions telles que ou 9680? ^ as YYW 
XEN. Mem. 2, 1, 25. Dans le N. T. la tradition manuscrite 
hesite souvent entre le subjonctif aoriste et Findicatif futur : 
6 ep^o^evo? -rcpcx; ky ou t y//j Tusivaar,, xal 6 TUOTSUWV elq l[j. ou ^v) 
8i<J^<ret; Jo. 6, 35 BS (D : irswaTsi; F : St^avj). Ou ^ est beau- 
coup plus frequent dans le N. T. et les Septan te que dans la 
langue classique et meme que dans les papyrus. 

L'usage de ou ( uvj interrogatif avec la 2 personne de Tin- 
dicatif futur, pour signifier une defense (RR 429, R 330), 
ne se rencontre pas dans le N. T. 



o-cc 

Cette expression n'est pas employee par les ecrivains du 
N. T. dans son sens classique (RR 430, R 331) : o&x o~ l ^ v5 ? 
EV rpuyiv. vjv, aXXa xai ot <piXot OCJTOU, XEN. Mem. 2, 9, 8 : 



76 SYNTAXE. 

non seulementCriton lui-memejouissaitde la tranquillite, 
mais encore ses amis. Dans le N. T. on Temploie pour ecarter 
Ull malentendu : 067 on ex TOU Mwuasox; ecmv aXX' ex TWV TtaTspwv, 
Jo. 7, 22 : ce n'est pas que la circoncision vienne de Mo'ise, 
elle vient desperes. 

Negation expletive. 

Apres les verbes qui signifient nier, la negation s'emploie 
comme dans la langue classique (RR 431, R 332) : av^Xe'- 
avaataaiv [/.yj eivat, Lc. 20, 27; 6 apvou[/.evo<; OTI 'Ivj<roQ<; 
5 XpiffTo?, I Jo. 2, 22. Voir aussi ce qui a ete dit de 
1'infmitif avec TOU, p. 67. 

Ou .... 

On trouve cette expression avec le sens de o-j-3e(? : 'oust v 
aw0-/3 Traaa crap, MT. 24, 22 : aucune chair ne serait sauvee ; 
or/, aouvarfaet -/rapa TOU Oeou xav pv)^a, Lc. 1, 37 : n'^n ne sera 
impossible de la part de Dieu. Cette tournurre est frequente 
dans les Septante comme traduction litterale de lo......kol : 

ou icoi^reis ev 'JTYJ irav epyov, Ex. 20, 10 : tu ne feras aucun 
travail ce jour-la. II est vrai qu'on trouve tout aussi bien 
oi ....ouSsi? : ou^ uiceXeifQvj ^Xwpbv ouS^v, Ex. 10, 15. Le cas 

est evidemment different lorsque la negation porte sur *<; : 
ou Tcaaa <rap^ /) aurv] aap^, I COR. 15, 39 : toute chair n'est pas 
la meme chair. 



Oij ....ec 






La negation ne porte qu'exceptionnellement sur el? TOV 
alwva : 6 os SouXo? ou JASVSI sv T^ olxta elg TOV alwva, Jo. 8, 35 
le serviteur ne demeure pas toujours dans la maison. En 
regie generale, c'est el? TOV aifflva qui renforce la negation 

ne ____ jamais) : ou ^J) v(^r,<; [AOU TOU? icooaq el? TOV alwva, Jo. 13, 

amais tu ne me laveras les pieds. 



PARTICULES. 77 

X DBS PARTICULES. 



La Koine represented par le grec biblique et les papyrus 
ne connait plus la grande varie"te de particules de la langue 
classique. Le fait s'explique en partie parce qu'il s'agit 
d'ecrits moins litteraires; en partie aussi, probablement, 
parce que ces particules exprimaient parfois des nuances qui 
echappaient a des etrangers, specialement aux Semites. 



La liaison des idees se fait tres simplement par la juxta- 
position des propositions. Me. est tres caracteristique. Qu'on 
prenne par exemple 1, 4-13; on y trouve 13 propositions 
introduces par %aC pour 1 qui a la particule oi et 4 qui n'en 
ontpas du tout. Tres souvent y.a( est employe la ou Ton pour- 
rait s'attendre a trouver une autre particule ou une autre 
construction : I^XOsv xas arcSjXOsv, Me. 1, 35. Lc. corrige sou- 
vent ce style un peu rude : el-sXOwv e^opeuOvj, Lc. 4, 42; mais 
souvent aussi ii s'en contente : eXeusetat xal aiw 
Me. 12, 9 Lc. 20, 16 (plutot que eXOwv 

(!><; TcpoaeTa^sv auTw 6 x^ikoq xupfou y.al i 7capsXa6V Tr,v 
autou, MT. I,/ 24 : il fit CG que I'ange, lui avait 
ordonne : ilprit sa femme avec lui. *H ooxst? OTI ou 
apTi luapax-aXsjai TOV Tcarspa [/.ou y.ai -juapacrTiQffsi [J.ot ^Aetw 
AsYewvag ayysAwv, MT. 26, 53 : -/.at introduit ici une conse- 
quence qui aurait pu etre marquee par WJTE. Plus carac- 
teristique est 1'emploi de -/.ai lorsqu'il y a opposition : l^-couv 
ajTov -/.paTfjaai %al e^o8^6v](7av TOV c'^Xov, Me. 12, 12 : Us cher- 
chaient a se saisir de lui, mais Us craignaient la foule; 
Tauta p^ara eXaXyjaev xai oust<; STCiaasv auTOV, Jo. 8, 20 : ^7 dit 
ces choses, pourtant personne ne I'arreta. C'est le contexte 
seul qui fait connaitre le lien des idees. Ne serait-il pas a 
souhaiter que les traductions respectent davantage la couleur 
du style evangelique et que le souci de s'exprimer en bon 
frangais ne transforme pas en prose elegante ce qui n'est 
que du langage populaire teinte de semitisme? 






78 SYNTAXE. 

A 

L'einploi de *<n pour marquer la coincidence de deux 
faits est classique (RR 453, R 353) : ^v o= wpa TptTvj y.at 
loratfpoxrav OCJTOV, Me. 15, 25 : c'etait la troisieme heiire 
lorsqu'ils le mirent en croix; comparer : V^YJ -?jv ^sa^^6pta 
xai avGpw-ot fjtrOavcvco, PLAT. Z?an#. 220 C. 

L'usage adverbial (aussi) dans les cocaparaisons (RR 452. 
R 352) est egaleinent classique : wo-Tusp TO aw^a y.wpig ^vs^aatcc 
Vy.piv, c6'tw; y.ai /; Trim? ywpi? TWV spvwv vsxpa eartv, JAG. 2, 26, 

Cependant, dans le N. T., y.ai est souvent seul a introduire 
le second terme (sans CUTWS) : w? Iv oopavw xaJ ercl T-^; Y?J?, 
MT. 6, 10; y.aOw? eT^cv tofc 'louoatcn; ...... y.ai u^fv Xsyw, Jo. 13, 

33. 

Un usage qui s'ecarte de la langue classique est Temploi 
de y.aC pour marquer 1'apodose d'une phrase : OTS I^Ar^O'/jaav 
r/p-spai oy.ro) ...... xat IxX^ftv) TO ovs^a au-:o3 'I'^ou?, Lc. 2, 21. 

De meme apres xt SY^VSTO : y,al Y^ VTO ^ v ^^ o^iXsiv airbv xal 
ffu^yjTstv, y.at aurbq 5 '-lyjaolii; YY t/cra ? cruve^opsusToauTOti;, Lc. 24, 15; 
y.ai IY^VSTO iv JM TWV '/j^epajv xal aj-og vjv Sioaff*/.o)v, Lc. 5, 17. 
Get usage, caracteristique de Lc. est hebra'isant : w^ Sv 

7ci {/.sdoo TOO uSauoi; TOJ 'lopoavou, xai Iv TW ' 
Oe, Jos. 3, 8; YV-o oh dv TV) iQ^spa ey.i'vvj y.ai 

V a '^w> GEN. 26, 32. 



iUev ...... Ss 

L'opposition de ces deux particules est rare dans les 
evangiles : Me. n'a que 6 exemples de JASV, Jo. 8, Lc. 10, 
MT. 20. II est plus frequent dans ACT., S. PAUL. Par contre 
AP., I, II, III Jo. ne Femploient pas. 

As seul est beaucoup plus frequent; mais lefait qu'il n'est 
mis que rarement en opposition avec ^=v indique deja que 
sa valeur adversative s'est attenuee. Cette particule, souvent 
intraduisible, marque 1'introduction d'un nouveau person- 
nage, d'une nouvelle idee, une explication ajoutee, ou bien 
la reprise du discours. Souvent elle n'aura qu'une valeur 
copulative. C'est un usage d'ailleurs tres ancien : w 
uy v 6|j.V2;' ^ou o' =y.Aus ^ctcc; 'A^oAXwv. ^vj 



PARTICULES. 79 

v 3' ap' ol<rcoC, HOM. 77. 1,43-46 : telle fut 
sa priere; Apollon I'ecouta et descendit des sommets de 
rOtympe; les fleches resonnaient. Le premier Se marque 
une certaine opposition; mais il n'en est pas de meme des 
deux autres. Cette valeur copulative se retrouve plus fre- 
quemment dans le N. T. : iav TI? u^iv ekvj n, epsiTs '<m 6 xupto? 
auT&v xpeiav e^si, ej05<; Ss aicoa-reXsT a.'JTOUg, Ml. 21, 3. Parfois 
on peut traduire par or : TcoivfaaTs TOU? avOpwTrouc ofva-iceTsiv 
ijv os xP TO ? woXus sv TW TOTCW, Jo. 6, 10 : fciUes asseoir les 
gens; or, il y avait beaucoup d'/ierbe en cet endroit. 
Le plus souvent il vaut mieux laisser la particule de cote 
dans la traduction. 

K%1.. .... 

Rare, surtout dans les evangiles. On pourra rendre par- 
fois cette expression par et meme, et de plus, et...aussi 
(RR 450, R 350) : ey.ivos jxapTUp^ffSi TCcpl e[;<cu, y,ai u^si? os 
i^ap-upsiic, Jo. 15, 26-27 : U rendra temoignage, et vous 
aussi vous rendrez temoignage. Mais souvent cette tournure 
echappe a toute traduction. C'est un moyen de mettre en 
evidence le terme qui est encadre par les deux particules : 
sav -us <j>avy] I/, TOJTOU TOU ap7ou tfias.!. '.? TOV alwva" %a\ 6 apTO? 02 
cv eyo) owaw r ( aap^ ^.06 e<rav, Jo. 6, 51 : et ce pain-la que je 
donnerai, C'est ma chair. 



Cette particule marque une opposition, un contraste 
(RR 440, R 341), ce qui ne veut pas dire qu'il faut la tra- 
duire uniformement par mais. Remarquer Temploi curieux, 
d'ailleurs exceptionnel, pour indiquer une progression : 

aTcsffuvaYWYOu? woivjffsutnv u^a?' aXX' epye-cai wpa tva 7:5? 5 aicojc- 
Tsiva^ u^aq OS^YJ Xarpsiav Tcpoa^epsiv. TW 0ew, Jo. 16, 2 : On ne 

peut traduire ni par mais, ni par cependant; il faut 6z'en 
plus, comme s'il y avait XX y.au Parfois, specialement 
dans 1'exhortation, la valeur adversative de XX est attenuee ; 
il faut traduire eh bien! allons! (RR 442, R 343) : XXa 



80 * SYNTAXE. 



u,utv, Me. 9, 13 eh bien! je vous fe dis; XX xoa at 
..'qpi()[j(.Y)VTca, Lc. 12, 7 : eh bien! vos cheveux aussi 
sont comptes. 

Remarquer 1'emploi de aXXdc en parallele avec'si jr/j (ev 
[//<l) : oo Y^p-euTtv TI xpu-Etov, eav ^ I'voc (pavspwOyj, oue eysveio 
arcoxpucpov, aXX' tva e'XOrj ei? favspov, Me. 4, 22; ouxett ouSsva 
elSov, aXXa TOV 'IvjaoSv, Me. 9, 8 ACL (BSD : si ^ = Ml. 17, 8). 

La laugue classique ernployait plus souvent dans le meme 
sens XX' ^ qui ne se trouve que Lc. 12, 51 etIICoR. 1, 13. 

Autres particules. 

II est superflu de s'arreter longuement aux autres parti- 
cules qui ne presentent aucune difficulte speciale. Tap, 
particule explicative, s'emploie comme dans la langue clas- 
sique, dans 1'affirmation (RR 444, R 345) ou dans 1'interro- 
gation (RR445, R 346). O5v, particule confirmative (RR 454, 
R 354), est particulierement abondante dans Jo. qui en con- 
tient autant d'exemples que les trois synoptiques reunis. 
Elle est devenue chez lui simple formule de transition. La 
particule -^ (RR 477) peut etre disjonctive ou comparative. 
Sur ce dernier usage, cfr p. 43. 

Les autres particules sont d'un usage plus restreint. 
nXr y v marque une opposition et s'emploie a peu pres comme 
XXa (mais, cependant, bien plus}. v Ap, particule con- 
clusive (RR 464, R 364) est utilise surtout dans 1'interroga- 
tion; pa ouv est propre a S. PAUL. MS'VTOI (RR 458, R 358) 
est employe 8 fois, dont 5 par Jo., avec sa valeur adversa- 
tive (pourtant). Mevouv se rencontre au debut d'une phrase, 
contrairement a 1'usage attique (RR 455, R 355), pour 
corriger une affirmation (Lc. 11, 28, bien plus; ROM. 10, 18. 
au contraire). Fe, particule emphatique (RR 462, R 362) 
ne s'emploie guere, dans le N. T. qu'avec d'autres parti- 
cules : p ye, y-svcuv YE> u dans Texpression &l oe ^ Y - 
Sur % SAYJV, cfr p. 64. 



ANACOLUTHE. 81 

SYevsTO, xal 
Kai eyeveTO et les expressions analogues (eysvEio 8e, 

! earou) sont, dans les Septante et parfois dans le N. T. 
(surtout Lc.), de simples formules de transition qu'on peut 
rapprocher des particules. Kod iyevsTo se trouve sous trois 

formes : Kal eyevs-uo.... eXaXouv, Lc. 2, 15; y.ai eyeveTO.... y,ai 
abibq */jv BiSatnuov, Lc. 5, 17; y.a! eys'vETO autbv.... rcapaTuopsuecrOoa, 
Me. 2, 23. Les deux premieres formes sont tres frequentes 
dans les Septante, sous Tinfluence de 1'hebreu; la troi'sieme 
y est exceptionnelle (III Reg. 11, 43). On trouve frequemment 
des tournures analogues a 1'epoque byzantine et en grec 
moderne, rnais non avec yi'vo^oa; specialement avec cru^aivw : 
auveS-rj zaOeiv, MALAL. 652; <n>ve6Yj STI ou Iva en grec moderne. 
Kai 1806 est egalement une transition dont la frequence 
dans les Septante est due, en partie, a Tinfluence de 1'hebreu. 
On la trouve frequemment dans MT., Lc., ACT. (ch. 1-13) : 

y.a.1 '.Sou <pa>vY] Xeyouaa, MT. 3, 17. C'etait probablement 

aussi une tournure populaire. Comparer : I8ou xal 6 aSeXyb? 

a'koij xpa^uv, MOSCH. 2957. 

XI. DE L'ANAGOLUTHE 

/ 

Les anacoluthes constructions brisees ne sont pas 
rares en grec, meme chez les ecrivains classiques. Elles sont 
peut-etre plus nombreuses dans certains livres du N. T., non 
dans les evangiles, ecrits en petites phrases juxtaposees, 
mais dans ACT. et S. PAUL ou les periodes sont plus nom- 
breuses. II est bon d'attirer 1'attention sur ce point, car ce 
phenomeme deroute les lecteurs qui .cherchent une suite 
grammaticale trop stricte. Chez nous, Fanacoluthe est propre 
au langage parle. II arrive aux orateurs de ne pas finir leur 
phrase; mais un ecrivain peut difficilement se permettre 
cette liberte. II suffira de donner quelques exemples carac- 
teristiques. 

Parfois une phrase commencee ne s'acheve pas. Ainsi 
, I TIM. 1, 3 commence une comparaison qui 



82 SYNTAXE. 

est laissee en suspens. II peut arriver aussi que la phrase 
s'acheve, que Fidee soit parfaitement exprimee, mais d'urie 
autre maniere que ne le faisait prevoir le de"but. 

0s<i)p?T, AU<70VT<n ifj[A5pai ev <xlq oux. aqpeO^ffSTai A(8o$ e 

Lc. 21, 6. Nous avons signal^, p. 28, Tusage du casus pen- 
dens. Ici il est plus caracteristique, parce que tauTa n'est pas 
repris dans la phrase. "ESo^ev tot? aTCoorToXoi?.... ^sAe^a^voos 

avSpai; e^ auTwv lu^jA^ai ypa^avTS? ia 5(ipb? 'JTWV, ACT. 

15, 22 : 4!-eAe!-ajji,vous, se rapportaat probablement aux 
apotres (ayant choisi des hommes), est a Taccusatif par 
attraction avec w^ai; mais YP^VT? acheve la phrase 
comme s'il y avait au debut un verbe personnel : e&ol-av...... 

?. ETIIYVOVTEI; on 'IcuSato? ECTIV, ^tovvj SYSVETO {/.ia EX, 
ACT. 19, 34 : on attendrait un verbe au pluriel : 
; il est remplace par la locution IY^VSTO <po)vo. 
Le passage du discours direct au discours indirect, et vice 
versa, est si frequent en grec qu'il ne peut etre regarde 
comme uneanacoluthe; cfrLc. 5, 14; ACT. 23, 22.23; 27, 10. 



INDEX FRANCAIS 



absolus (cas), 71-72. 

accentuation, 1 

actif, 48. 

accord (regies d'), 25-26. 

accusatif, terra inaisons, 4, 5; usage, 
28-29; de temps, de distance, 33; 
ace. absolu, 72. 

adjectifs, declinaison, 5; comple- 
ments, 31, 43. 

adverbes, 20; faisant fonction de 
propositions, 41. 

anacoluthe, 81-82. 

aoriste, terminaisons, 8; valeur, 50- 
53, 66, 70. 

apodose, marquee par xai, 78. 

apposition, 26. 

aramai'sme, ix, 73. 

article, 26-27 ; avec 1'infmitif, 66-67. 

asyndeton, ix. 

attraction, du relatif,46; des prepo- 
sitions, 38. 

attribut (participe), 72. 

augment, 9. 



c 



casus pendens, 28, 82. 
comparatif, 5-6; 43-44. 
complements, directs et indirects, 

voir genitif, datif, accusatif. 
completive (proposition), 60-62. 
conatif (present ou imparfait), 51. 
concessive (proposition), 64 
conditionnelle (proposition), 64, 74. 
conjonction, 21, 77. 
consecutive (proposition), 63, 65, 69. 
contractes (adjectifs), 5; (noms), 4; 

(verbes), 9. 
correlatifs, 7. 
correlative (proposition), 65. 



D 



datif, usage, 31-33; absolu, 72. 
declinaison, des noms, 3-5; des adjec- 
tifs, 5. "~ 
deliberation, 55, 59. 
demonstratifs (pronoms), 7, 45-46. 
diminutifs, 22. 
distributif (nombre), 34. 
duel, 3, 8. 

E 

ellipse, 42. 

esprits, 1. 

eventual (mode), 55, 62, 65. 

- F 

finale (proposition), 64-65; relative, 

66. 
futur, attique, 10; indicatif, 56, 58; 

infinitif, 66; participe, 70. 



genitif (usage du) 30-31, 35, 37; 

absolu, 71. 
gnomique (aoriste), 52. 



H 



hebraisme, vm-ix, 29, 30, 32, 34, 37, 

43-44,45,46,73,78,81. 
hiatus, 2. 



imparfait, terminaisons, 8; usage, 
51, 54-55. 



83 ORAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT. 



84 



INDEX. 



imperatif, 8, 53, 56. 

inchoatif (aoriste), 52. 

indicatif, 55; confusion avec le sub- 

jonctif, 56. 

indirect (discours) 57, 61. 
infinitif (usage cle 1'j, 43, 59, 62, 66- 

69, 74; inf. absolu hebreu, 32. 
infinitive (proposition), 60, 68. 
interrogatifs, adverbes, 21 ; pronoms, 

47. 
interrogation, directe, 58-59; indi- 

recte, 60. 

iota souscrit (adscrit), 2. 
iotacisme, 1, 56. 
irreel (mode), 54-55, 59, 64. 



K 



koine, vn. 



latinisme, vm, 47. 

lieu (questions de), 33-34. 



moyen, 48-50. 



M 



N 



negation, 74-70. 
aeologismes, 22. 
nombre (noms cle), 6. 
nominale (phrase), 59-60. 
nominatif (emploi du), 25, 28. 







optatif, 57, 64, 65. 
ordre, 58. 



parfait, terrainaisons, 8 ; valeur, 54; 
participe, 73; parl'ait periphras- 
tique, 73. 



participe (usage du), 69-74. 

participiale (proposition), 60, 73, 

particules, 77-80. 

partitif (genitif), 30-31, 35, 37. 

periphrastique (conjugaison), 73. 

plus-que-parfait, termiriaisons, 8; 
valeur, 54. 

possessifs (adjectifs et pronoms), 6. 

potentiel (mode), 57, 64. 

prepositions, 21, 33-42; avec 1'infi- 
nitif, 67. 

present, indicatif, 51 ; autres modes, 
53-54; infinitif, 66; participe, 70. 

primitifs (temps), 12-19. 

prolepse du sujet, 61. 

pronoms, 45-47. 

proposition, principale, 58; subor- 
donnoe, 60; infinitive, 68; partici- 
piale, 60, 73. 

B 

redoublement, 9. 
refl6chis (pronoms), 6, 45, 49. 
relatifs (pronoms), 7, 47. 
relative (proposition), 65-66. 
re" petition dans le pass6, 55. 



serment, 64. 

souhait, 39, 57. 

subjonctif (usage du), 55-56, 59, 66, 

75. 
sujet, introduit par une- proposition, 

35, 37. 
superlatif, 6, 44. 
syllepse, 25. 

T 

temps (questions de), 33. 

V 

verbes, cn-w, 89;en-[xi, 10-11. 

vocatif, 28. 

volitive (proposition), 58-59. 



INDEX GREG 



AttA,79. 



, 7. 
<Xv, eventuel, 55, 63; irreel,51 ; itera- 

tif, 55; <Xv T6$, 4S. ' ' 
dvdc, 34. 
dtvdtjia, 10. 

Avoi'Y**; 9. 
Avrt, 34. 

AwS,29,30, 31, 33,31,35. 

, 5. 
j, 46. 
?, 45-46. 

(otu-cou), 6. 
, 58. 
(dtcptetd, cxcpeco), 10. 



B 



, 10. 
u;, 4. 
VK;, 4. 



, 49. 
, 80. 
Y, 21, 80. 
Y9ipa ? , 4. 
Yvo.6, 11. 



, 78-79. 
8tA, 35-36. 

t, 11. 



, 9. 
SuoSuo, 34. 

t&vj), 11, 65 
, 23. 



l&v, 55; avec 1'indicatif, 56; pour 

<Kv, 55. 

eau-cou, -6, 45. 
SYY^?? 42, 45. 
et, 64; dans 1'interrogation directe, 

58; ec ni, 64; cl ji/fjj 80; et JA^V, 

64; e'i Tt?, 48. 
etjju, 11. 

eL?, 6; article ou pronom indefini 27; 

47. 

et;, 29, 36 ; et<; -c6v acwva, 76. 
ix, 30, 37-38. 
exeivy)?, 20. 
exetae, 20. . 

, 37. ' 

, 44. 

} 9j 44. 
IXeew, 9. . 
iXic^io, 32. 
ejAo?, 6. 

ev, 32, 37; dv Tt^ avec'l'inf., 67. 
evewa, 42. 
dvepYew, 49. 
evtontov, 21, 42. 
tel, 38-39. 
ept<j, 4. 
sp^ojAat, 51. 
4po>T<iu>, 9, 23. 
e-eepos, 7. 
ev.6v> ? , 74. 

'i^j 60. 
, 72. 



* Les verbcs irreguliers dont la liste alphabe"tique a 6te donnee p. 12-19 
ne sont pas repris dans cet index. 

85 



86 



INDEX. 



II 



, 43. 
irjv, 64. 



, 59 

3, 27. 



i'Scoq, 6. 
6ou, 33, 81. 

tepoo6Xx>[j.a ( tepouaaX-fjv), 5. 
i, 10. 
xii;, 5. 
;, 5. 

tva, 43; avee 1'indicatif, 56; causal 
65; comple"tif, 62; consecutif, 65; 
final, 65; introduisant un subj.- 
impdr., 59. 
tea, 30. 

Tato), 10. 

t, 10. 

K 

c, 11. 

&, 77-78; at.... U, 79; xat ye- 
veTO, 81 ; xat et, 64. 
xataep, 74. 

xaixot (xatTOtYs), 74. 
xdiv, 64. 
, 39. 



, 4. 
, 4. 

, 27. 



, 44. 



, 5. 
(j-a/atpa, 3. 



5. 



IA^V, 78. 
jAevoxiv, 80. 

JA6VCO6, 80. 

jj-e-ca, 39. 



u, 75. 



, 44. 



, 7. 



5. 

vojxo?, 27. 
vovi?, 4. 



6 



o 



au fait que, 61. 

, 9. 
ot8a, 11. 
6{*.oXoY^) ev, 37. 
flnou, 20. 

onto;, 62, 64; 6a)? <Xv, 61. 
opa, 58. 

<;, 47. 

601:15, 7, 46. 

6xav, 63; avec 1'indicatit, 5fi. 

6T6, 63. ' 

6Tt, 7; causal, 63; completif, 60,73; 

consecutif, 63; interrogatif, 58; 

relatif indeclinable, 63-64. 
ou, 74; ou IA*I, 75; oux Sti, 76; ou..., 

5 , 76. 

o-iSet? (ouOet?), 7, 76. 
oSv, 80. 

0^1:05.... ' 6 'va, 65. 
6"peXov, 59. 



II 



, 20. 
76. 

napa, 40, 43. 
netvato, 9. 

nep, 40. 
nteaat, 9. 
fttateOto, 32. 
Tjv, 80. 

, 5. 
, 4. 
, 20. 
notea>, 49. 
oTa(55, 7. 
nou, 20. 
npo?, 40-41. 

, 20. 
, 44. 



INDEX , 



87 



, 4. 

(i>V, 5. 

ip>, 10. 

oOv, 41. 
), 10. 



, 20. 
jj.t, 10. 
48. 
47. 
coo (avec 1'inf.), 67. 



One'p, 41, <J4. 
On6, 33, 35, 42. 



, 9. 
, 60. 



, 59. 
21, 42. 



:, 20. 

<!>?, 36, 61, 63, 65, 69, 74; t&$ 6-ct, 61. 
a<je, 36. 
wote, 65, 69. 
>, 32. 



TABLE DBS MATIERES 



Pages. 

PREFACE . ... v 

INTRODUCTION .......;... vn 

BlBLIOGRAPHIE X 

Notions pr6liminaires I 

PREMIERE PARTIE : MORPHOLOGIE 

I . Substantifs ' 3 

II . Adjectifs 5 

III. Pronoms. G 

IV. Le Verbe 8 

V. Adverbes 19 

VI. Propositions 21 

VII. Conjonctions et particules 21 

VIII. Formation des mots 22 

DEUXIEME PARTIE : SYNTAXE 

I . R6gles d'accord 25 

II. De 1'article 26 

III. Du substantif 27 

IV. De 1'adjectif 42 

V . Du pronom 45 

VI. Du verbe ,' ; . 48 

VII. De 1'infmitif 66 

VIII. Du participe ' .. 69 

IX. Des negations . . . .- 74 

X. Des particules 77 

XI. De 1'anacoluthe ' 81 

INDEX 83 



FABIUQUE EN FRANCE. 



IMPIUMERIE F1RMIN-D1DOT ET C le . MESML (EURK). 1933. 



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